Les principales urgences psychiatriques
1. Abus d’un enfant ou d’un adulte 2. Abus de toluène 3. Agoraphobies 4. Agranulocytose due au Léponex° (clozapine) 5. Akathasie 6. Anorexie mentale 7. Comportement agressif ou homicide 8. Crise conjugale 9. Crise d’adolescence 10. Crise d’hypertension artérielle HTA 11. Déficit en vitamine B12 12. Delirium 13. Démence 14. Dérivés azotés volatils 15. Deuil 16. Dyskinésie péribuccale 17. Dyskinésie tardive 18. Dystonie aigue 19. Episode dépressif majeur avec caractéristiques psychotiques 20. Episode maniaque 21. Etat de stress post-traumatique ESPT 22. Hyperthermie 23. Hyperventilation 24. Hypothermie 25. Hystérie de groupe 26. Ictère 27. Inceste et abus sexuel de l’enfant 28. Insomnie 29. Intoxication à l’amphétamine ou substances équivalentes 30. Intoxication à la caféine 31. Intoxication à la cocaine et sevrage |
32. Intoxication à la L-dopa 33. Intoxication à la noix de muscade 34. Intoxication à la Phencyclidine ou substances équivalentes 35. Intoxication à la réserpine 36. Intoxication au bromure 37. Intoxication au cannabis 38. Intoxication aux opiacés et syndrome de sevrage 39. Intoxication par des anticholinergiques 40. Intoxication par des anticonvulsivants 41. Intoxication par des benzodiazépines 42. Intoxication par des sédatifs, des hypnotiques, ou des anxiolytiques et syndrome de sevrage 43. Leucopénie et agranulocytose 44. Migraine 45. Mort subite associée à la prise de médicament antipsychotique 46. Mort subite d’origine psychogène 47. Panique homosexuelle 48. Phobie 49. Photosensibilité 50. Priapisme induit par le trazodone 51. Prolapsus de la valve mitrale PVM 52. Psychose du post-partum 53. Rétinopathie pigmentaire 54. Schizophrénie |
55. Schizophrénie catatonique 56. Schizophrénie paranoide 57. Sevrage de clonidine 58. Sida 59. Suicide 60. Syndrome de sevrage à une substance 61. Syndrome de sevrage aux sympathomimétiques 62. Syndrome malin des neuroleptiques 63. Syndrome parkinsonien 64. Thyrotoxicose 65. Toxicité de l’oxyde d’azote 66. Toxicité de la phénylpropanolamine 67. Toxicité du lithium 68. Toxicité du propranolol 69. Trouble de la personnalité borderline 70. Trouble explosif intermittent 71. Trouble panique 72. Trouble psychotique bref 73. Trouble psychotique induit par la cimétidine 74. Trouble schizo-affectif 75. Troubles convulsifs 76. Troubles délirants 77. Troubles dépressifs 78. Troubles psychotiques induits par des hallucinogènes, avec hallucinations 79. Troubles psychotiques induits par la phénelzine 80. Urgences liées à l’alcool 81. Viol |
Les principales urgences psychiatriques
Syndrome |
Symptômes en urgence |
Traitements à discuter |
1. Abus d’un enfant ou d’un adulte |
Symptômes de traumatismes physiques |
Traitement du problème médical ; évaluation psychiatrique |
2. Abus de toluène |
Anxiété, confusion, déficit cognitif |
Lésion neurologique non progressive mais réversible, si l’utilisation de toluène est interrompue précocément |
3. Agoraphobies |
Panique, dépression |
Aprazolam (Xanax°) 0.25 à 2 mg ; propranolol (Avlocardyl°), antidépresseur |
4. Agranulocytose due au Léponex° (clozapine) |
Forte fièvre, pharyngite, ulcérations orales et péri-anales |
Arrêt immédiat du traitement médical ; administration de facteur stimulant la lignée des granulocytes |
5. Akathasie |
Agitation, nervosité, impatiences, dysphorie |
Réduire les doses d’antipsychotiques, propranolol Avlocardyl°(30 à 120 mg) ; benzodiazépines ; diphenhydramine per os ou IV ; benztropine IM |
6. Anorexie mentale |
Perte de 25 % du poids du corps par rapport à la norme pour l’âge et le sexe |
Hospitalisation ; élecrocardiogramme (ECG), réhydratation et électrolytes ; évaluation neuro-endocrinienne |
7. Comportement agressif ou homicide |
Agitation avec menaces verbales |
Isolement, contention, médication |
8. Crise conjugale |
Peut être précipitée par la découverte d’une relation extraconjugale, la survenue d’une maladie grave, l’annonce d’un projet de divorce, un problème avec les enfants ou le travail ; l’un ou les deux membres du couple peuvent être en thérapie ou avoir un trouble psychiatrique ; un des époux peut demander l’hospitalisation pour l’autre |
Chacun doit être questionné seul pour ce qui concerne les problèmes de relation extraconjugale, consultations avec des avocats au sujet du divorce, thérapie de crise ou de couple à long terme pour résoudre le problème ; histoire sexuelle, financière, et des traitements psychiatriques pour les 2, évaluation psychiatrique pendant la présentation ; la crise peut être précipitée par la survenue d’un trouble de l’humeur non traité ou de troubles émotionnels liés à une maladie organique ou le début insidieux d’une démence ; la prise en charge de la maladie réduit le stress immédiat et accroît les capacités de coping du conjoint en meilleure santé ; les enfants peuvent donner leur point de vue seulement à quelqu’un, qui est intimement impliqué dans le système social. |
9. Crise d’adolescence |
Tentatives de suicide TS et idées suicidaires ; abus d’une substance, absentéisme, problèmes judiciaires, grossesse, fugue ; troubles de conduite alimentaire TCA ; psychose |
Evaluation du risque suicidaire. Importance de l’abus de substance dynamique familiale ; thérapie familiale ou individuelle ; hospitalisation si nécessaire ; consultation avec autorités extra-familiales appropriées |
10. Crise d’hypertension artérielle HTA |
Crise hypertensive compromettant le pronostic vital, réactionnelle à une ingestion de nourriture contenant de la tyramine, associée à un traitement par IMAO ; céphalée, raideur de nuque, sueurs, nausées, vomissement |
Bloqueurs a-adrénergiques (phentolamine) ; nifédipine (Adalate°), chlorpromazine (Largactil°) ; s’assurer que les symptômes ne sont pas secondaires à une hypotension (effets secondaires des IMAO) |
11. Déficit en vitamine B12 |
Confusion, modification de l’humeur et des comportements ; ataxie |
Traitement par vitamine B12 |
12. Delirium |
Hallucinations sensorielles (visuelle, tactile, auditive) ; risque de suicide ou d’homicide ; obnubilation de la conscience ; paranoia |
Evaluer tous les facteurs en cause et les traiter chacun en conséquence ; réassurance, cadre rassurant, aider le patient à s’orienter ; benzodiazépines à faible dose, les antipsychotiques puissants doivent être utilisés avec prudence étant donné la possibilité d’effets paradoxaux et l’augmentation de l’agitation |
13. Démence |
Incapable de prendre soin de lui-même, explosions de violence ; psychose ; dépression et idées suicidaires ; confusion |
Faibles doses de puissants antipsychotiques ; aider le patient à s’orienter ; évaluation de l’état somatique, et du traitement médical ; intervention de la famille |
14. Dérivés azotés volatils |
Alternance dans l’humeur et les comportements ; étourdissement, céphalée pulsatile |
Les symptômes diminuent avec l’arrêt de l’utilisation |
15. Deuil |
Sentiments de culpabilité, irritabilité ; insomnie ; plaintes somatiques |
Doit être différencié d’un état dépressif majeur ; les antidépresseurs ne sont pas indiqués ; benzodiazépines pour dormir, encouragement pour exprimer les émotions et cognitions négatives |
16. Dyskinésie péribuccale |
Apparaît habituellement après un long traitement antipsychotique |
Diminuer la posologie ou changer de médicament pour une autre classe thérapeutique |
17. Dyskinésie tardive |
Dyskinésie de la bouche, de la langue, du visage, du cou, du tronc ; mouvements choréiques des extrémités ; apparaissent habituellement, mais pas toujours, après un traitement au long cours par des antipsychotiques, particulièrement après diminution des posologies ; incidence la plus élevée pour les sujets âgés et avec lésions cérébrales ; les symptômes sont augmentés par les médicaments antiparkinsoniens, masqués mais non guéris par l’augmentation des antipsychotiques |
Pas de traitement efficace rapporté ; prévention par la prescription de la plus faible quantité de médicaments nécessaire et pour une durée aussi courte que possible et la réalisation de fenêtres thérapeutiques pour les patients, qui nécessitent un traitement continu ; diminuer ou interrompre les médicaments dès les premiers signes de mouvement dyskinétiques |
18. Dystonie aigue |
Spasmes intenses involontaires des muscles du cou, de la langue, du visage, de la mâchoire, des yeux, du torse |
Diminution des posologies d’antipsychotiques ; benztropine, diphenhydramine IM |
19. Episode dépressif majeur avec caractéristiques psychotiques |
Symptômes de l’épisode dépressif majeur avec des idées délirantes ; agitation, culpabilité importante ; idées de référence ; risque de suicide et d’homicide |
Antipsychotiques et antidépresseurs ; évaluation du risque de suicide et d’homicide ; hospitalisation et électroconvulsivothérapie ECT si nécessaire |
20. Episode maniaque |
Comportement impulsif, violent ; conduites sexuelles inconséquentes, sans discernement ; achats inconsidérés ; psychose ; abus de substances |
Hospitalisation ; contention si nécessaire ; sédation rapide avec des antipsychotiques, correction des taux de lithium |
21. Etat de stress post-traumatique ESPT |
Panique, terreur, idée suicidaire ; sentiment de revivre l’événement avec hallucinations |
Réassurance ; encourager à reprendre des responsabilités ; éviter si possible l’hospitalisation pour prévenir une chronicisation des troubles ; surveiller l’idéation suicidaire |
22. Hyperthermie |
Excitation extrême ou stupeur catatonique ou les 2 ; élévation importante de la température ; agitation violente |
Hydrater et rafraîchir ; arrêt de tout traitement, car il peut s’agir d’une réaction à un médicament, il faut alors tous les arrêter ; éliminer une infection |
23. Hyperventilation |
Anxiété, terreur, confusion, vertige, sensation de malaise, vision trouble |
Corriger l’alcalose en aidant les patients à respirer dans un sac en papier ; éduquer le patient ; anxiolytique |
24. Hypothermie |
Confusion ; léthargie ; combativité ; température corporelle basse et frissons ; sensation paradoxale de chaleur |
Perfusion IV et réchauffement ; monitoring cardiaque attentif ; éviter l’alcool |
25. Hystérie de groupe |
Groupes de personnes exprimant une symptomatologie douloureuse de façon outrancière, ou d’autres comportements perturbateurs |
Le groupe est dispersé avec l’aide du personnel soignant, encourager à exprimer leurs émotions et cognitions négatives, traitement de la crise, faibles doses de benzodiazépines si nécessaire |
26. Ictère |
Complication rare de l’utilisation de certaines phénothiazines (par exemple, chlorpromazine) |
Changer de médicament et utiliser une autre classe à plus faible dose |
27. Inceste et abus sexuel de l’enfant |
Comportement suicidaire ; crise à l’adolescence ; abus de substance |
Confirmation du motif d’accusation ; protection de la victime ; contacter les services sociaux ; évaluation médicale et psychiatrique ; intervention de crise |
28. Insomnie |
Dépression et irritabilité ; agitation matinale ; rêves effrayants ; fatigue |
Hypnotique mais seulement sur une période courte ; par exemple triazolam (Halcion°) 0.25 à 5 mg au coucher ; traiter les troubles mentaux sous-jacents, règles d’hygiène de vie concernant le repos |
29. Intoxication à l’amphétamine ou substances équivalentes |
Idées délirantes, paranoia ; violence ; dépression (en cas de manque) ; anxiété ; delirium |
Antipsychotiques ; contention ; hospitalisation si nécessaire ; pas de besoin de sevrage progressif ; les antidépresseurs peuvent être nécessaires |
30. Intoxication à la caféine |
Anxiété importante, ressemble à un trouble panique ; manie ; manie ; delirium ; dépression agitée, troubles du sommeil |
Arrêt des substances contenant de la caféine ; benzodiazépines |
31. Intoxication à la cocaine et sevrage |
Paranoia et violence ; anxiété grave ; état maniaque ; delitium ; psychose schizophréniforme ; tachycardie ; hypertension artérielle HTA, infarctus du myocarde IDM, accident vasculaire cérébral AVC ; dépression et idées suicidaires |
Antipsychotiques et benzodiazépines ; antidépresseurs ou ECT, si une dépression persiste lors du sevrage ; hospitalisation |
32. Intoxication à la L-dopa |
Manie ; dépression ; trouble schizophréniforme ; peut induire des cycles rapides pour les patients avec des troubles bipolaires |
Diminuer les doses ou interrompre le traitement |
33. Intoxication à la noix de muscade |
Agitation ; hallucinations ; céphalées importantes ; engourdissements des extrémités |
Les symptômes diminuent sans traitement en quelques heures |
34. Intoxication à la Phencyclidine ou substances |
Psychose paranoide ; peut conduire au décès ; danger important pour lui même et les autres |
Dosages dans le sérum et les urines ; les benzodiazépines peuvent interférer avec l’élimination ; les antipsychotiques peuvent aggraver les symptômes en raison des effets anticholinergiques ; surveillance médicale avec hospitalisation pour les intoxications importantes |
35. Intoxication à la réserpine |
Episode dépressif majeur, idées suicidaires, cauchemars |
Evaluation des idées suicidaires ; diminuer les posologies ou changer de traitement, des antidépresseurs ou une électroconvulsivothérapie ECT peuvent être indiqués |
36. Intoxication au bromure |
Delirium ; manie ; dépression ; psychose |
Taux sériques obtenus (> 50 mg/j) ; arrêter l’apport de bromure ; grande quantité de chlorure de sodium IV ou per os ; si agitation, utilisation de paraldéhyde ou d’antipsychotique |
37. Intoxication au cannabis |
Idées délirantes ; panique ; dysphorie ; altération cognitive |
Des benzodiazépines et des antipsychotiques sont nécessaires ; évaluation du risque de suicide ou d’homicide ; les symptômes diminuent avec le temps et la réassurance |
38. Intoxication aux opiacés et syndrome de sevrage |
L’intoxication peut conduire au coma et à la mort ; le syndrome de sevrage n’entraîne pas de détresse vitale |
Naloxone Nalone° IV, antagoniste des opiacés ; dosage des opiacés dans le sang et les urines ; une pathologie psychiatrique ou médicale (comme le sida) peut compliquer le tableau clinique |
39. Intoxication par des anticholinergiques |
Symptômes psychotiques, peau et bouche sèches, hyperthermie, mydriase, tachycardie, nervosité, hallucinations visuelles |
Arrêter les médicaments en cours, et prescrire en IV physostigmine 0.5 à 2 mg pour les agitations importantes ou en cas de fièvre, les benzodiazépines ; les antipsychotiques sont contre-indiqués |
40. Intoxication par des anticonvulsivants |
Psychose, delirium |
La posologie des anticonvulsivants est diminuée |
41. Intoxication par des benzodiazépines |
Sédation, somnolence et ataxie |
Mesure de soutien ; midazolam (Hypnovel°), 7.5 à 45 mg/j, titrage nécessaire, doit être utilisé seulement par un personnel entraîné et avec le matériel de réanimation disponible |
42. Intoxication par des sédatifs, des hypnotiques, ou des anxiolytiques et syndrome de sevrage |
Altération de l’humeur, des comportements et des pensées ; déréalisation et dépersonnalisation ; nontraitée peut être fatale ; convulsions |
Naloxone (Nalone°, Narcan°) pour différencier des intoxications aux opiacés ; Syndrome de sevrage modéré avec le phénobarbital (Aparoxal°) ou le thiopental de sodium ou les benzodiazépines ; hospitalisation |
43. Leucopénie et agranulocytose |
Effets secondaires au cours des 2 premiers mois de traitement par antipsychotiques |
Le patient doit appeler immédiatement pour des maux de gorges, de la fièvre, etc, et obtenir immédiatement une numération-formule-sanguine NFS ; interrompre le traitement ; hospitalisation si nécessaire |
44. Migraine |
Céphalée pulsatile unilatérale |
Sumatriptan (Imigrane°) 6 mg IM |
45. Mort subite associée à la prise de médicament antipsychotique |
Convulsions ; asphyxie ; causes cardio-vasculaires ; hypotension artérielle orthostatique HO ; dystonie pharyngolaryngée ; suppression du réflexe de déglutition |
Traitement médical spécifique |
46. Mort subite d’origine psychogène |
Infarctus du myocarde IDM après stress psychologique ; vaudou et ensorcellement ; désespoir, particulièrement dans le cas de maladie somatique grave |
Traitement médical spécifique ; guérisseur |
47. Panique homosexuelle |
Non observée, quand l’orientation sexuelle est claire ; survient chez ceux qui nient avec véhémence avoir une orientation homosexuelle ; existence d’excitations de type homosexuel favorisées par une conversation, un contact physique, ou un jeu avec des amis de même sexe tel que le catch, dormir ensemble, toucher quelqu’un dans une baignoire ou une douche ; personne paniquée, qui voit les autres comme sexuellement attirés par lui ou elle et se défend contre eux |
Laisser le patient exprimer ses émotions et cognitions négatives, créer un cadre rassurant, et dans certains cas pour des accès de panique utiliser l’alprazolam Xanax° (0.25 à 2 mg) ou des antipsychotiques ; évaluation avec un clinicien du sexe opposé dès que possible ; le patient ne doit pas être touché sauf pour des examens de routine, certains patients ont attaqué des médecins pour un examen de l’abdomen ou un toucher rectal (par exemple un homme, qui présente des pulsions homosexuelles mal intégrées et peu dissimulées) |
48. Phobie |
Panique, anxiété ; peur |
Traitement identique aux troubles paniques |
49. Photosensibilité |
Coups de soleil fréquents avec l’utilisation de médicaments antipsychotiques |
Le patient doit éviter de trop s’exposer au soleil et utiliser des crèmes de protection solaire d’indice élevé |
50. Priapisme induit par le trazodone |
Erection du pénis persistante très douloureuse |
Adrénaline intracaverneuse ; drainage mécanique ou chirurgical |
51. Prolapsus de la valve mitrale PVM |
Associée à des troubles paniques ; dyspnée et palpitations ; anxiété |
Echocardiographie cardiaque ; alprazolam Xanax° ou propranolol Avlocardyl° |
52. Psychose du post-partum |
La naissance d’un enfant peut précipiter une schizophrénie, une dépression, réactiver une psychose, une manie, et une dépression ; les troubles thymiques sont plus fréquents ; le risque de suicide est réduit pendant la grossesse, mais augmenté pendant le post-partum |
Le danger pour la personne et les autres (dont son enfant) doit être évalué et des précautions particulières prises ; des pathologies somatiques peuvent se présenter avec des troubles du comportement, elles doivent être traitées ; il faut faire attention aux répercussions sur le père, le nouveau-né, les grands-parents et les autres enfants |
53. Rétinopathie pigmentaire |
Liée à la prise de thioridazine (Melleril°) de 800 mg ou plus par jour |
Rester en dessous de 800 mg par jour de thioridazine |
54. Schizophrénie |
Négligence de soi-même extrême ; paranoia, idées suicidaires et agressivité ; symptômes psychotiques extrêmes |
Evaluation du risque de suicide et d’homicide ; rechercher une pathologie organique ; contention et sédation rapide si nécessaire ; hospitalisation si nécessaire ; réévaluation du traitement |
55. Schizophrénie catatonique |
Troubles psychomoteurs (agitation ou stupeur) ; épuisement, peut être mortelle |
Sédation rapide avec des antipsychotiques ; surveillance des signes vitaux ; l’amobarbital pourrait être donné en cas de mutisme ou stupeur, mais peut précipiter un comportement violent |
56. Schizophrénie paranoide |
Sous l’influence d’hallucinations, qui le menacent lui-même ou les autres |
Sédation rapide ; hospitalisation ; médicament de longue durée d’action ; les personnes menacées doivent être prévenues et protégées |
57. Sevrage de clonidine Catapressan° |
Irritabilité ; psyhose ; violence ; crises convulsives |
Les symptômes diminuent avec le temps, mais des antipsychotiques peuvent être nécessaires ; diminution progressive des doses |
58. Sida |
Modification du comportement secondaire à une maladie organique ; ou à une anxiété ; comportement suicidaire |
Prise en charge de la maladie neurologique, prise en charge psychologique concomitante ; renforcement des supports sociaux |
59. Suicide |
Idées suicidaires ; désespoir |
Hospitalisation, antidépresseurs |
60. Syndrome de sevrage à une substance |
Douleur abdominale ; insomnie ; somnolence ; delirium ; convulsions ; des dyskinésies tardives peuvent apparaître ; la survenue des symptômes maniaques ou schizophréniques |
Les symptômes de sevrage à des psychotropes disparaissent avec le temps et la réintroduction des substances ; les symptômes de sevrage dus aux antidépresseurs peuvent être traités par des médicaments anticholinergiques, tels que l’atropine ; le sevrage progressif des psychotropes sur 2 à 4 semaines prévient le développement |
61. Syndrome de sevrage aux sympathomimétiques |
Paranoia ; nécessité de faire des révélations sur lui-même ; dépression |
La plupart des symptômes diminuent sans traitement ; antipsychotiques ; antidépresseurs si nécessaire |
62. Syndrome malin des neuroleptiques |
Hyperthermie ; contracture musculaire ; instabilité neurovégétative ; syndrome parkinsonien ; stupeur catatonique ; 10 à 30 % de mortalité ; créatine phosphokinase (CPK) élevée |
Arrêter les antipsychotiques ; dantrolène (Dantrium°) IV ; bromocriptine (Parlodel°) per os ; hydrater et rafraîchir ; surveiller le niveau de CPK |
63. Syndrome parkinsonien |
Raideur, tremblement, bradykinésie, émoussement des affects, marche en traînant les pieds, salivation, secondaire à un antipsychotique |
Médicament antiparkinsonien per os, pour 4 semaines à 3 mois ; diminuer la posologie des antipsychotiques |
64. Thyrotoxicose |
Tachycardie ; troubles gastro-intestinaux ; fièvre ; panique ; panique, anxiété, agitation ; manie ; démence ; psychose |
Tester la fonction thyroidienne (T4, T3, TSH) consultation médicale |
65. Toxicité de l’oxyde d’azote NO |
Euphorie et étourdissement |
Les symptômes diminuent sans traitement en quelques heures |
66. Toxicité de la phénylpropanolamine |
Psychose ; paranoia ; insomnie ; agitation ; nervosité ; céphalée |
Les symptômes diminuent en réduisant ou interrompant le traitement. (Trouvé dans des succédanés de régime diététique et des décongestionnants nasaux) |
67. Toxicité du lithium Neurolithium°, Téralithe° |
Vomissement, douleur abdominale ; diarrhée profuse, tremblements importants importants, ataxie ; coma ; convulsions ; confusion ; dysarthrie ; signes de localisation neurologique |
Lavage gastrique LG avec un tube large ; diurèse osmotique DO ; consultation médicale ; peut nécessiter un traitement en unité de soins intensifs USI |
68. Toxicité du propranolol |
Dépression sévère, état confusionnel |
Diminuer la posologie ou interrompre le traitement ; surveiller le risque de suicide |
69. Trouble de la personnalité borderline |
Idéation et passage à l’acte suicidaire ; idée d’homicide et passage à l’acte ; abus de substances ; épisodes psychotiques brefs ; brûlure, marques de coupures sur le corps |
Evaluation des idées suicidaires et d’homicide (hospitalisation, si elles sont importantes) ; petites doses d’antipsychotiques ; projet de suivi clair |
70. Trouble explosif intermittent |
Brefs accès de violence ; épisodes répétés de tentatives de suicides TS |
Benzodiazépines ou antipsychotiques à court terme ; évaluation à long terme avec tomographie numérisée, scanner, EEG de sommeil et après privation de sommeil, courbe de glycémie |
71. Trouble panique |
Panique, terreur, début aigu |
Doit être différencié des autres troubles anxieux, médicaux ou psychiatriques ; ECG pour écarter un prolapsus de la valve mitrale PVM ; propranolol Avlocardyl°(10 à 30 mg) ; alprazolam Xanax°(0.25 à 2.0 mg) ; une prise en charge au long cours peut recourir à des antidépresseurs |
72. Trouble psychotique bref |
Tension émotionnelle, labilité extrême avec la réalité perturbé après un stress psychosocial manifeste |
Hospitalisation souvent nécessaire ; une dose faible d’antipsychotique peut être nécessaire mais résolution spontanée des troubles le plus souvent |
73. Trouble psychotique induit par la cimétidine Tagamet° |
Delirium, idées délirantes |
Réduire la posologie ou interrompre le traitement |
74. Trouble schizo-affectif |
Dépression importante : symptômes maniaques ; paranoia |
Evaluation de la dangerosité pour lui-même et pour les autres ; sédation rapide si nécessaire ; traitement de la dépression (les antidépresseurs seuls peuvent augmenter les symptômes schizophréniques ; utiliser les médicaments antimaniaques |
75. Troubles convulsifs |
Confusion ; anxiété ; déréalisation et dépersonnalisation, sensation de mort imminente ; hallucinations gustatives ou olfactives ; état oniroide |
EEG immédiat ; EEG avec privation de sommeil et EEG de 24 heures ; écarter une pseudo-crise convulsive ; anticonvulsivants |
76. Troubles délirants |
Amené aux urgences, le plus souvent involontairement ; menaces dirigées vers les autres |
Antipsychotiques, si le patient coopérant, IM si nécessaire ; intervention de la famille, hospitalisation si nécessaire |
77. Troubles dépressifs |
Idées suicidaires et tentatives de suicide TS ; présentation négligée ; abus de substance |
Evaluation du danger pour lui-même ; hospitalisation si nécessaire ; éliminer une étiologie organique |
78. Troubles psychotiques induits par des hallucinogènes, avec hallucinations |
Le tableau symptomatique est le résultat de l’interaction, du type de substance, de la dose prise, de la durée d’action, de la personnalité prémorbide de l’utilisateur, du contexte ; panique ; agitation ; psychose induite par l’atropine |
Recherche de toxique dans le sang et l’urine ; écarter une pathologie médicale organique ou un trouble mental ; benzodiazépines per os (2 à 20 mg) ; réassurance et orientation ; sédation rapide ; répond souvent spontanément |
79. Troubles psychotiques induits par la phénelzine |
Psychose ou manie chez des personnes prédisposées |
Diminuer la posologie ou arrêter ce médicament |
80. Urgences liées à l’alcool Crise convulsive alcoolique
Delirium alcoolique
Démence persistante induite par l’alcool
Encéphalopathie de Wernicke Intoxication alcoolique
Intoxication caractéristique d’alcool
Sevrage alcoolique
Syndrome de Korsakoff
Trouble amnésique persistant induit par l’alcool Troubles psychotiques liés à l’alcool, avec hallucinations |
Crise convulsive de type grand mal, rarement état de mal
Confusion, désorientation, fluctuation de la vigilance et des perceptions, signes neurovégétatifs, peut être fatal Confusion, agitation, impulsivité
Troubles de l’oculomotricité, ataxie cérébelleuse ; confusion mentale Désinhibition, sédation en cas de dose importante
Comportements agressifs
Irritabilité, nausée, vomissement, insomnie, malaise, signes neurovégétatifs, tremblements
Stigmates de l’alcool, amnésie, fabulation Confusion, perte de mémoire, oubli même de son identité
Hallucinations auditives vives (au contenu souvent angoissant) |
Diarépam (Valium°), phénytoine (Di-Hydan°), traitement préventif par chlordiazépoxide Librax° pendant le sevrage Chlordiazépoxide Librax°; l’halopéridol Haldol°peut être associé si nécessaire pour les symptômes psychotiques
Exclure une autre cause de démence ; pas de traitement efficace ; hospitalisation si nécessaire Thiamine Bénerva°, Bévitine° 100 mg IV ou IM, avec MgSO4 donné avant un apport de glucose Atténuation progressive des symptômes dans un environnement protégé Généralement pas de traitement nécessaire en dehors d’un environnement protecteur Réhydratation avec électrolytes, sédation par benzodiazépines, contention, surveillance des signes vitaux ; thiamine Bénerva, Bévitine° 100 mg IM Pas de traitement efficace, placement institutionnel souvent nécessaire Hospitalisation ; hypnose ; entretien sous amobarbital ; écarter une cause organique Halopéridol Haldol° pour les symptômes psychotiques |
81. Viol |
Tous les viols ne sont pas rapportés ; la réaction silencieuse au viol est caractérisée par la perte de l’appétit, les troubles du sommeil, une anxiété, et parfois une agoraphobie ; de longues périodes de silence, anxiété permanente, bégaiement, blocage, symptômes physiques pendant les entretiens concernant l’histoire sexuelle, peur de la violence, de la mort et de contracter une maladie sexuellement transmissible MST ou d’être enceinte |
Le viol est une urgence psychiatrique ; la victime peut avoir des troubles sexuels persistants ; thérapie de crise, laisser le sujet parler de toute son histoire avec une écoute compréhensive, supports sociaux, renforcement des traits positifs, encouragement à revenir au précédent niveau de fonctionnement aussi rapidement que possible ; conseil juridique, examen médical minutieux avec prélèvement pour identifier l’agresseur (par exemple, poils pubiens à l’aide d’un peigne, frottis vaginal à la recherche d’antigènes dans le sperme) ; si la victime est une femme, lui donner du méthoxyprogestérone ou diéthylstilbestrol per os pendant 5 jours pour éviter une grossesse ; si les menstruations ne commencent pas moins d’une semaine après l’arrêt des oestrogènes, envisager d’autres alternatives à la grossesse, dont l’avortement ; si la victime a contracté une maladie vénérienne, prescrire des antibiotiques adaptés ; une autorisation écrite avec témoins est exigée pour permettre au médecin d’examiner, de photographier, de recueillir des échantillons, et donner des informations aux autorités ; obtenir le consentement, enregistrer chaque mot de l’histoire du patient, obtenir les tests nécessaires, enregistrer les résultats de l’examen, conserver tous les vêtements, différer le diagnostic, apporter une protection contre les maladies, le traumatisme psychique et la grossesse ; les réponses des hommes et des femmes sont semblables sur le plan affectif, bien que les hommes soient plus hésitants à parler de leur agression, particulièrement s’il s’agissait d’un acte homosexuel, de peur que l’on présume leur consentement |