Obésité

 

Définition de l’indice de masse corporelle

IMC =   poids (kg)

            (taille)2 (m2)

Définition de l’obésité et du surpoids chez l’adulte selon l’International Obesity Task Force (1998)

 

Classification

Maigreur

Normal

Surpoids

Obésité

-classe I

-classe II

-classe III

IMC (kg/m2)

< 18.5

18.5 – 24.9

25 – 29.9

> 30

30 – 34.9

35 – 39.9

> 40

Risque

 

 

Modérément augmenté

Nettement augmenté

-Obésité modérée ou commune

-Obésité sévère

-Obésité massive ou morbide

 

Risque relatif (RR) de morbidité associée à l’obésité

La morbidité associée à l’obésité augmente avec l’indice de masse corporelle.

Cette relation est influencée par l’âge, le sexe et l’origine ethnique, ainsi que la durée d’évolution de l’obésité et l’importance de la prise de poids à l’âge adulte.

Risque très augmenté (RR > 3)

Diabète

Lithiase vésiculaire

Dyslipidémie

Insulino-résistance

Dyspnée

Syndrome d’apnées de sommeil SAS

Risque modérément augmenté (RR 2-3)

Angor

Hypertension artérielle HTA

Ostéoarthrose

Hyperuricémie et goutte

Risque légèrement augmenté (RR 1-2)

Cancer (du sein chez des femmes ménopausées, de l’endomètre, du colon)

Anomalies des hormones de la reproduction

Syndrome des ovaires polykystiques

Infertilité

Anomalies fœtales

Lombalgies

Augmentation du risque anesthésique

 

Surcharge pondérale

S

·               Glycémie

·               Uricémie

·               Cholestérol + HDL, LDL cholestérol (calculé selon la formule de Friedwald), triglycérides

·               Créatininémie

·               TSH

·               Cortisol à 8 heures

·               Calcémie – phosphorémie

·               Ionogramme

U

·               Calciurie des 24 heures

·               Phosphaturie des 24 heures

·               Ionogramme

·               Cortisol libre des 24 heures

 

Traitement

·               Interventions comportementales

·               Activité physique

·               Régime

bas niveau calorique (LCD low caloric diet) oui

très bas niveau calorique (VLCD very low caloric diet) non

·               Médicaments

Orlistat Xénical° (Roche)

La posologie recommandée pour l’orlistat est de 1 gélule de 120 mg immédiatement avant, pendant ou jusqu’à une heure après chacun des principaux repas. Si un repas est sauté ou ne contient pas de graisses, la prise d’orlistat doit être supprimée. Le patient doit suivre un régime modérément hypocalorique, bien équilibré sur le plan nutritionnel et contenant environ 30 % de l’apport calorique sous forme de graisses. Il est recommandé que le régime soit riche en fruits et légumes. L’apport journalier en lipides, glucides et protéines doit être réparti sur les 3 repas principaux.

Des posologies supérieures à 3 fois 120 mg par jour n’apportent pas de bénéfice supplémentaire.

L’orlistat provoque une augmentation de la quantité de graisses dans les selles 24 à 48 heures après la prise. A l’arrêt du traitement, le contenu fécal en graisses revient habituellement aux valeurs préthérapeutiques en 48 à 72 heures.

Aucune donnée sur la tolérance et l’efficacité n’étant disponible au-delà de 2 ans, la durée du traitement par orlistat ne doit pas dépasser 2 ans

Prix indicatif : 590 FF / 89.94 e (84 gélules)

Non remb Séc soc

Sibutramine Sibutral° (Knoll)

Adultes : La dose initiale est de 1 gélule de Sibutral 10 mg° par jour, le matin, à avaler avec suffisamment de liquide (par exemple un verre d’eau). La gélule peut être prise pendant ou en dehors du repas. Chez les patients ayant une perte de poids insuffisante avec Sibutral 10 mg° (définie comme une perte de poids de moins de 2 kg après 4 semaines de traitement) et chez lesquels Sibutral 10 mg° a été bien toléré, la dose peut être augmentée à 1 gélule par jour de Sibutral 15 mg°.Chez les patients ayant une perte de poids insuffisante avec Sibutral 15 mg° (définie comme une perte de poids inférieure à 2 kg après 4 semaines de traitement), le traitement doit être arrêté. Les patients non répondeurs au traitement ont un risque plus élevé d’effets secondaires. Durée du traitement : Le traitement doit être arrêté chez les patients n’ayant pas répondu de manière satisfaisante au traitement, c’est-à-dire chez les patients, pour lesquels la perte de poids s’est stabilisée à moins de 5 % de leur poids initial ou qui ont perdu moins de 5 % de leur poids initial après 3 mois de traitement. Le traitement ne sera pas poursuivi chez les patients ayant repris 3 kg ou plus après une phase d’amaigrissement. En présence de pathologies associées, le traitement par Sibutral 10 mg° / 15 mg° ne sera pas poursuivi que si la perte de poids s’accompagne d’autres effets cliniques bénéfiques, tels qu’une amélioration du profil lipidique en cas de dyslipidémie ou du profil glycémique en cas de diabète de type 2. La durée du traitement par Sibutral 10 mg° / 15 mg° ne doit pas dépasser 1 an. Les données concernant l’utilisation au-delà d’un an sont insuffisantes.

Non remb Séc soc.

 

·               Chirurgie

Indications

o       Echec des méthodes non invasives de perte de poids (durée ?)

o       IMC > 40 ou

o       IMC > 35 ou avec au moins un facteur de risque de comorbidité associée

Contre-indications :

o       Psychiatriques : psychose grave

o       Nutritionnelles : « binge eating » (binge  = bombe, noce, virée), Pantagruel

o       Endocriniennes

o       Troubles moteurs de l’oesophage

Les techniques

1)     Réduction de la capacité gastrique

o       Gastroplastie verticale calibrée GVC (VBG Mason) nombreuses variantes (problème d’évaluation)

o       Gastroplastie horizontale GH (+ à une anse en Y)

o       Anneau de gastroplastie ajustable (laparoscopie) Lap-band° (non agréé par FDA)

2)     Réduction de l’absorption intestinale

o       Court-circuits intestinaux. Conséquences métaboliques

3)     Interventions mixtes

o       Rééducation gastrique + dérivation intestinale

o       By-pass gastrique (USA) vs VBG (Europe)

o       Dérivation biliopancréatique

 

Complications du shunt chirurgical jéjuno-iléal

Complications

Pourcentage de survenue

Précoces

Mortalité périopératoire

Accident thromboembolique

Infection de la plaie

Insuffisance rénale

Nausées sévères, vomissements

Déhiscence de la plaie

2 - 6

1 - 5

2 - 5

3

3

1 - 3

TARDIVES

Calcul urinaire

Désordre hydroélectrolytique

Cholécystite aiguë

Pathologie hépatique chronique

Occlusion intestinale

Ulcère peptique

Ostéoporose

Tuberculose

3 – 10

5 – 8

0 - 5

2 -4

2

1 - 2

?

1

MINEURES

Diarrhée

Asthénie

Hypokaliémie

Hypoprotéinémie

Vomissements

Soif

Hypocalcémie

Arthralgies

Hernies au niveau de l’incision

Hyperuricémie

Anémie

100

80

80

50

50

50

30

15

3

< 10

< 10

 

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