Lithotritie extracorporelle (LEC)

 

 Lithotritie (gr lithos pierre ; lat terere broyer) ou Lithotripsie (gr lithos pierre ; tripsis broiement) l. extracorporelle. Pulvérisation de calculs rénaux ou biliaires au moyen d’un appareillage (lithotriteur) délivrant par voie externe des ondes de choc ou piézoélectriques.

 

Contre-indications de la lithotritie extracorporelle par ondes de choc

Contre-indications

Conduite à tenir

Absolues

Grossesse

Hémostase non contrôlée

Infection urinaire non contrôlée

 

Relatives

Voie urinaire d’aval non connue

Grandes obésités

Gibbosité

 

UIV préalable

Essai de centrage préalable

Essai de centrage préalable

Temporaires

Infection urinaire

Antiagrégants plaquettaires

AINS

Anomalie de l’hémostase

 

Anticoagulants oraux

 

Antibiothérapie adaptée puis ECBU

Arrêt de l’aspirine 10 jours avant la LEC

Arrêt selon la demi-vie de la molécule

Obtenir l’isocoagulabilité pour la durée de la LEC et les heures suivantes

Relais par héparine sous-cutanée de bas poids moléculaire

Indications de la LEC

La LEC rénale est indiquée électivement pour un calcul unique de < 15 mm en position pyélique ou calicielle. Cependant, des échecs sont possibles, si le calcul est résistant aux ondes de choc (whewellite, cystine, brushite). La localisation calicielle inférieure est un facteur péjoratif, qui peut faire préférer la néphrolithototomie percutanée NLPC, même pour un calcul de petite taille.

Pour des calculs plus volumineux (diamètre > 15 – 20 mm), une sonde double J est le plus souvent mise en place préalablement, pour permettre l’écoulement des urines et éviter l’empierrement des uretères.

La LEC urétérale in situ est le traitement de première intention pour les calculs urétéraux de 10 mm au moins. Au-delà de cette taille, d’autres techniques peuvent être proposées, comme l’urétéroscopie antégrade pour les calculs lombaires et l’urétéroscopie rétrograde pour les calculs de l’uretère pelvien.

Indications des techniques urologiques dans le traitement des calculs urinaires

Localisation des calculs

Traitement de première intention

Rein

Simples, uniques, < 15 – 20 mm

Simples, > 20 mm ou multiples

Calice inférieur dilaté

Ramifiés

Multiramifiés, complexes

 

LEC

LEC + sonde double J ou NLPC

NLPC

NLPC +-LEC

Chirurgie

Uretère

Lombaire

Pelvien

 

LEC ou urétérocopie descendante

LEC ou urétéroscopie

Vessie

Endoscopie ou chirurgie, parfois LEC

 

Le calcul est détruit in situ par des ondes de choc et les fragments éliminés par les voies naturelles. Elle est réalisées sous neuroleptanalgésie ou anesthésie péridurale. Le patient est immergé dans l’eau à 37°C. Le calcul est repéré par échographie ou aux rayons X.

Ses indications préférentielles sont les calculs pyéliques, radio-opaques, de taille < 20 mm.

Ses contre-indications sont :

L’infection urinaire non contrôlée,

La grossesse,

Les anomalies de la voie excrétrices empêchant l’évacuation des fragments,

Les patients avec pace-maker.

Ses complications sont

L’empierrement de l’uretère (parfois prévenu par la pose d’une sonde urétérale double J)

Et les décharges septiques.

 

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