Hématurie
Utiliser la mnémotechnique CCIT :
C (calculs) : du rein, urétéral, de la vessie, de l'urèthre
(kystes) : simples kystes, maladie polykystique
(anomalies congénitales) : anévrismes, hémangiomes, MAV
C (chirurgie) : cytoscopie, résection prostatique, techniques invasives
(drépanocytose et autre perturbation hématologique) : anticoagulants, hémophilie, thrombocytopénie
(d'autres endroits) : factices (intoxications médicamenteuses), hémorragies génitales
I (infections) : cystite, fièvre bilieuse hémoglobinurique, fièvre jaune, glomérulonéphrite, prostatite, Schistosoma haematobium, tuberculose, uréthrite
(processus inflammatoires) : périartérite, post-irradiation, syndrome de Goodpasture,
T (traumatisme) : coup sur rein, effort intensif et prolongé, évacuation très rapide de la vessie hypertendue, insertion de la sonde de Foley ou d'un corps étranger dans l'urètre
(tumeur) : carcinome papillaire de la vessie, hypernéphrome, néoplasme urétéral et prostatique, tumeur de Wilms
Diagnostic des principales causes d’hématurie
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Anamnèse et examen clinique |
Examens diagnostiques |
Drépanocytose (homozygote ou hétérozygote) |
Hématurie intermittente indolore (forme hétérozygote) ou douloureuse (forme homozygote) |
L’examen des urines révèle la présence de globules rouges et une isosthénurie. L’électrophorèse de l’hémoglobine est pathologique |
Glomérulonéphrite |
Peut apparaître dans les suites d’une infection streptococcique. Les signes s’installent progressivement. Fréquence des HTA associées |
Présence de leucocytes et de cylindres hématiques à l’ECBU ; augmentation de l’urée et de la créatinine dans le sang |
Infections (y compris tuberculose) |
Dysurie fréquente |
Pyurie fréquente. Plus de 105 germes/ml à l’ECBU |
Lithiase urinaire |
Hématurie intermittente parfois douloureuse. Les calculs de vessie peuvent être indolores mais entraîner des épisodes rétentionnels |
Mise en évidence des calculs vésicaux à l’UIV, la cystographie ou la cytoscopie |
Pathologie de la coagulation |
Hématurie indolore. Antécédents de troubles de la coagulation. Signes d’hypocoagulabilité (purpura, etc.). Utilisation d’anticoagulants |
Les tests de coagulation montrent une thrombopénie, une augmentation du taux de prothrombine, etc. |
Prostatite ou hypertrophie prostatique |
Apparition progressive, en général indolore. Prostate pathologique au TR (hypertrophiée ou sensible) |
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Sténose de l’urèthre, corps étranger ou manipulations intempestives |
La douleur est fréquente. Une anomalie locale peut être évidente à l’examen clinique. |
L’urétroscopie visualise la sténose |
Traumatisme |
Signes cliniques ou antécédents de trauma abdominal (rénal) ou des O.G.E. |
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Tumeur |
Souvent notion d’une hématurie déjà ancienne, indolore |
Mise en évidence d’une tumeur vésicale à l’UIV, à la cystographie ou à la cytoscopie |
Hématurie |
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