ANTIVITAMINES K

 

Principales caractéristiques des antivitamines K

Dénomination commune

Spécialités

Demi-vie (heures)

Posologie moyenne (mg/l)

Dose/cp (mg)

Demi-

Acénocoumarol

 

Phénindione

vie courte et

Sintrom°

Mini Sintrom°

Pindione°

intermédiaire

8 - 9

8 – 9

5 - 10

 

2 - 8

2 – 8

50 - 100

 

4

1

50

 

Fluindione

Tioclomarol

Warfarine

Demi-vie longue

Préviscan°

Apegmone°

Coumadine°

 

30

24

35 - 45

 

20 - 40

4 - 8

2 - 15

 

20

4

2 ou 10

 

Surveillance du traitement :

Test conseillé : mesure du temps de Quick exprimé en INR.

Le temps de Quick permet d’explorer les facteurs II, VII, X, qui sont déprimés par les antivitamines K.

Le facteur IX, contrôlé par les antivitamines K, n’est pas exploré par le temps de Quick.

L’INR ou International Normalized Ratio est le rapport du temps du temps de Quick du patient (exprimé en secondes) sur celui du témoin, élevé à la puissance ISI.

INR=(Temps de Quick malade)ISI

     (Temps de Quick témoin)

L’ISI (Index de Sensibilité International) est une caractéristique de la thromboplastine utilisée comme réactif du temps de Quick. Il est déterminé par comparaison à une thromboplastine de référence internationale considérée comme étalon.

Ce nouveau mode d’expression réduit les causes de variabilité interlaboratoires.

Un INR supérieur à 5 est associé à un risque hémorragique excessif

Zone thérapeutique classiquement conseillée :

Zones thérapeutiques exprimées en INR selon l’indication du traitement AVK

Indications

INR

Prévention des embolies systémiques en cas de :

- Cardiopathie valvulaire

- Fibrillation auriculaire

- Infarctus aigu du myocarde

- Prothèse valvulaire tissulaire

Prévention primaire des thromboses veineuses (chirurgie à haut risque thrombotique)

Traitement des thromboses veineuses et embolies pulmonaires

2 - 3

Prothèse valvulaire mécanique

Embolies systémiques récidivantes

3 – 4.5

 

Valeurs cibles de l’INR International Normalized Ratio

Indications

INR

Prévention de la fonction veineuse

Traitement des thromboses veineuses et embolies pulmonaires

Prévention des embolies systémiques

Prothèse valvulaire tissulaire

Fibrillation auriculaire FA

Cardiopathie valvulaire

Infarctus du myocarde IDM

2 - 3

2 - 3

2 - 3

Embolies systémiques récidivantes

Prothèse valvulaire mécanique

2.5 3.5, voire 4

pour les prothèses mitrales de 1ère génération

2.5 – 3.5

 

Facteurs modifiants la pharmacocinétique et la pharmacodynamie de la warfarine

Modification de l’absorption

Modification du métabolisme hépatique

Augmentation des effets anticoagulants

Diminution des effets anticoagulants

Augmentation des effets anticoagulants

Faible apport de vitamine K

Diminution de l’absorption de la vitamine K au cours des malabsorptions des graisses

Médicaments

Amiodarone Cordarone°

Cimétidine Tagamet°

Clofibrate

Disulfirame Espéral°

Erythromycine

Fluconazole Triflucan°

Isoniazide Rimifon°

Kétoconazole Nizoral°

Métronidazole Flagyl°

Oméprazole Mopral°, Zoltum°

Phénylbutazone Butazolidine°, Carudol°

Piroxicam Feldène°

Quinidine Cardioquine°, Quinidurule°

Stéroides anabolisants

Sulfaméthoxazole-Triméthoprime Bacrim°, Eusaprim°

Sulfinpyrazone

Tamoxifène Nolvadex°, Tamofène°

Thyroxine

Vitamine E (très fortes doses)

Médicaments

Barbituriques

Carbamazépine Tégrétol°

Pénicilline

Rifampicine Rifadine°, Rimactan°

Diminution de l’effet anticoagulant

Augmentation de l’apport de vitamine K

Réduction de l’absorption de warfarine par la cholestyramine Questran°

Maladies hépatiques

Etats hypermétaboliques

Fièvre

Thyroxicose

Alcool

 

Les risques du traitement

·               Chaque année, l’incidence des hospitalisations secondaires à l’effet indésirable d’un médicament oscille entre 3 à 4 %. Leur coût est de l’ordre de 2.1 milliards de francs.

·               Les accidents hémorragiques sont les plus fréquentes et les plus graves des complications liées aux AVK. Ils occupent en France la première place des accidents iatrogènes responsables d’hospitalisation. Ils sont essentiellement liés à un INR trop élevé.

·               Environ 500,000 patients sont traités chaque année par AVK soit 1 % de la population française.

·               La mortalité par AVK pour 100 patients-année traités est de l’ordre de 0.25 %, ce qui signifie que, si on traite 100 patients par an par AVK, 1 sur 40 décédera.

 

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