Rage
Circonstances |
Conduite à tenir |
Remarques |
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envers l’animal |
envers le blessé |
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Animal indisponible Circonstances suspectes ou non |
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Prise en charge par le centre antirabique pour le traitement |
Le traitement** sera toujours mené jusqu’à son terme |
Animal mort Circonstances suspectes ou non |
Faire acheminer l’encéphale à un laboratoire agréé pour analyse |
Prise en charge par le centre antirabique pour traitement |
Le traitement** sera interrompu, si les analyses sont négatives ou poursuivi dans le cas contraire |
Animal vivant Circonstances non suspectes
Circonstances suspectes |
Mise sous surveillance vétérinaire*
Mise sous surveillance vétérinaire* |
Décision de traitement antirabique différé
Prise en charge par le centre antirabique pour traitement |
Le traitement** sera poursuivi selon la surveillance vétérinaire de l’animal. Le traitement** sera interrompu, si la surveillance infirme les doutes initiaux ou poursuivi dans le cas contraire |
*En France, la surveillance vétérinaire comporte 3 certificats établis à J0, J7 et J14 déclarant l’absence de signe de rage. Selon les recommandations de l’OMS, la durée d’observation minimale de la surveillance vétérinaire pour les chiens et les chats est de 10 jours. **Le traitement est recommandé en fonction de la gravité de la blessure |
Gravité |
Nature du contact |
Traitement recommandé |
I |
Contact ou alimentation de l’animal Léchage sur peau intacte |
Aucun, si une anamnèse peut être obtenue |
II |
Peau découverte mordillée. Griffures bénignes ou excoriations, sans saignement. Léchage sur peau érodée |
Administrer le vaccin immédiatement |
III |
Morsure(s) ou griffure(s) ayant traversé la peau. Contamination des muqueuses par la salive (léchage) |
Administrer immédiatement des immunoglobulines et le vaccin antirabique |
POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION
Le vaccin est administré par voie intramusculaire IM uniquement dans le deltoide chez l’adulte ou la région antérolatérale du muscle de la cuisse chez l’enfant. Ne pas injecter dans la région fessière.
Le schéma vaccinal doit être adapté selon les circonstances de la vaccination et selon l’état de l’immunité antirabique du sujet.
Vaccination préventive ou de pré-exposition :
- Primovaccination : 3 injections à J0, J7, J28.
- 1er rappel 1 an plus tard.
- Rappels ultérieurs tous les 5 ans
L’injection prévue à J 28 pourra éventuellement être réalisée à J21.
Vaccination curative ou de post-exposition :
- Premiers soins : le traitement des blessures est très important et doit être effectué sitôt après la morsure . On recommande en premier le lavage à grande eau de la blessure avec du savon ou du détergent, puis l’application d’alcool à 70°, de teinture d’iode ou d’une solution à 0.1 % d’ammonium quaternaire (à condition qu’il n’y ait plus de traces de savon, car ces deux produits se neutralisent).
La vaccination curative doit être effectuée sous contrôle médical et uniquement dans un centre antirabique.
- Vaccination des sujets non-immunisés :
La posologie est identique pour les adultes et les enfants : elle comprend 5 injections de 0.5 ml à J0, J3, J7, J14 et J28.
Devant toute exposition de catégorie III, les immunoglobulines rabiques doivent être administrées en association avec le vaccin. Une immunisation passive complémentaire au jour J0 est nécessaire par :
- immunoglobuline humaine rabique (IHR) : 20 UI/Kg de poids corporel,
- immunoglobuline équine rabique (IER) : 40 UI/Kg de poids corporel
Si possible, le vaccin sera injecté controlatéralement aux sites d’administration des immunoglobulines.
Dans les zones d’enzootie, la gravité de certaines expositions en raison de la sévérité des lésions et / ou localisation (proximité du système nerveux central) d’une consultation tardive ou d’une immuno-déficience du sujet peut justifier, selon les cas, 2 injections à J0.
- Vaccination des sujets déjà immunisés (vaccination préventive complète prouvée) :
Vaccination de moins de 5 ans (vaccin rabique de culture cellulaire) : 2 injections : J0, J3.
Vaccination de plus de 5 ans ou incomplète : 5 injections : J0, J3, J7, J14 et J28 avec administration d’immunoglobines si nécessaire.
En pratique si le dernier rappel remonte à plus de 5 ans ou si la vaccination est incomplète, le sujet est considéré comme n’ayant pas un statut vaccinal sûr.
Si nécessaire, le traitement sera complété par l’administration d’une prophylaxie antitétanique, et d’une antibiothérapie pour éviter les surinfections.