Médecine de catastrophes
Accident de voiture : rupture de freins, chute dans l'eau, arrêt sur une voie ferrée
Attaque nucléaire
Avalanches
Bioterrorisme
Conséquences humaines des catastrophes
Cyclones, ouragans, tornades
Détournement d’aéronef, hijacking, pirates de l’air, otages et prises d’otages (voir Psychiatrie, Etat de stress post-traumatique)
Eclairs, foudre
Ecrasement d'avion : sur la terre, sur la mer
Effets des rayonnements ionisants
Hiroshima, Nagasaki
Incendies : incendie de forêt, bâtiments en feu, véhicules en feu
Inondations
Kyshtym Mayak, Mourmansk, Tchernobyl ; Xinjiang
Raz-de-marée, tsunami
Sarin
Tremblements de terre
Volcans
> Rupture de freins Lors d’une rupture de freins en route, rétrogradez et servez-vous de frein à main. Il faut faire plusieurs choses à la fois : lever le pied de l’accélérateur, actionner le signal de détresse, pomper rapidement la pédale de freins (c’était peut-être passager), rétrograder et tirer le frein à main. Ne le tirez pas d’un coup, commencez doucement, en freinant de plus en plus jusqu’à l’arrêt. Si le temps est trop juste, lâchez l’accélérateur et rétrogradez, et attrapez le frein à main, mais ne tirez JAMAIS d’un coup brusque, pour ne pas déraper. Chercher une échappatoire, un endroit où quitter la route, de préférence un talus d’herbe ou un virage en côte. Si vous n’arrivez pas à ralentir, dans une forte descente par exemple, laissez le véhicule frotter un mur ou une paroi devant vous pour vous arrêter, en prenant contact aussi doucement que possible. Utilisez le signal de détresse, le klaxon, les appels de phare pour avertir le conducteur devant vous que vous allez le toucher. ¤
LA COLLISION Si la collision semble inévitable, préparez-vous et dirigez votre véhicule de façon à limiter les dommages pour les autres et vous-même. Essayez d’éviter l’arrêt par choc, percutez de préférence un obstacle, qui cédera. Une barrière est préférable à un mur, un petit bosquet à un arbre : le mur ou l’arbre vous arrêteront certainement et peut être même fatalement. La ceinture de sécurité (obligatoire dans de nombreux pays) vous empêchera de plonger à travers le pare-brise, mais si vous n’en avez pas il vaut mieux NE PAS se tendre avant le choc : cela marche rarement, mais en général le seul résultat est de vous faire continuer le mouvement, quand le véhicule est stoppé, vous causant plus de dommage, car la décélération à l’impact est plus brutale. Mettez la tête dans les bras pour la protéger et tournez-vous de côté, loin du volant, en vous jetant VERS l’impact. Cela semble difficile, mais souvenez-vous que dans une collision le volant fera office de bélier contre votre cage thoracique. Les passagers arrière doivent se protéger la tête et s’appuyer sur le dos des sièges avant. ¤ SAUTER DU VEHICULE Ne pas essayer de sauter d’un véhicule en perdition, sauf si vous vous dirigez vers une falaise ou une chute telle que vous ne pouvez y survivre. Dans ce cas, ouvrez la porte, débouclez la ceinture, et commencez un roulé-boulé, le menton bien dans la poitrine, pieds et genoux collés, coudes aux côtés, mains sur les oreilles, puis courbez-vous par le milieu du corps, laissez-vous tomber et ne résistez pas au choc du sol, laissez-vous rouler jusqu’à la fin du mouvement. |
> Chute dans l’eau Si possible, abandonner la voiture, avant qu’elle ne coule : il lui faut du temps pour se remplir. La pression de l’eau à l’extérieur rend l’ouverture des portes très difficile, aussi ouvrez les vitres, si vous pouvez et faufilez-vous par la fenêtre. Il faut une grande présence d’esprit pour cela, sous la surprise et le choc du plongeon, mais s’il y a de petits enfants dans le véhicule, il est possible d’en pousser un par la fenêtre. N’essayez pas de sauver les bagages. Si vous n’avez pas réagi assez vite, FERMEZ les fenêtres à fond, faites lever les enfants et tenez les bébés juste sous le toit. Débouclez les ceintures et demandez à ceux qui sont près des portes d’avoir la main sur la poignée. Déconnectez la fermeture centralisée : l’eau pourrait bloquer le mécanisme. N’essayez pas encore d’ouvrir les portes. A mesure que la voiture se remplit, l’air sera emprisonné près du toit. La pression interne de l’eau équilibrera à peu près la pression externe. Quand la voiture se stabilise et est presque pleine, demandez à tout le monde de respirer à fond, ouvrez les portes et remontez à la surface, en expirant l’air. Les gens sortant par la même issue ont intérêt à s’accrocher l’un à l’autre. Si vous devez attendre que quelqu’un sorte avant vous, retenez votre respiration jusqu’à la sortie.
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> Arrêt sur une voie ferrée Si vous tombez en panne sur un passage à niveau non gardé, passez la première et actionnez le démarreur pour avancer par bonds. Cela marche avec une boîte manuelle, pas avec une automatique. Si un train arrive, abandonnez la voiture, faites sortir tous les passagers et éloignez-vous largement (50 m devraient suffire), car un train lancé à grande vitesse va projeter des débris de voiture à bonne distance. Si vous ne voyez pas de train, ou s’il est à plusieurs kilomètres, essayez d’éviter la collision. Si possible, poussez le véhicule hors des voies (vous ne pouvez pas savoir sur laquelle se trouve le train). Sil y a un téléphone d’urgence, avertissez les gardiens plus en aval. Sinon, remontez la voie vers le train. Marchez à bonne distance de la voie (les trains à grande vitesse déplacent beaucoup d’air) et agitez une couverture ou un vêtement très coloré pour avertir le conducteur. S’il connaît bien son métier, il comprendra qu’il approche une intersection et vérifiera si la voie est libre. |
Wiseman John, The SAS Survival Handbook, Hachette 1996
Il est probable qu’un signal d’alarme vous préviendra d’une attaque nucléaire. Suivez alors les procédures recommandées par des autorités ou bien dirigez-vous immédiatement vers un abri. Toutefois, si une explosion nucléaire se produit sans avertissement, vous devez immédiatement trouvez un refuge quel qu’il soit. Si vous êtes dans le voisinage immédiat d’une telle déflagration, vos chances de survie deviennent pratiquement nulles. A quelques milles de distance, vous ne disposez que de 10 ou 15 secondes avant l’arrivée de la vague de chaleur, laquelle est immédiatement suivie des ondes de choc. Vous devez alors vous jeter sur le sol en vous recouvrant le visage. Même à une distance de 25 ou 30 kilomètres, la chaleur intense peut vous écorcher vif. Il ne faut surtout pas regarder la lumière, que projette l’horrible boule de feu.
La radioactivité
Si vous survivez à l’impact d’une telle explosion, vous devez immédiatement vous protéger contre les effets résiduels de l’irradiation. Toute autre tentative de survie inutile, puisque l’irradiation demeure essentiellement mortelle.
La protection dans les régions rurales
L’abri est le moyen le plus efficace de vous protéger des rayons gamma. Si vous êtes loin de la ville, vous avez environ 5 minutes après l’explosion pour vous abriter dans une grotte ou au fond d’une gorge. A défaut de celles-ci, jetez-vous sur le sol face contre terre, puis tâchez de creuser un fossé en entassant la terre tout autour. Un toit peut être utile, mais ne vous exposez pas à la radiation pour trouver les matériaux nécessaires à sa construction. Si une toile est utilisée à cette fin, vous devez la secouer fréquemment pour en extirper les particules mortelles. Dans les régions froides ou marécageux, utilisez des mottes de terre en les empilant pour former un abri. Voici les matériaux utilisés, l’épaisseur requise pour un abri nucléaire :
Acier Roc Béton |
15 centimètres 60 centimètres 60 centimètres |
Terre Glace Neige |
90 centimètres 1 ½ mètres 2 mètres |
Une fois que la construction de votre abri est terminée, améliorez-en le confort afin de pouvoir vous y reposer et refaire vos forces. Assurez-vous que votre nouvelle demeure est aussi chaude et sèche que possible.
Les dangers d’irradiation se dissipent relativement vite, à condition qu’aucune autre déflagration ne suive la première. Sept heures après le danger maximum de contamination, il ne reste que 1 / 10 de risques ; 2 semaines plus tard, le danger se réduit à 1 / 1000. Toutefois si d’autres explosions se produisent, les conséquences demeurent aussi graves qu’à la première explosion. Donc, restez dans votre abri pour au moins 200 heures après la dernière explosion ; ensuite vous pouvez en sortir pour faire des provisions d’eau. Afin de ne pas révéler votre position, limitez au minimum vos allées et venues . La nourriture en conserve reste saine tant et aussi longtemps que les contenants restent hermétiquement fermés. Le gibier fraîchement abattu est comestible, sauf le cœur, le foie, les rognons et la peau.
Eviter de manger la viande près des os, car la plus grande concentration de radioactivité se trouve dans le squelette de l’animal.
Quoique les plantes ne présentent en l’occurrence aucun danger de contamination, ne mangez de préférence que les racines bien enfouies et les plantes à peau lisse et facile à laver. Les plantes rugueuses ne doivent être consommées qu’en dernier ressort. Dans tous les cas, vérifiez-en d’abord la comestibilité.
L’eau d’une source souterraine ou d’un puits recouvert reste potable. En creusant un trou à un pied de la berge, l’eau des lacs, des rivières et des ruisseaux s’y infiltre. Faites la bouillir avant de la boire.
Recouvrez-vous complètement avec vos vêtements, chapeau et gants compris, afin de vous protéger des brûlures causées par les rayons beta. Ces brûlures doivent être lavées et traitées comme toute autre brûlure.
La radioactivité a des effets particulièrement néfastes chez les jeunes enfants, les malades et les vieillards, puisqu’elle perturbe et altère les composantes chimiques de leur organisme. Les personnes bien portantes peuvent en guérir. Vous pouvez secourir sans crainte toute personne contaminée, car les effets de la radioactivité ne sont pas contagieux.
La protection dans les villes
La plupart des villes sont munies d’un système d’alarme, qui prévient la population d’une attaque nucléaire ou de tout autre désastre possible ; à défaut de ce système, plusieurs coups de clairon ou de sifflet très courts seront donnés. Ainsi vous pouvez vous rendre dans un abri nucléaire public. Votre employeur doit être en mesure de vous renseigner en ce qui concerne l’abri le plus proche de votre lieu de travail. En cas d’attaque, écoutez les nouvelles officielles à l’aide d’un appareil radio portatif au lieu d’utiliser (vainement) le téléphone.
Les abris contre les retombées nucléaires
Le
sous-sol de votre maison peut servir à cette fin, si vous y ajoutez les matériaux
capables de former un écran protecteur adéquat.
LE MINIMUM NECESSAIRE :
- du béton - des briques - du sable bien tassé dans des boîtes ou des sacs - de la terre - des blocs de béton armé précontraint
- de l’eau - des livres ou des revues - du bois |
- 10 centimètres - 13 à 15 centimètres - 15 centimètres - 18 centimètres - 20 centimètres (15 centimètres, s’ils sont remplis de sable) - 25 centimètres - 36 centimètres - 46 centimètres |
Pour obtenir les plans d’un abri nucléaire, écrivez à : DEPARTMENT OF DEFENCE, OFFICE OF CIVIL DEFENCE , THE PENTAGON, WASHINGTON D.C. 20310
L’eau et la nourriture
Prévoyez un aménagement sanitaire, de l’eau et de la nourriture pour au moins 14 jours. Voici une liste d’aliments recommandés et leur longévité approximative. Il faut les remplacer à la limite de temps spécifiée.
La nourriture Le lait Le concentré L’écrémé en poudre ou entier en poudre Le poulet, la viande et le poisson en conserve (boîte de métal) Le poisson Les mélanges de viande, de légume et de céréales Les soupes (concentrés de viande et de légumes) Les fruits et les légumes Les baies en conserve Les jus de fruits agrumes en conserve Les autres fruits et jus en conserve Les fruits secs dans les récipients en métal Les tomates, et la choucroute en conserve Les autres légumes en conserve (incluant les fèves et les pois secs) Les céréales et les aliments cuits Les céréales (prêtes à manger) : - dans un récipient en métal - dans un emballage de papier Les céréales non cuites (instantanées) - dans un récipient en métal - dans un emballage de papier Les gras et l’huile végétale Le sucre, les sucreries et les noix Le sucre Les bonbons durs et la gomme à mâcher Les poudings instantanés Les noix en conserve Divers Le café, le thé, le cacao instantané La crème en poudre Les extraits de bouillon Les boissons aromatisées en poudre Le sel Les assaisonnements Le bicarbonate de soude |
Mois
6 6
12 18 8
6 6 18 6 6 18
12 1
24 12 12
se garde indéfiniment 18 12 12
18 12 12 24 se garde indéfiniment 24 12 |
L’eau doit être conservée dans des récipients hermétiques en matière plastique, car le verre peut casser et le métal se corroder. Un litre d’eau par jour sera requis pour chaque personne. D’autres sources précieuses de liquides sont les cubes de glace (si vous avez un congélateur dans votre abri et que l’électricité n’est pas coupée), le lait, les boissons gazeuses, les jus, l’eau de réservoir à eau chaude (s’il se trouve dans l’abri) et l’eau restant dans le système de plomberie. Pour recueillir l’eau des conduits, si la valve maîtresse est fermée ou détruite, ouvrez le robinet au plus haut point de votre maison afin d’y laisser circuler l’air et ensuite ouvrez le robinet dans votre abri. Faites bouillir cette eau afin de vous protéger de toute contamination. Si ce dernier procédé s’avère impossible, purifiez l’eau à l’aide de quelques comprimés ou de 12 gouttes de teinture d’iode (2 %) par gallon d’eau, ou encore 8 gouttes d’eau de javel par 3.8 litres d’eau (si l’étiquette précise que la solution ne contient rien d’autre que du chlore).
La radioactivité ne contamine pas d’une manière permanente, l’eau et la nourriture. Prenez garde de ne pas absorber les parcelles tombées des emballages mêmes sur la nourriture ou dans l’eau.
N’importe quel récipient de grandeur convenable et hermétiquement refermé peut servir de toilette. Un sac de plastique sera utilisé en guise de poubelle. Assurez-vous d’une bonne réserve de savon, de désinfectant, de papier et de serviettes hygiéniques, de débarbouillettes et de serviettes de bain, de seaux ; il est essentiel d’avoir une trousse de premiers soins et les médicaments usuelsLe guide de survie de l’armée américaine
L’EXPLOSION NUCLEAIRE
Les dangers immédiats en sont le souffle, la chaleur et les radiations. La gravité de leurs conséquences dépend du type et de la taille de l’arme, de la distance et de l’altitude de l’explosion, des conditions météo et du terrain. La chaleur et le souffle ressemblent à ceux produits par les explosifs conventionnels, évidemment très amplifiés.
¤ LE SOUFFLE
La détonation provoque la première onde de choc. Plus puissante encore, la compression de l’air, produite par l’expansion rapide de la boule de feu : en s’éloignant de l’épicentre de l’explosion, elle va écrouler les constructions, déraciner les arbres et emplir l’air de débris, bien avant l’arrivée de l’onde de chaleur. La moitié environ de l’énergie totale de l’explosion est ainsi dépensée.
Une fois le souffle passé, la masse d’air revient sur ses pas remplir le vide créé, causant des dommages supplémentaires. Là où le premier passage n’avait fait qu’affaiblir les structures, l’effet de retour achève le travail.
¤ LA CHALEUR
La radiation thermique (chaleur et lumière) d’une explosion atomique atteint des températures plus élevées que celle du soleil, dont la plus grande partie d’ultraviolets, infrarouges et lumière visible. Près de l’épicentre, tout matériau inflammatoire est incendié, vaporisé même. A Hiroshima, des gens eurent la peau brûlée à 4 Km de l’explosion, mais les bombes d’aujourd’hui sont BEAUCOUP plus puissantes. La seule vue de l’éclair est susceptible de causer de gros dommages à l’œil, et des brûlures de la peau.
¤ LA RADIOACTIVITE
Outre la radiation thermique, la fission nucléaire produit des particules alpha et bêta et des rayons gamma. Bien que les retombées se déposent au sol sous l’aspect d’une neige blanchâtre, il ne s’agit que de résidus de matière brûlée et non pas de rayonnement même, impossible à détecter par les sens humains. Il faut pour cela un compteur Geiger, sur lequel une aiguille ou un bip sonore voit son activité augmenter au voisinage de radioactivité.
> Les particules alpha ont une capacité de pénétration limitée, on peut s’en protéger. Elles ne peuvent passer sous la peau, mais posent de sérieux de problèmes, si elles sont avalées ou respirées.
> Les particules bêta sont un peu plus profond, mais des vêtements et chaussures épais suffisent à les arrêter. Elles provoquent brûlures sur une peau nue, mais ingérées elles peuvent attaquer les os, le système gastro-intestinal et la glande thyroïde entre autres.
> Les rayons gamma sont très pénétrants et se déplacent bien plus lentement que les particules alpha et bêta, endommageant au passage toutes les cellules rencontrées.
Les symptômes courants de l’exposition à la radioactivité sont les nausées et vomissements, la faiblesse générale. Des plaies ulcéreuses apparaissent sur la peau, qui tend à prendre une teinte grise. |
Les radiations résiduelles
Les premières radiations déclenchées durant la première minute après l’explosion sont mortelles, mais ne durent que quelques minutes, elles passent avec l’effet de souffle. L’exposition aux radiations résiduelles est toutefois également dangereuse.
Leur taux dépend de la façon dont a été utilisée la bombe : en altitude, la boule de feu n’aura pas touché le sol et elles seront faibles. C’est ce que les stratèges appellent une « bombe propre ». Explosant sur ou près du sol, elle aspire une grande quantité de débris et de terre, projetés à la grande altitude pour se transformer en retombées radioactives. Les particules lourdes retombent à proximité, mais les plus légères peuvent être emportées très loin, étendant donc la radioactivité.
Les radiations s’affaiblissent avec le temps : Hiroshima et Nagasaki ont été reconstruites et repeuplées. Toutefois, si 70 % des particules ne restent radioactives qu’une journée au moins, le reste met des années à se dissiper.
La radioactivité reçue par une personne non protégée est supérieure dans les premières heures à ce qu’elle peut être durant le reste de la semaine qui suit. Celles-ci sont elles-mêmes supérieures à ce qu’elles peuvent être pendant une vie entière passée sur le même site. L’important est donc d’en être protégé pendant les premiers temps. |
Les abris anti-radiations
A défaut d’un abri profond doté de réserves d’air, eau et nourriture, où l’on peut attendre tranquillement la fin d’un conflit nucléaire et ses premières conséquences, la meilleure protection est un profond fossé couvert d’un toit et d’un mètre au moins de terre. Si l’explosion est suffisamment distante pour ne pas entraîner une destruction totale, ce genre d’abri protège du souffle, de la chaleur et des radiations.
BLINDAGE Stricto sensu, il est impossible de se protéger de toutes les radiations, mais un blindage suffisamment épais les réduit à un niveau négligeable. Voici quelques matériaux et l’épaisseur requise pour réduire les radiations de 50 % ou plus :
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Cherchez un terrain avec un abri naturel : ravins, fossés, surplombs rocheux. Si vous ne trouvez pas de fossé suffisamment profond, creusez VITE ! Descendez dans le trou, dès qu’il est assez profond, et continuez pour minimiser éventuellement le taux de radiations reçues en plein travail. Montez un toit : même en toile, il arrêtera la poussière. Pour éviter la retombée de radiations, essayez de mettre un mètre de terre au-dessus de notre tête.
Surpris en terrain découvert, foncez vers l’abri. Une fois dedans, ôtez la première couche de vêtements et enterrez-les sous au moins 30 cm de terre, à un bout de l’abri. Ne vous aventurez pas au-dehors, avant que ce soit absolument nécessaire et ne réutilisez pas les vêtements enterrés. Ne bougez sous aucun prétexte les deux premiers jours.
Si vous êtes à court d’eau, une sortie de moins d’une demi-heure est possible au 3ème jour. Vous pouvez rester dehors une demi-heure le 7ème jour, une heure le 8ème puis passer de 2 à 4 heures dans les 4 jours suivants. A partir du 13ème jour, circulez normalement puis reposez-vous dans l’abri. |
Décontamination
Si vos vêtements ou votre corps ont été exposés, il faut les décontaminer. Une fois à l’abri, grattez la terre et frottez-en les parties incriminées, puis brossez et jetez la terre à l’extérieur. Si possible, essuyez la peau avec un linge propre. Si vous avez de l’eau, lavez-vous soigneusement au savon.
Soins médicaux
TOUTES les blessures doivent être couvertes pour éviter la pénétration de particules alpha. Les brûlures causées par des rayons bêta ou gamma ou par la vague de chaleur seront lavées à l’eau et couvertes. En l’absence d’eau non contaminée, l’urine est utilisable. Les yeux seront couverts pour éviter la pénétration de particules supplémentaires, et un linge humide est placé sur la bouche et le nez pour empêcher d’en respirer davantage.
Les radiations affectent le sang et augmentent la sensibilité aux infections. Prenez toutes les précautions possibles, même contre le froid et les petits bobos.
APRES LA BOMBE
A moins d’avoir été stockée profondément ou sous un blindage adéquat, toute nourriture est susceptible d’avoir été irradiée. Méfiez-vous des aliments très salés et des produits frais comme le lait, le fromage ou les aliments marins : les tests ont montré que le sel, entre autres additifs, retenait particulièrement les radiations. Les nourritures en boîte les moins dangereuses sont les soupes, légumes et fruits. Les aliments épluchés et préparés sont plus facilement contaminés que bruts. Ce sont les os, qui absorbent le plus de radiations, puis la viande maigre, et enfin le gras.
L’eau
A moins qu’elle vienne d’une source protégée, ne buvez pas d’eau avant 48 h. Evitez celle des lacs, mares, étangs et autres étendues stagnantes. Filtrez et faites bouillir avant de boire.
Les sources suivantes sont les moins contaminées (dans l’ordre) :
1 Puits et ruisseaux souterrains
2 Tuyaux et citernes souterrains
3 Neige puisée loin sous la surface
4 Rivière à fort débit
Creusez un trou à côté d’un cours d’eau rapide et laissez l’eau le remplir en se filtrant. Filtrer tout dépôt de surface et écopez. Filtrez à travers des couches de sable et graviers, prélevés en profondeur, grâce à une boîte de conserve trouée ou un un bas. Faites bouillir dans un récipient non contaminé.
Décontaminez les ustensiles en les lavant dans un cours rapide ou dans de l’eau bouillie.
La nourriture animale
Les animaux souterrains sont moins exposés que ceux de surface : lapins, blaireaux, taupes et apparentés sont les meilleurs, mais ils ont pu être contaminés en sortant de leur gîte. Vous pouvez quand même choisir de les manger : votre taux de radiation augmentera, amis l’autre terme de l’alternative est de mourir de faim.
Pour réduire la contamination, ne manipulez pas directement les cadavres, portez des gants ou un tissu protecteur pour les préparer. Evitez la chair en contact direct avec les os : le squelette retient 90 % des radiations, laissez environ 3 mm de chair dessus. Les muscles et la graisse sont les parties les plus saines, mais rejeter TOUS les organes internes.
Les poissons et animaux aquatiques seront plus irradiés que les animaux terrestres de la même zone, et les oiseaux très fortement contaminés : ils ne doivent pas être mangés, mais leurs œufs sont comestibles.
La nourriture végétale
Ce sont les légumes-racines les plus sains : carottes, pommes de terre, rutabagas. Lavez soigneusement et pelez avant consommation. Les fruits à peau fine et les légumes-feuilles viennent ensuite. Mieux vaut éviter les plantes au feuillage épais, plus difficiles à décontaminer à cause de leur texture.
La survie à long terme
Les prévisions concernant les effets à long terme d’un conflit thermonucléaire sur l’environnement diffèrent considérablement. La possibilité de « l’hiver atomique » et ses conséquences sur le climat et la vie des plantes très au-delà de la zone touchée directement rendraient même l’agriculture de subsistance difficile. A court terme pourtant, et en cas de conflit limité, la plupart des conseils, qui suivent, seront très utiles.
Wiseman John, The SAS Survival Handbook, Hachette 1996
Avalanche
Glissement et écoulement rapide et brusque d'un mélange de neige, glace et rochers, en masses incohérentes d'éléments non triés.
Avalanche
The rapid and sudden sliding and flowage of masses of usually incoherent and unsorted mixtures of snow/ice/rock material. (OFDA)
Les avalanches représentent un danger sérieux en haute montagne. Elles se produisent généralement sur des pentes comprises entre 20 et 60° et notamment entre 20 et 60° et notamment entre 30 et 45° souvent dans les 24 heures suivant une chute de neige. Si cette dernière a duré plusieurs heures , attendez une journée, pour que la neige se tasse avant de vous mettre en route.
Les versants au relief inégal et les pentes boisées sont les plus sûrs. Des rochers escarpés en haut d’un versant peuvent amorcer une avalanche, car la masse de neige peut être mise en mouvement par la chute de rochers, de paquets de neige ou de glaçons.
PRINCIPALES ZONES DE DANGER Pentes convexes couvertes de neige, dont la masse est sous tension. Pentes non exposées au vent, où la neige accumulée est instable. Ravines profondes remplies de neige. |
PRECAUTIONS La chaleur du soleil sur la neige peut entraîner des avalanches : avant midi, progressez à l’ombre et évitez les zones ensoleillées. Après midi, restez sur les pentes, qui ont été exposées en évitant celles qui voient le soleil pour la première fois. Après midi, restez sur les pentes, qui ont été exposées en évitant celles qui voient le soleil pour la première fois. Restez sur les crêtes ou sur les hauteurs au-dessus des coulées d’avalanche : vous risquez peut-être d’en déclencher une, mais en l’occurrence d’être au-dessus de la masse en mouvement voire de ne pas être entraîné du tout. Observez les traces d’avalanches même si vous n’en voyez pas directement. Relevez les points de départ, les directions, le temps passé depuis la dernière coulée. Cela peut vous servir ailleurs. |
LES AVALANCHES
Elles représentent un risque sérieux dans toutes les zones de haute montagne. En voici les principaux types. Leurs causes et la façon de les éviter ont été abordées dans la partie Montagne du chapitre Climat et Terrain.
¤ GLISSEMENT MOU
La neige, qui tombe sur une pente abrupte souvent sous une corniche, ne se durcit pas comme aux niveaux inférieurs. Une cavité se crée par derrière. Elle semble stable et sûre, mais le plus léger dérangement ou un bruit soudain tel qu’un coup de feu peuvent tout déclencher.
¤ GLISSEMENT DUR
Ici la masse de neige présente une surface dure, mais trompeuse. Marcher dessus provoque parfois un bruit sourd. C’est le résultat de vents violents et d’une baisse soudaine de la température. Le mouvement d’un skieur ou d’un grimpeur peut provoquer le glissement de toute la plaque.
¤ AVALANCHE POUDREUSE
Souvent consécutive à une chute récente se rajoutant à une couche déjà dure ou par météo froide et sèche. Elle peut commencer comme un glissement, mais en amassant toujours plus de neige poudreuse et d’énergie, elle peut atteindre plus de 300 Km/h. Couvrez-vous la bouche et le nez. Il y a un risque d’asphyxie, à cause de la quantité de neige.
¤ AVALANCHE DE NEIGE MOUILLEE
Elle se produit en période dégel, au printemps ou en été. La couche fraîche, humide ne peut alors adhérer à l’ancienne, moins dense. Elle se déplace moins vite qu’une avalanche poudreuse, mais arrache sur son passage arbres et rochers et produit de grosses coulées de neige. Quand elle s’arrête, elle gèle presque immédiatement.
Laissez-vous porter à plat, essayez de rester sur la crête en « nageant » le crawl. La couche de débris peut être très épaisse. Abandonnez tout équipement , skis, bâtons,. Couvrez-vous la bouche pour ne pas avaler trop de neige. Lorsque le mouvement s’arrête, essayez de ménager une aussi grande cavité que possible, avant que l’avalanche ne gèle, puis tentez d’atteindre la surface. Economisez votre énergie pour crier à l’approche des secours.
Wiseman John, The SAS Survival Handbook, Hachette 1996
Agents
biologiques répertoriés par l’OMS comme susceptibles d’être utilisés
à des fins terroristes BACTERIES,
RICKETTSIOSES ET CHLAMYDIA Bacillus
anthracis (anthrax ou charbon) Bartonella
quintana (fièvre des tranchées) Brucella
species (brucellose) Burkholderia
mallei (morve) Buckholderia
(Pseudomonas) pseudomallei (mélioidose) Francicella
tularensis (tularémie) Salmonella
typhi (typhoide) Shigella
species (shigellose) Vibrio
cholerae (choléra) Yersinia
pestis Coxiella
burnetti (fièvre Q) Orientia
tsutsugamushi (fièvre fluviale du Japon) Rickettsia
prowaseki (typhus exanthématique) Rickettsia
rickettsii (fièvre des Montagnes Rocheuses ou fièvre pourprée du Nouveau
Monde) PROTOZOAIRES Naeglaeria
fowleri (méningite à amibes) Toxoplasma
gondii (toxoplasmose) Schistosoma
species (bilharziose) CHAMPIGNONS Coccidioides
immitis (coccidiomycose) Histoplasma
capsulata (histoplasmose « américaine ») VIRUS ARN
Bunyaviridae Hantavirus
(fièvre épidémique hémorragique / syndrome de détresse respiratoire
de l’adulte SDRA) Fièvre Crimée
– Congo Fièvre de
la vallée du Rift ARN
Filoviridae Fièvre d’Ebola Fièvre de
Marburg ARN
Arenaviridae Chorioméningite
lymphocytaire Junin (fièvre
hémorragique d’Argentine) Machupo (fièvre
hémorragique de Bolivie) Fièvre de
Lassa ARN
Togaviridae Flavivirus Encéphalite
à tique (verno – estivale russe) Dengue Fièvre jaune Fièvre hémorragique
d’Omsk Encéphalite
japonaise Encéphalite
équine de l’Est EEE des Etats Unis Chikungunya ARN
Togaviridae Alphavirus O’nyong
– nyong Encéphalite
équine du Vénézuela EEV ADN
Poxviridae Variole Autres viroses
(monkeypox / whitepox) ARN
Orthomyxoviridae Grippe |
Agent ou maladie |
Anthrax |
Peste |
Tularémie |
Botulisme |
Variole |
Ebola et fièvres hém. afr. |
Accessibilité (facilité de produire l’agent) |
Facile Les souches sont simples à trouver (foyers de charbon animal) |
Facile : foyers en Afrique Culture facile, nombreux labos |
Facile |
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Difficile 2 souches sont conservées au monde Relève du terrorisme d’Etat |
Difficile et coûteux |
Diffusion |
Aérosol Il faut de 500 à 2,500 spores pour une contamination pulmonaire |
Difficile, par aérosol La stabilité de l’aérosol ne dépasse pas 1 heure |
Aérosol 15 à 50 ug sont infectants |
Dans l’eau Toxine très puissante |
Aérosol |
Aérosol possible expérimentalement |
Potentiel épidémique |
Quasi nul Taux d’attaque : infecté/exposé=25 à 50 % |
Très élevé |
Faible |
Très élevé |
Très élevé Une source atteinte contamine 30 personnes |
Faible à élevé selon le virus en cause |
Durée d’incubation |
1 à 6 jours, et jusqu’à 43 jours |
Quelques heures à quelques jours |
1 à 14 jours |
18 à 36 heures |
12 jours |
2 à 21 jours |
Etat de protection de la population |
Aucune |
L’URSS a développé dans les années 70-80 une souche résistante aux antibiotiques |
Aucune |
Aucune |
< 2 % de la pop. Est vaccinée 0 % des moins de 20 ans |
Aucune |
Mortalité probable Traitements |
Traitement : fluoroquinolone |
Sans traitement : 100 % Avec traitement précoce : 20 % |
Traitement : fluoroquinolone |
Mortelle sans traitement |
20 à 30 % |
Mortalité d’Ebola : proche de 80 % Pas de traitements sauf dans quelques cas |
Anthrax (gr. anthrax, charbon)[ang. Carbuncle]. Inflammation due au staphylocoque, qui débute dans l’appareil glandulaire pilosébacé, comme le furoncle, mais qui en diffère par la multiplicité des foyers bourbillonneux et par la tendance à la diffusion et à la mortification.
Charbon ou charbonneuse (fièvre) (lat. carbo) [angl. anthrax, charbon]. Maladie infectieuse commune à l’homme et aux animaux, provoquée par l’introduction dans l’organisme d’un microbe spécial, la bactéridie charbonneuse (Bacillus anthracis). Elle débute soit par la pustule maligne, soit par l’œdème malin, plus rarement par des localisations intestinales ou pulmonaires (maladie des trieurs de laine) et exceptionnellement, sans lésion appréciable (septicémie charbonneuse).
FACE A UN CAS SUSPECT DE MALADIE DU CHARBON Les signes cliniques apparaissent en 1 à 6 jours selon la porte d’entrée : - cutanée : pustule maligne évoluant rapidement en une escarre noire avec œdème périlésionnel ; - digestive : gastroentérite fébrile avec nausées, vomissements, diarrhée cholériforme et sanglante évoluant rapidement vers le collapsus, ascite ; - pulmonaire : pneumopathie fébrile avec nausées, vomissements, cyanose. Constitution rapide d’une médiastinite hémorragique avec choc et décès dans plus de 95 % des cas. Ces 3 formes peuvent évoluer vers la méningo-encéphalite et la septicémie mortelle en 24 et 48 heures. Le diagnostic est bactériologique. - prélèvement bactériologique : cutané, muqueux, sanguin (hémoculture) ; - examen direct après coloration de Gram et mise en culture (plus fiable) ; - antibiogramme en raison de rares souches pénicillinorésistantes. Quatre classes d’antibiotiques pour traiter : Antibiothérapie précoce pendant au minimum 15 jours (résistance des spores) : pénicillines : 3 à 5 millions d’unités / 24 h de pénicilline G Fluoroquinolones IV : ciprofloxacine à 400 mg / 12 h ; Macrolides ou tétracyclines (doxycycline 100 mg / 12 h I.V.) Deux types d’antibiotiques en prophylaxie : Lévofloxacine per : 500 mg / j ; doxycycline per os : 100 mg x 2 / j. |
Si on reçoit un colis (ou une enveloppe) suspect · Retenir autant que possible sa respiration · Couvrir l’élément suspect d’un linge humide · Quitter la pièce et la fermer · Se laver les mains et le visage à l’eau et au savon (prendre une douche si possible) · Changer de vêtements dès que possible et isoler les précédents · Avertir la police et les structures médicales d’urgence |
Recommandations du Jama* Antibioprophylaxie après exposition au bacille du charbon Chez l’adulte - initialement** : ciprofloxacine per os 500 mg toutes les 12 heures ; - après antibiogramme : amoxicilline per os 500 mg toutes les 8 heures, ou doxyxycline*** per os 100 mg toutes les 12 heures ; - durée : 60 jours. Chez l’enfant : - initialement** : ciprofloxacine per os 20 à 30 mg par kilo en 2 prises (sans excéder 1 gramme par jour) ; - après antibiogramme : amoxicilline per os (pour un poids > 20 kilos : 500 mg toutes les 8 heures ; pour un poids < 20 kilos : 40 mg / kilo en 3 prises) ; la doxycycline peut aussi être prescrite per os (> 45 kilos : dose d’adulte ; < 45 kilos : 205 mg / kilo toutes les 12 heures) - durée : 60 jours Chez la femme enceinte : - initialement** : ciprofloxacine per os 500 mg toutes les 12 heures ; - après antibiogramme : amoxicilline per os 500 mg toutes les 8 heures ; - durée : 60 jours. Chez le sujet immunodéprimé : même schéma que pour l’adulte et l’enfant. * « Anthrax as a biological weapon », Jama, 12 mai 1999, vol 281, n°18, pp. 1735-1745. ** Des études menées in vitro révèlent que l’ofloxacine per os (40 mg toutes les 12 heures) ou la lévofloxacine per os (500 mg par jour) pourraient remplacer la ciprofloxacine. ***Des études menées in vitro suggèrent que les tétracyclines per os (500 mg toutes les 6 heures) pourraient remplacer la doxycycline. |
RICKETTSIOSES : EPIDEMIOLOGIE
MALADIE |
AGENT PATHOGENE |
RESERVOIR |
AGENT VECTEUR |
MODALITES EPIDEMIOLOGIQUES |
REPARTITION GEOGRAPHIQUE |
Fièvre des tranchées |
Bartonella (R.) quintana |
Homme |
Pou |
Endémo-épidémique |
Europe Mexique |
Fièvre Q |
Coxiella burneti |
Animaux sauvages et domestiques |
Tiques + Transmission par voie aérienne, digestive… |
Sporadique et petites épidémies |
Cosmopolite |
Typhus des broussailles |
Orientia (R.) tsutsugamushi |
Rongeurs sauvages |
Larves de thromibididés |
Sporadique |
Extrême-Orient |
Typhus exanthématique |
Rickettsia prowaseki |
Homme |
Pou |
Epidémies |
Cosmopolite |
Fièvre pourprée du Nouveau Monde |
Rickettsia rickettsii |
Rongeurs, chien… |
Tiques des bois et autres tiques |
Sporadique (été) |
Amérique du Nord et du Sud |
RICKETTSIOSES : SYMPTOMATOLOGIE ET DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE
MALADIE |
EXANTHEME |
TUPHOS |
AUTRES SIGNES |
MORTALITE p 100 |
ANIMAL SENSIBLE |
SEROLOGIE |
|
Weil-Félix |
spécifique |
||||||
Fièvre des tranchées |
maculaire |
0 |
|
0 |
singe |
|
RFC |
Fièvre Q |
0 |
0 |
Pneumopathie atypique |
0 - 1 |
Cobaye souriceau |
0 Kingsbury |
RFC IF Agglutination (C. burneti) |
Typhus des broussailles |
Maculaire + tache noire |
+ |
|
1 à 50 |
souris |
OX 2 |
RFC : IF (R. tsutsugamushi) |
Typhus exanthématique |
Maculaire ou maculo-pétéchial |
++ |
|
30 avant les antibiotiques |
cobaye |
OX 19 |
IF* RFC** |
Fièvre pourprée américaine |
purpurique |
++ |
|
5 à 40 |
Cobaye (vaginalite) |
OX 2 |
IF RPC |
*IF : immunoflorescence
**RPC : réaction de fixation du complément
LES DEUX HISTOPLASMOSES
TYPES |
PRINCIPALES MANIFESTATIONS |
REPARTITION GEOGRAPHIQUE |
« Américain » (H. capsulata) |
Porte d’entrée essentiellement pulmonaire Symptômes pulmonaires dominants Evolution en 3 stades : 1 primo-infection fréquente 2 dissémination rare 3 chronicité Présence de petites formes dans les lésions (1 à 3 um) |
Cosmopolite (se rencontre même en Afrique) |
Africain (H. duboisii) |
Porte d’entrée cutanée et buccopharyngée Symptômes pulmonaires exceptionnels Manifestations cutanéo-dermiques, ganglionnaires et osseuses dominantes Dissémination possible (hépatosplénomégalie) Présence de grandes formes dans les lésions (7 à 15 um) |
Africaine |
Fièvres hémorragiques
Maladie |
Agent viral |
Période d’incubation |
Syndromes cliniques |
SDRA (1) |
Taux de mortalité (p100) |
|||
Hémorragie |
Hépatite |
Encéphalite |
Néphropathie |
|||||
Dengue hémorragique |
Dengue 1-4 |
5-8 |
Modérée |
Modérée |
Absente |
Absente |
Absent |
2-5 |
Fièvre de la forêt Kyasanur |
Fièvre de la forêt Kyasanur |
3-8 |
Minime |
Minime |
Modérée |
Absente |
Absent |
5-10 |
Fièvre de la vallée du Rift |
Fièvre de la vallée du Rift |
3-6 |
Majeure |
Majeure |
Modérée |
Absente |
Absent |
30-50 |
Fièvre de Lassa |
Lassa |
3-16 |
Minime |
Majeure |
Minime |
Minime |
Absent |
10-25 |
Fièvre hémorragique africaine |
Marburg Ebola |
3-19 3-18 |
Majeure Majeure |
Majeure Majeure |
Minime Minime |
Absente Absente |
Absent Absent |
20-30 60-90 |
Fièvre hémorragique avec syndrome rénal |
Bobrava, Hantaan, Puumala, Séoul |
2-42 |
Modérée |
Rare |
Minime |
Majeure |
Absent |
2-5 |
Fièvre hémorragique d’Argentine |
Junin |
10-14 |
Minime |
Rare |
Modérée |
Minime |
Absent |
1-15 |
Fièvre hémorragique d’Omsk |
Fièvre hémorragique d’Omsk |
3-8 |
Minime |
Minime |
Modérée |
Absente |
Absent |
0.4-2.5 |
Fièvre hémorragique de Bolivie |
Machupo |
7-14 |
Modérée |
Rare |
Modérée |
Minime |
Absent |
15-30 |
Fièvre hémorragique du Brésil |
Sabia |
8-12 |
Majeure |
Minime |
Minime |
Minime |
Absent |
33 |
Fièvre hémorragique du Crimée-Congo |
Fièvre hémorragique du Crimée-Congo |
2-9 |
Majeure |
Majeure |
Minime |
Absente |
Absent |
30-50 |
Fièvre hémorragique du Vénézuéla |
Guanarito |
7-14 |
Modérée |
Rare |
Rare |
Minime |
Absent |
60 |
Fièvre jaune |
Fièvre jaune |
3-6 |
Majeure |
Majeure |
Absente |
Modérée |
Absent |
2-20 |
Syndrome pulmonaire à hantavirus |
Sin Nombre, Shelter Island I |
12-16 |
Minime |
Minime |
Absente |
Minime |
Majeur |
40-50 |
(1) Syndrome de détresse respiratoire aiguë de l’adulte SDRAA
Bombes "sales", "dirty" bombs
Tableau de Seaborg* (1912 - 1999)
H 1 |
He 2 |
||||||||||||||||
Li 3 |
Be 4 |
B 5 |
C 6 |
N 7 |
O 8 |
F 9 |
N 10 |
||||||||||
Na 11 |
Mg 12 |
Al 13 |
Si 14 |
P 15 |
S 16 |
Cl 17 |
Ar 18 |
||||||||||
K 19 |
Ca 20 |
Sc 21 |
Ti 22 |
V 23 |
Cr 24 |
Mn 25 |
Fe 26 |
Co 27 |
Ni 28 |
Cu 29 |
Zn 30 |
Ga 31 |
Ge 32 |
As 33 |
Se 34 |
Br 35 |
Kr 36 |
Rb 37 |
Sr 38 |
Y 39 |
Sr 40 |
Nb 41 |
Mo 42 |
Tc 43 |
Ru 44 |
Rh 45 |
Pd 46 |
Ag 47 |
Cd 48 |
In 49 |
Sn 50 |
Sb 51 |
Te 52 |
I 53 |
Xe 54 |
Cs 55 |
Ba 56 |
La 57 |
Hf 72 |
Ta 73 |
W 74 |
Re 75 |
Os 76 |
Ir 77 |
Pt 78 |
Au 79 |
Hg 80 |
Tl 81 |
Pb 82 |
Bi 83 |
Po 84 |
At 85 |
Rn 86 |
Fr 87 |
Ra 88 |
Ac 89 |
(104) |
(105) |
(106) |
(107) |
(108) |
(109) |
(110) |
(111) |
(112) |
(113) |
(114) |
(115) |
(116) |
(117) |
(118) |
(119) | (110) | (111) |
lanthanides
Ce 58 |
Pr 59 |
Nd 60 |
Pm 61 |
Sm 62 |
Eu 63 |
Gd 64 |
Tb 65 |
Dy 66 |
Ho 67 |
Er 68 |
Tm 69 |
Yb 70 |
Lu 71 |
actinides
Th 90 |
Pa 91 |
U 92 |
Np 93 |
Pu 94 |
Am 95 |
Cm 96 |
Bk 97 |
Cf 98 |
Es 99 |
Fm 100 |
Md 101 |
No 102 |
Lr 103 |
super-actinides
(122) |
(123) |
(124) |
(125) |
(126) |
(127) |
(128) |
(129) |
(130) |
*Seaborg et son équipe rejoignent en 1942 le laboratoire de métallurgie de l'université de Chicago pour y réaliser la synthèse et l'isolement du 239Pu en quantité suffisante pour la confection de la bombe atomique, qui sera lâché sur Nagasaki en 1945. Nobel de chimie en 1951.
americium (alpha emitter)
cesium (beta emitter)
cobalt (gamma emitter)
...
La tribu du verbe
Sale
bombe
Un terroriste dénué d'inspiration, à la recherche de nouvelles
idées pour attaquer l'Amérique, n'a qu'à écouter
les médias afin de s'inspirer des scénarios diaboliques qui y
sont exposés dans le but de maintenir la peur de l'attentat parmi la
population. Par exemple, il y a quelques mois, nous avons eu droit à
une vague de "spécialistes" expliquant que l'Amérique
n'est pas protégée contre les attaques à l'aide de "bombes
sales" et que la meilleure façon de procéder consiste à
dissimuler la bombe dans le container d'un navire de marchandise, étant
donné le peu de surveillance de ces derniers dans les ports des métropoles
américaines. Pensent-ils que les terroristes ne pognent pas CNN?
Le buzzword de la semaine est indubitablement "dirty bombs" (comme si il existait des bombes "propres"). Toujours dans un souci de vous renseigner (et d'alimenter la paranoïa), les médias expliquent maintenant à tous comment fabriquer une telle bombe, en vantant la simplicité de la procédure. Ça ressemble à une version télévisée de "Dirty Bombs for Dummies" sur la plupart des chaînes américaines. Mais la palme éducative revient à CBC qui explique tous les détails de la fabrication comme s'il s'agissait d'une simple recette de tarte aux pommes. Dire qu'il n'y a pas si longtemps, la télévision condamnait le manque de contrôle parental sur l'Internet en argumentant qu'un enfant peut facilement y trouver des recettes de bombes...
Envoyé par Bob L'Aboyeur le 11 juin 2002 à 11:25 AM, http://www.latribuduverbe.com/archives/000042.html
Que faire en cas d’attaques NBCr (Nucléaire – Bactériologique – Chimique - radioactive) ?
Saint Louis University http://bioterrorism.slu.edu/
Historique www.ctq.qc.ca/jui98urg.html
Dossier http://id.medscape.com/Medscape/features/ResourceCenter/BioTerr/public/RC-Index-Bioterr.html
Biotox www.sante.gouv.fr/htm/actu/bio/ind-011005.htm
Fiches de prise en charge thérapeutique www.afssaps.sante.fr
Fiche de déclaration obligatoire du charbon www.invs.sante.fr
Fiches toxicologiques www.inrs.fr/dossiers/fichtox/acces_nom.htm
Liens sur le dossier bioterrorisme de www.quotimed.com
Association de biotoxicologie environnementale et industrielle de Lille ABEIL http ://arachosia.univ-lille2.fr/abeil/index.html
Ministère de l’Environnement www.environnement.gouv.fr/dossiers/risques-majeurs/p57.htm
Ministère de l’Intérieur www.interieur.gouv.fr/bomi/bomi/4trim00/e0000307.htm
Mémento de la coopération civilo-militaire en cas de crise www.valabre.com.fr/documentation/Memento.PDFOMS Aide-mémoire, Uranium appauvri UA (depleted uranium DU), N° 257. Révisé en avril 2001, http://www.who.int/inf-fs/fr/am257.html
Bombes "sales", "dirty" bombs
AIHA, American Industrial Hygiene Association, Facts about “Dirty Bombs” for Industrial Hygienists, http://www.aiha.org/GovernmentAffairs-PR/html/pr-dirtybomb.htm
AIP American Institute of Physics, "Dirty Bombs" Much More Likely to Create Fear than Cause Cancer, http://www.aip.org/isns/reports/2002/038.html
ARPS, Australasian radiation protection society, Statement on Potential Impacts of "Dirty Bombs", july 10 2002, http://www.arps.org.au/Dirty_Bombs.htm
BAS Bulletin of the Atomic Scientists, Ackerman Gary & Snyder Laura, Would they if they could, http://www.thebulletin.org/issues/2002/mj02/mj02ackerman.html
CDC Center for Disease Control and prevention, Radiation studies, Dirty bombs, http://www.cdc.gov/nceh/radiation/db.htm
CDI Center for Defense Information, Burgess Mark, Pascal's new wager : the dirty bomb threat, http://www.cdi.org/terrorism/dirty-bomb.cfm
CDI Center for Defense Information, Russia weekly #211, Felgenhauer Pavel, Dirty bomb threat is real, Moscow Times, june 20 2002, http://www.cdi.org/russia/211-4.cfm
CDI, Blair Bruce G., The ultimate hatred is nuclear, oct 22 2001, http://www.cdi.org/terrorism/ultimate.cfm
CDI, Blair Bruce G., What if the terrorists go on nuclear, oct 1 2001, http://www.cdi.org/terrorism/nuclear.cfm
CEIP Carnegie Endowment for International Peace, Gottemoeller Rose, Panic Is a Worse Enemy Than 'Dirty' Bombs, http://www.ceip.org/files/Publications/RoseLATimes.asp?from=pubdate
CEIP, Wolfsthal Jon & Collina Tom, Nuclear Terrorism and Warhead Control In Russia, http://www.ceip.org/files/Publications/armscontroltodayapril2002.asp?from=pubdate
CEIP, Schneider Mycle, The threat of nuclear terrorism : from analysis to precautionary measures, WISE-Paris World Information Service on Energy, 10 december 2001, http://www.ceip.org/files/projects/npp/pdf/011210Terrorisme.pdf
CEIP, Jones Rodney W. and McDonough G., Tracking Nuclear Proliferation, A Guide in Maps and Charts 1998
CEIP, Bunn Matthew, The Demand for Black Market Fissile Material, november 06 2001, http://www.ceip.org/files/nonprolif/templates/article.asp?NewsID=1731
CEIP,
Wolfstahl Jon, Russian WMD as a terrorist threat, october 08 2001, http://www.ceip.org/files/nonprolif/templates/article.asp?NewsID=1491
CNS Center for NonProliferation Studies, McCloud Kimberly and Osborn Matthew, WMD terrorism and Usama Bin Laden, http://cns.miis.edu/pubs/reports/binladen.htm
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CRG Centre for Research on Globalisation, Laforge John M., U.S. Dirty Bombs, Radioactive Gene Busting Munitions Spiked with Plutonium, http://www.globalresearch.ca/articles/LAF208A.html
CSIS Center for Strategic & International Studies, Cordesman Anthony H., Radiological weapons as means of attack, http://www.csis.org/burke/hd/reports/radiological.pdf
CSIS, Cordesman Anthony H., Weapons of Mass Destruction WMD and the global nuclear balance : a quantitative and arms control analysis, http://www.csis.org/burke/mb/nuclear.pdf
CSIS, Cordesman Anthony H., Asymmetric and terrorist attacks with radiological and nuclear weapons, september 23 2001, http://www.csis.org/burke/hd/reports/NucTerr010923.pdf
DDPS Défense - Protection de la Population - Sports (CH), Bombes sales, http://www.vbs-ddps.ch/internet/vbs/fr/home/publikationen/publikationen/schmutzige.html
Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sportsDépartement fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports, Eléments d’information sur les « bombes sales », http://www.vbs.admin.ch/internet/f/vbs/PUB/dirtybombs_f.htm
FAS Federation of American Scientists, Kelly Henry, Testimony before the Committee on Foreign relations, March 6 2002, http://www.fas.org/ssp/docs/030602-kellytestimony.htm
FAS, Dirty Bombs: Response to a Threat, March / April 2002, Volume 55, Number 2, http://www.fas.org/faspir/2002/v55n2/dirtybomb.htm
Harvard, BCSIA Belfer Center for Science and International Affairs, Managing the atom, Nuclear terrorism, http://ksgnotes1.harvard.edu/BCSIA/MTA.nsf/www/N-Terror
IAEA
International Atomic Energy Agency, Calculating the New Global Nuclear Terrorism
Threat, http://www.iaea.org/worldatom/Press/P_release/2001/nt_pressrelease.shtml
ICT Institute for Counter Terrorism, Schweitzer Yoram, Osama and the bomb, november 11 2001, http://www.ict.org.il/articles/articledet.cfm?articleid=416
IFRI Institut Français des Relations Internationales, http://www.ifri.org/
ISN International relations and Security Network (CH), Nuclear security in spotlight, http://www.isn.ethz.ch/infoservice/index.cfm?service=cwn&parent=special96
IPCS Institute of Conflict and Peace Studies, Gautam PK (Colonel Retd), Nuclear terrorism, http://www.ipcs.org/issues/newarticles/648-ndi-gautam.html
ISIS, Institute for Science and International Security, Albright David, Hinderstein Corey, O'Neill Kevin, Nuclear terrorism : the unthinkable nightmare, september 13 2001, http://www.isis-online.org/publications/terrorism/nightmare.pdf
ISIS,
Albright David, Higgins Holly and Hinderstein Corey, Does Al Qaeda Have Nuclear
Materials? Doubtful, But…, march 1 2002, http://www.isis-online.org/publications/terrorism/doubtful.html
ISIS, O'Neill Kevin, The nuclear terrorist threat, august 1997, http://www.isis-online.org/publications/terrorism/threat.pdf
NCI Nuclear Control Institute, Carson Mark, Theodore Taylor, Eugene Eyster, William Maraman, Jacob Wechsler, Can Terrorists Build Nuclear Weapons?, http://www.nci.org/k-m/makeab.htm
NRC Nuclear Regulatory Commission, Fact sheet on dirty bombs, http://www.nrc.gov/reading-rm/doc-collections/fact-sheets/dirty-bombs.html
Terrorism library, http://www.terrorismlibrary.com/nuclear_terrorism__more_articles.htm
RFE Radio Free Europe, Bransten Jeremy, "Danger Of 'Dirty Bombs' Exacerbated By Old Soviet Generators", 21.03.02, http://www.checkpoint-online.ch/CheckPoint/Monde/Mon0030-BombesSalesRisqueURSS.html
Catastrophe
Grave interruption de fonctionnement d'une société causant des pertes humaines, matérielles ou environnementales que la société affectée ne peut surmonter avec ses seules ressources propres. Les catastrophes sont souvent classées en fonction de leur mode d'occurrence (brusque ou progressif) ou de leur origine (naturelle ou anthropique).
Disaster
A serious disruption of the functioning of society, causing widespread human, material or environmental losses which exceed the ability of affected society to cope using only its own resources. Disasters are often classified according to their cause (natural or manmade).
Catastrophe : Renversement, grand malheur, fin déplorable : la catastrophe est un désastre, qui produit dans un ordre de choses, dans l’existence d’un individu etc. un bouleversement complet ou une fin violente (Littré). Malheur effroyable et brusque, synonyme de malheur ; bouleversement, calamité, cataclysme, désastre, drame, fléau (Robert)
Désastre : Le désastre est l’influence d’un astre, qui cesse d’être favorable ; c’est un revers, un malheur infligé par la fortune (Littré). De « disastro » terme d’astrologie : « né sous une bonne étoile » ; événement funeste, malheur très grave et par extension, dégât, ruine, qui en résulte (Robert).
TYPOLOGIE DES CATASTROPHES NATURELLES |
MESURES |
|
AVALANCHES |
- Neige poudreuse - Neige glacée - Neige mouillée (ARVA) |
Chiens, Interventions héliportées, Sondes élect. |
CYCLONES ET OURAGANS |
Foudre, précipitations, vent |
Constructions adaptées, Prévisions météo |
EPIDEMIES |
Choléra, peste, SIDA, typhoide, typhus |
Education sanitaire, Vaccins |
ERUPTIONS
VOLCANIQUES TERRESTRES ET SOUS-MARINES |
- Effondrement localisé - Eruption volcanique - Séisme |
Prévisions vulcanologiques |
GLISSEMENTS
DE TERRAINS |
|
Géologie |
INONDATIONS |
|
Météo Prévisions
météo |
INCENDIES DE FORÊTS |
|
Campagnes
d’information |
SECHERESSE |
|
Education Technologie |
TREMBLEMENTS
DE TERRE |
-
Effondrement localisé -
Eruption volcanique -
Séisme tectonique |
Constructions aséismiques (constructions, matériaux, sol) |
Risque moyen d’accident mortel pour différentes causes aux Etats-Unis1
Type d’accident |
Nombre total par an |
Probabilité par personne et par an |
Accident de voiture |
55,791 |
1 / 4,000 |
Chute |
11,827 |
1 / 10,000 |
Feu et substances chaudes |
7,451 |
1 / 25,000 |
Inondation |
6,181 |
1 / 30,000 |
Armes à feu |
2,309 |
1 / 100,000 |
Accidents d’avion |
1,778 |
1 / 100,000 |
Chute d’objet |
1,271 |
1 / 160,000 |
Electrocution |
1,148 |
1 / 160,000 |
Eclair |
160 |
1 / 2,000,000 |
Tornade |
91 |
1 / 2,500,000 |
Ouragan |
93 |
1 / 2,500,000 |
Ensemble des accidents |
111,992 |
1 / 1,600 |
Accident de réacteur nucléaire (pour 100 réacteurs) |
|
1 / 5,000,000,000 (très arbitraire) |
1. Encyclopédie scientifique et technique, MacGraw Hill, 1987.
Catastrophes représentatives au niveau de l’humanité
Cause |
Lieu |
Dates |
Nombre de victimes |
Explosion chimique accidentelle |
Halifax Harbor, Canada |
1917 |
1,654 |
Epanchement chimique |
Bhopal, Inde |
1984 |
5,000 |
Accident de centrale nucléaire |
Tchernobyl, Union soviétique |
1986 |
30,000 |
Eruption volcanique |
Mont Tambora, Indonésie |
1815 |
160,000 |
Explosion d’arme nucléaire |
Hiroshima, Japon |
1945 |
200,000 |
Aberration climatique |
Cyclone, Bangladesh |
1970 |
300,000 |
Tremblement de terre |
Shaanxi, Chine |
1556 |
830,000 ( ?) |
Inondation |
Bassin de Huang He, Chine |
1931 |
3.7 millions |
Famine |
Nord de la Chine |
1876 - 79 |
10 millions ( ?) |
Première Guerre Mondiale |
Principalement en Europe |
1914 - 18 |
20 millions |
Peste pandémique « mort noire » |
Europe |
1347 - 51 |
25 millions |
Seconde Guerre Mondiale |
Monde entier |
1939 - 45 |
40 millions |
Sida |
Monde entier |
depuis 1980 |
> 3 millions / an de séropositifs |
Guerre nucléaire |
Monde entier |
? |
peut – être 1 milliard |
Catastrophes provoquées par l’homme Evolution des pertes civiles et militaires depuis 1914 |
|
Pertes 1914-1918 Pertes 1939-1945 Dans le futur |
20 combattants pour 1 civil 1 combattant pour 1 civil 1 combattant pour 100 civils |
Pertes humaines par bombardement |
||||
Ville |
Année |
Nb d’habitants |
Nb blessés |
Nb tués |
Köln Hamburg Dresden Tokyo |
1942 1943 1944 1945 |
750,000 1,700,000 500,000 6,800,000 |
15,000 7,500 5,000 100,000 |
3,000 6,000 40,000 80,000 |
Conséquences humaines des catastrophes – Tableau récapitulatif
Nature
de la catastrophe |
Situation
des victimes Dispersion
- Accessibilité |
Mécanisme
des lésions |
Lésions
principales ou état pathologique dominant |
Accidents
d’avions |
Concentrées dans l’avion ou autour de l’appareil. Très souvent accessibles en l’absence de persistance de feu (si incendie) |
Traumatisme mécanique Traumatisme thermique Intoxication si incendie |
Blessures diverses : plaies, fractures, écrasements. Brûlures cutanées et respiratoires si incendie Intoxication si incendie |
Accidents
d’installations industrielles |
Groupées dans l’établissement industriel. Dispersées à l’extérieur, à l’air libre ou dans les habitations suivant l’extension du sinistre. Plus ou moins accessibles suivant la nature de l’ambiance agressive (toxique, thermique, radioactive…) |
Traumatisme mécanique Traumatisme thermique Atteinte toxique Atteinte radioactive |
Blessures : plaies, fractures… Brûlures thermiques. Intoxication loco-régionale et générale. Contamination radioactive ou irradiation. |
Accidents
dans installations et ouvrages souterrains, galeries de mine… |
Dispersées dans toute l’installation suivant la nature et l’ampleur du sinistre. Difficilement accessibles en raison d’éboulements et de l’ambiance agressive (eau, toxique gazeux, incendies et explosions. |
Traumatisme mécanique Traumatisme thermique Atteinte toxique Submersion |
Blessures : plaies, fractures, écrasement, compression. Brûlures. Intoxication par gaz. Détresse ventilatoire par noyade. |
Accidents du trafic routier (passager) avec ou sans incendie |
Le plus souvent regroupées dans ou autour du véhicule (éjectées). Assez facilement accessibles ou incarcérées. Incarcérées. |
Traumatisme mécanique, par environnement matériel. Traumatisme thermique. Atteinte toxique |
Blessures diverses : plaies, fractures, amputations, écrasements. Brûlures cutanées et respiratoires. Intoxication par inhalation de gaz. |
Accidents du trafic routier, ferroviaire, maritime. Transport matériaux industriels |
Dispersées dans zones circulaires plus ou moins importantes suivant ampleur accident (explosion, incendie, dégagement gaz et produits toxiques) et diffusion du produit à l’air libre ou dans habitations. Plus ou moins accessibles suivant nature ambiance agressive (toxique, thermique, radioactive). Ensevelies si explosion et effondrement dans habitations |
Traumatisme mécanique Traumatisme thermique
Intoxication |
Blessures : plaies, fractures. Brûlures cutanées et respiratoires. Intoxication loco-régionale, (peau, œil, arbre respiratoire). Intoxications générale par inhalation. |
Accidents
ferroviaires avec passagers |
Le plus souvent regroupées dans le train. Accessibles si structures peu déformées. Peu accessibles si incarcérées |
Traumatisme mécanique |
Blessures diverses : plaies, fractures, écrasements, amputations, compressions. |
Accidents maritimes |
Concentrées dans le navire. Dispersées sur grande distance dans l’eau ou embarcations de sauvetage. Accessibles sous réserve d’accès au navire (tempête…) |
Submersion Refroidissement Eventuellement traumatisme mécanique ou thermique (incendie) |
Détresses ventilatoires par noyade Hypothermies Blesssures : plaies, fractures Brûlures |
Attentats par armes à feu |
Concentrées dans local. Dispersées sur trajet de fuite des agresseurs. Toujours accessibles. |
Traumatisme par projectiles. |
Plaies par balles : crâniennes, thoraco-pulmonaires, abdominales, membres |
Attentats par explosifs en milieu urbain |
Concentrées autour de la charge explosive. Dispersées dans immeubles effondrés. Peu accessibles (incarcérées dans véhicules ou ensevelies dans locaux. |
Traumatisme par projection d’éclats. Traumatisme thermique. Traumatisme par onde de choc. |
Blessures diverses : plaies multiples, arrachements, polycriblages. Brûlures cutanées et respiratoires. Blast (pulmonaire, abdominal, auditif, crânien). |
Avalanches. Glissements de terrains |
Groupées dans habitations ou véhicules : ensevelies ou incarcérées. Dispersées par coulée de neige ou de terre. Rarement accessibles immédiatement : ensevelies sous décombres, neige, terre… |
Obstruction respiratoire Traumatisme mécanique Refroidissement |
Détresses ventilatoires Blessures : fractures, compression, hypothermies. |
Cyclones, ouragans, tempêtes, typhons (sans inondation) |
Groupées dans ou autour des habitations. Plus ou moins dispersées suivant la trajectoire du vent. Relativement accessibles suivant état de destruction des constructions |
Traumatisme mécanique par : projections d’objets, ensevelissement dans décombres. |
Lésions mécaniques : blessures, plaies, fractures, écrasements, compressions. |
Cyclones, ouragans, tempêtes, typhons avec inondations (type raz de marée) |
Groupées dans ou autour des habitations endommagées. Plus ou moins dispersées suivant la trajectoire du vent Dispersées par la vague d’eau Peu accessibles : ensevelies dans maisons détruites ou disparues dans eau, boue… |
Traumatisme mécanique Submersion Refroidissement |
Blessures diverses : blessures, plaies, fractures. Ecrasements. Détresses ventilatoires par noyade Hypothermies |
Explosions, incendies dans locaux d’habitation ou recevant du public (accident ou attentat) |
Concentrées dans local ou aux abords du local atteint. Possibilité de dispersion si fuite Le plus souvent accessible sauf si structures effondrées ou feu persistant. Peu accessibles si structures effondrées. |
Traumatisme par projection Traumatisme thermique direct Traumatisme par onde de choc |
Blessures diverses : plaies, polycriblages. Blessures par bousculade ou défenestration : fractures, écrasements. Brûlures cutanées et respiratoires. Intoxication par inhalation de gaz. |
Incendies d’habitations |
Concentrées autour de la zone du feu. Relativement dispersées si fuite. Accessibles si fuite dans zones dégagées. Peu accessibles si inconscientes dans zones enfumées ou moyens d’accès habituels inutilisables . |
Agression thermique Agression toxique Agression mécanique Agression psychique |
Brûlures cutanées et respiratoires Intoxication par inhalation de gaz toxique Blessures si explosion et défenestration. |
Incendies de locaux recevant du public |
Plus ou moins concentrées suivant taille taille de l’établissement et possibilité de fuite. Même problème d’accessibilité que pour habitations : fonction des possibilités de fuite et de pénétration des sauveteurs. |
Agression thermique Agression toxique Agression mécanique plus importante Agression psychique plus importante |
Brûlures cutanées et respiratoires. Intoxication par inhalation de gaz et risques toxiques. Blessures. Panique collective. |
Inondations |
Dispersées suivant les zones de refuge. Dispersées, emportées, par les eaux. Peu accessibles : isolées dans habitations. Pas accessibles : immergées. |
Submersion Refroidissement Traumatisme mécanique par objets flottants |
Détresses ventilatoires par noyade Hypothermies Blessures : plaies, fractures |
Tremblements de terre |
Dispersées dans toute la zone détruite. Regroupées dans habitations Pas ou peu accessibles : emmurées, ensevelies, incarcérées. |
Traumatisme mécanique par écrasement, compression, ensevelissement dans décombres. |
Blessures : plaies, fractures, écrasement |
Cyclones, ouragans, tempêtes, tornades
Cyclone
Système de circulation atmosphérique fermée à grande échelle, à basse pression, engendrant des vents violents tournant dans le sens anti-horaire dans l'hémisphère Nord et dans le sens horaire dans l'hémisphère Sud. Appelé cyclone dans l'océan Indien et le Pacifique Sud, ouragan dans l'Atlantique Ouest et le Pacifique Est et typhon dans le Pacifique Ouest.
Cyclone
A large-scale closed circulation system in the atmosphere with low barometric pressure and strong winds that rotate counter clockwise in the northern hemisphere and clockwise in the southern hemisphere. The system is referred to as a cyclone in the Indian Ocean and South Pacific, hurricane in the western Atlantic and eastern Pacific and typhoon in the westem Pacific.
Tempête
1. Perturbation atmosphérique modifiant les pressions et les vents dominants, à des échelles s'étalant des tornades (1 km) aux cyclones extratropicaux (2000 à 3000 km).
2. Vent dont la vitesse est comprise entre 48 et 55 noeuds (force 10 de l'échelle de Beaufort).
Storm
1. An atmospheric disturbance involving perturbations of the prevailing pressure and wind fields, on scales ranging from tornadoes (1 km across) to extratropical cyclones (2000-3000 km across).
2. Wind with a speed between 48 and 55 knots (Beaufort scale wind force 10). (M)
Tornade
Tempête tournante très violente de petit diamètre; c'est le plus violent de tous les phénomènes météorologiques. Elle est produite par un orage très violent et apparaît comme une colonne nuageuse allant de la base d'un cumulonimbus jusqu'au sol.
Tornado (syn. twister)
A violently rotating storm of small diameter; the most violent weather phenomenon. It is produced in a very severe thunderstorm and appears as a funnel cloud extending from the base of a Cumulonimbus to the ground. (M)
Cyclone tropical
Terme générique désignant un cyclone d'échelle synoptique non accompagné d'un système frontal, prenant naissance au-dessus des eaux tropicales ou subtropicales et présentant une convection organisée et une circulation cyclonique caractérisée du vent de surface.
Perturbation tropicale: vents de surface légers et indices de circulation cyclonique.
Dépression tropicale: vitesse du vent atteignant jusqu'à 33 noeuds.
Tempête tropicale: vitesse maximale du vent de 34 à 47 noeuds.
Forte tempête tropicale: vitesse maximale du vent de 48 à 63 noeuds.
Ouragan: vitesse maximale du vent de 64 noeuds ou plus.
Typhon: vitesse maximale du vent de 64 noeuds ou plus.
Cyclone tropical (sud-ouest de l'océan Indien): vitesse maximale du vent de 64 à 90 noeuds.
Cyclone tropical (baie du Bengal, mer d'Arabie, sud-est de I'océan Indien, Pacifique Sud): vitesse maximale du vent de 34 noeuds ou plus.
Tropical cyclone
Generic term for a non-frontal synoptic scale cyclone originating over tropical or sub-tropical waters with organized convection and definite cyclonic surface wind circulation.
Tropical disturbance: light surface winds with indications of cyclonic circulation.
Tropical depression: wind speed up to 33 knots.
Tropical storm: maximum wind speed of 34 to 47 knots.
Severe tropical storm: maximum wind speed of 48 to 63 knots.
Hurricane: maximum wind speed of 64 knots or more.
Typhoon: maximum wind speed of 64 knots or more.
Tropical cyclone (South-West Indian Ocean): maximum wind speed 64 to 90 knots.
Tropical cyclone (Bay of Bengal. Arabian Sea, South-East Indian Ocean, South Pacific): maximum wind speed of 34 knots or more. (M)
Tempête tropicale
Voir "cyclone tropical".
Tropical storm
See "tropical cyclone".
Echelle de Beaufort
Échelle de force du vent, mesurée de O (calme) à 12 (force d'un vent d'ouragan).
Beaufort scale
Scale of wind force, measured from O (calm) to 12 (hurricane force wind).
ECHELLE
DE BEAUFORT |
|||||
FORCE |
APPELLATION |
VITESSE
du VENT |
ETAT
DE LA MER |
EFFETS
A TERRE |
|
noeud |
Km/h |
||||
0 |
Calme |
1 |
1 |
Mer
d’huile, miroir |
La
fumée monte droit |
1 |
Très
légère brise |
1
à 3 |
1
à 5 |
Mer
ridée |
La
fumée indique la direction du vent |
2 |
Légère
brise |
4
à 6 |
6
à 11 |
Vaguelettes |
On
sent le vent au visage |
3 |
Petite
brise |
7
à 70 |
12
à 19 |
Petits
« moutons » |
Les
drapeaux flottent |
4 |
Jolie
brise |
11
à 16 |
20
à 28 |
Nombreux
« moutons » |
Le
sable s’envole |
5 |
Bonne
brise |
17
à 21 |
29
à 38 |
Vagues,
embruns |
Les
branches des pins s’agitent |
6 |
Vent
frais |
22
à 27 |
39
à 49 |
Lames,
crêtes d’écume étendues |
Les
fils électriques sifflent |
7 |
Grand
frais |
28
à 33 |
50
à 61 |
Lames
déferlantes |
On
peine à marcher contre le vent |
8 |
Coup
de vent |
34
à 40 |
62
à 74 |
Les
crêtes de vagues parlent en tourbillons d’écume |
On
ne marche plus contre le vent |
9 |
Fort
coup de vent |
41
à 47 |
75
à 88 |
||
10 |
Tempête |
48
à 55 |
89
à 102 |
Les
embruns obscurcissent la vue, on ne voit plus rien… |
Les
enfants de moins de 12 ans volent !! |
11 |
Violente
tempête |
56
à 63 |
103
à 107 |
||
12 |
Ouragan |
66
et plus |
118
et plus |
Échelle de Fujita-Pearson
Échelle trois-composantes de classification des tornades définie par Fujita (échelle F) et Pearson (échelle PP) selon leur intensité (0-5), leur longueur de parcours (0-5) et leur largeur de parcours (0-7).
Fujita-Pearson scale (FPP scale)
A 3-digit scale for tornadoes devised by Fujita (F scale) and Pearson (PP scale) to indicate tornado intensity (0-5), path length (0-5) and path width (0-7). (M)
Echelle | Dommages | Vitesse du vent | Type de dégâts |
F0 | Légers | 17-32 m/s | Petites branches d'arbres cassées, antennes de TV tordues, caravanes déplacées |
F1 | Modérés | 33-49 m/s | Arbres arrachés, dépendances soufflées, caravanes renversées |
F2 | Importants | 50-69 m/s | Toitures soulevées, objets légers transformés en projectiles, structures légères brisées |
F3 | Sévères | 70-92 m/s | Arbres cassés dans les forêts, murs de maisons renversés, projectiles de grandes dimensions |
F4 | Dévastateurs | 93-116 m/s | Quelques arbres emportés par le vent, maisons bien construites rasées, gros projectiles |
F5 | Incroyables | 117-142 m/s | Arbres emportés par le vent, fortes structures envolées, projectiles à grandes vitesses. |
Classification de Saffir-Simpson
GRADUATION |
MANIFESTATIONS |
DEGÂTS A ENVISAGER |
Classe I |
- Vent moyen compris entre 119 et 153 Km/h (64 et 82 nœuds) - Pluies torrentielles - Houle forte et longue - Marée de tempête de 1.2 à 1.5 m |
- Dégâts aux constructions légères - Pas de dégâts importants aux constructions en dur - Branches arrachées - Quelques routes côtières inondées - Eboulement et glissements de terrain |
Classe II |
- Vent moyen compris entre 154 et 177 Km/h (83 et 95 nœuds) - Pluies torrentielles - Houle forte et longue - Marée de tempête de 1.8 à 2.4 m |
- Toitures, portes et fenêtres endommagées - Dégâts importants sur la végétation - Installations portuaires endommagées - Routes côtières coupées 2 à 4 heures avant le passage du centre - Les embarcations rompent leurs amarres |
Classe III |
- Vent moyen compris entre 178 et 209 Km/h (96 et 112 nœuds) - Pluies torrentielles - Très forte houle - Marée de tempête de 3.9 à 5.4 m |
- Dégâts considérables - Constructions légères détruites - Quelques dommages aux murs des constructions en dur - Inondation complète (jusqu’à grande distance de la côte) des zones d’altitude inférieure à 1.5 m |
Classe IV |
- Vent moyen compris entre 210 et 249 Km/h (113 et 134 nœuds) - Pluies torrentielles - Houle d’ouragan - Marée de tempête de 3.9 à 5.4 m |
- Dégâts considérables par leur étendue et leur gravité - Dommages importants aux murs des constructions à proximité des côtes - Inondation complète jusqu’à grande distance de la côte, des zones d’altitude inférieure à 3 m |
Classe V |
- Vent moyen supérieur à 249 Km/h (134 nœuds) - Pluies diluviennes - Houle d’ouragan - Marée de tempête supérieure à 5.4 m |
- Destruction de nombreux bâtiments et de la plupart des installations portuaires, ainsi que des réseaux routier, de télécommunication, de distribution et d’énergie - Gros dégâts des étages inférieurs de tous les bâtiments dans les zones de moins de 4.5 m d’altitude situées à moins de 500 m du rivage |
Les 5 stades de l’alerte cyclonique
Vigilance cyclonique ou Alerte n° 1 |
· Dispositions élémentaires de sécurité · Préparer les habitations, protéger les ouvertures (volets, planches, adhésifs) · Vérifier les réserves : eau, vivres, médicaments, essence… · Prendre l’écoute de la radio ou de la télévision locale |
Alerte orange ou Alerte n° 2 Préavis 24 h |
· Fermeture des écoles · Circulation restreinte hors agglomération · Activation des PC, des centres d’accueil et d’hébergement |
Alerte rouge ou Alerte n° 2 renforcée Préavis 3 h |
· Fermeture des établissements recevant du public · Regagner immédiatement domicile ou abri avant toute circulation et déplacement ne soient interdits · Circulation autorisée uniquement pour les secours d’urgence |
Consigne n° 3 |
Mise en place de tous les secours, circulation réglementée |
Fin de l’alerte |
Reprise des activités |
Les
ouragans Lorsqu’il
y a danger d’ouragan, suivez ces conseils : 1)
Si votre maison est située sur un terrain élevé, cherchez un refuge
à l’extérieur de celle-ci. 2)
Avant que la tempête ne frappe, transportez à l’intérieur tous les
objets susceptibles d’être emportés par le vent, qui en ferait des
projectiles meurtriers. Les poubelles, des outils, des meubles de
jardin et des jouets peuvent vous blesser grièvement. 3)
Doublez les fenêtres avec des planches. 4)
Si le centre de l’ouragan passe directement au-dessus de vous, un
moment de calme de quelques minutes (une heure au plus) se produira.
Ne sortez pas et restez à l’abri, car le vent peut s’élever avec plus
de violence encore et arriver d’une autre direction. 5)
L’intérieur d’une voiture stationnée n’est pas un bon abri, mais,
faute de mieux, allongez-vous sous celle-ci afin de vous protéger
des débris emportés par le vent. 6)
Révisez les règles de sécurité concernant les inondations et les tornades.
En somme, échapper à un désastre ne demande que du jugement. |
Les
tornades En
cas de tornade, voici ce qu’il faut faire : 1)
Ecoutez attentivement la radio et la télévision. 2)
Surveillez ce qui se passe dans le ciel surtout vers le sud et le
sud-ouest. S’il est question que la tornade précède un ouragan, c’est
vers l’est qu’il faut alors regarder . 3)
Si vous apercevez des nuages en forme d’entonnoir, téléphonez immédiatement
au poste de police ou au bureau de la météo afin de leur transmettre
cette information. 4)
Si possible, mettez-vous à l’abri. 5)
Sinon, éloignez-vous du chemin de la tornade en vous déplaçant à angle
droit par rapport à la direction de sa progression. 6)
Si vous n’avez aucune chance de fuir, jetez-vous à plat ventre au
fond d’un fossé ou de toute autre dépression. 7)
Dans un édifice public, le sous-sol ou le couloir du rez-de-chaussée
sont les endroits les plus sûrs. Fuyez les étages supérieurs et mettez-vous
à l’abri soit dans une garde-robe, dans une pièce exiguë aux murs
épais ou, encore, sous des meubles lourds. 8)
Dans une maison, le sous-sol, dans sa partie la plus profonde, est
un meilleur refuge. En prévision d’un cataclysme, il est sage de faire
construire un abri ou, du moins, de renforcer les murs du sous-sol
de la maison (si vous habitez une région, où les tornades sont fréquentes). 9)
S’il n’y a pas de sous-sol, réfugiez-vous au rez-de-chaussée sous
un meuble lourd ou sous un divan renversé au centre de la pièce. 10)
Si vous en avez le temps, entrouvez les fenêtres sur le côté opposé
à la direction de la tempête. 11)
Une maison mobile peut être facilement renversée et détruite :
elle constitue donc un abri très précaire. Sortez et cachez-vous dans
un fossé. Les dommages peuvent être minimisés, si vous la retenez
par des câbles à des blocs de béton. 12)
Les salles de spectacles, les manufactures et tous les autres grands
édifices publics doivent être pourvus d’abris au sous-sol. |
Que
faire après un désastre : 1)
N’entrez dans un édifice qu’avec d’infinies précautions, puisqu’il
peut s’écrouler sans avertissement. 2)
Une fois à l’intérieur, vérifiez s’il y a des fuites de gaz ou des
court-circuits. 3)
N’y entrez pas avec une cigarette allumée ou tout autre objet enflammé ;
une fuite de gaz peut alors tout faire sauter. 4)
Ne vous approchez pas des fils électriques tombés ou brisés. 5)
A la maison, si vous percevez une odeur de gaz, ouvrez vite les portes
et les fenêtres, fermez la valve principe et quittez la maison immédiatement.
Prévenez la compagnie de gaz, les pompiers ou la police, et ne retournez
dans votre demeure que lorsqu’on vous conseillera de le faire. 6)
Si les appareils électriques sont mouillés, coupez le courant, débranchez-le
et remettez le courant. Attention ! Ne faites rien de tout cela,
si vous êtes mouillé ou avez les pieds dans l’eau. 7)
Lorsque les fusibles sautent, coupez le courant central et localisez
la cause du court-circuit. 8)
Après une longue panne d’électricité, la nourriture réfrigérée et
toute autre nourriture inondée peut être gâtée ; n’en absorbez
pas. Suivez les instructions des autorités en ce qui concerne l’approvisionnement
d’eau et de nourriture. 9)
S’il y a lieu, ayez recours à la Croix-Rouge ou à un centre d’accueil.
Vous y trouverez gîte, vêtements, médicaments et nourriture. 10)
Pour ne pas nuire au travail des secouristes, abstenez-vous d’envahir
les lieux d’un sinistre. 11)
A moins d’une urgence, ne vous déplacez pas en automobile. 12)
Rapportez aux autorités les événements, dont vous êtes témoin. 13)
Une fois l’état d’urgence passé, télégraphiez, téléphonez ou écrivez
aux membres de votre famille. Vous pouvez ainsi évitez une perte de
temps et d’argent à ceux qui cherchent à vous retracer. 14)
Ne colportez pas de rumeurs, qui vous viendront aux oreilles. Le guide de survie de l’armée américaine |
LES OURAGANS Un ouragan est un vent très violent, supérieur à la force 12 sur l’échelle de Beaufort, amenant des pluies torrentielles pouvant détruire des constructions légères. C’est une forme tropicale de cyclone, qui sous des latitudes plus tempérées ne peut se développer dans les couches hautes de l’atmosphère à cause des vents d’ouest dominants. On donne des noms divers aux ouragans : Ouragan : Caraïbes, Atlantique nord, nord-est et sud-ouest du Pacifique. Cyclone : Golfe d’Arabie, Baie de Bengale, sud de l’océan Indien Typhon : mer de Chine, nord-ouest du Pacifique. Les ouragans se créent sur l’océan au plus haut de la température de l’eau, à la fin de l’été. L’air chaud crée un centre de basse pression que les vents peuvent alors faire tourner à 300 Km / h ou plus, dans les sens des aiguilles d’une montre dans l’hémisphère sud, dans le sens contraire au nord. Les vents les plus forts sont habituellement situés à une distance de 15 à 20 Km du centre, ou « œil » de l’ouragan, où règne le calme. Cet œil peut avoir de 5 à 50 Km de large, mais les plus gros ouragans peuvent mesurer 500 Km. Ils peuvent se développer n’importe quand dans l’année, dans l’hémisphère nord, plutôt de juin à novembre, et de novembre à avril dans l’hémisphère sud (avec un pic en janvier – février). L’Atlantique sud ne connaît pas ce phénomène. La
constitution d’un ouragan Il prend force au large et vire vers le pôle, la vitesse du vent étant généralement plus élevée du côté pôle de l’œil. Un ouragan peut se déplacer à 50 Km / h, dévastant les îles et les côtes, qu’il touche, mais sa vitesse tombe normalement à quelque 15 Km / h en touchant le continent. Les
signes d’ouragan La surveillance par satellite permet aux météorologues de voir la naissance des ouragans, de suivre leur progression et de prévenir de leur approche. Certains se déplacent de façon erratique et les marins ont tout intérêt à suivre les bulletins météo. En l’absence de radio, la montée du vent peut être un signe d’ouragan, lorsqu’elle est accompagnée de couchers et levers de soleil très colorés, de cirrus en bannière convergeant vers le vortex, qui s’approche, et de montées anormales du baromètre, suivies de descentes tout aussi brusques. |
LA TORNADE C’est une violente tempête associée à une basse pression et des vents tourbillonnants. Ils se créent apparemment lorsque l’air à la surface est chaud et qu’une colonne d’air froid descend de la base d’un cumulo-nimbus. L’air, qui se rue dans la zone de basse pression, commence alors à tourbillonner à toute vitesse. La tornade est le phénomène atmosphérique le plus violent et le plus destructeur sur une surface réduite. La vitesse des vents y est estimée à 640 Km / h. Le diamètre de la « toupie » au niveau du sol n’est généralement que de 25 à 50 m, mais à l’intérieur le pouvoir destructeur est énorme. Tout ce qui s’y trouve est aspiré en hauteur, sauf les constructions les plus solides. La différence de pression entre l’intérieur et l’extérieur des bâtiments est souvent cause d’un effondrement, ou « explosion ». Une tornade fait parfois le bruit d’un moteur ou d’une toupie, bruit que l’on entend jusqu’à 40 Km de distance. Elle se déplace à 50 – 65 Km / h. En mer, la tornade provoque une trombe. Bien que cela puisse arriver partout, la zone de prédilection des tornades se trouve dans les grandes plaines nord-américaines, Mississippi-Missouri et en Australie. Elles se transforment parfois en ouragans. |
|
Précautions
d’usage Sortez de la trajectoire de l’ouragan, si vous le pouvez. L’alerte est généralement donnée dans les 24 h précédant son arrivée, ce qui laisse bien assez de temps pour s’éloigner de sa route. Eloignez-vous de la côte, où les destructions sont les plus intenses, avec inondations et lames de fond, ainsi que des berges des rivières. Masquez les fenêtres, et fixez tout objet extérieur susceptible d’être emporté. En mer, amenez toute la toile, fermez les écoutilles et mettez tout l’équipement à l’abri. Si vous êtes dans une construction solide et sur une hauteur, RESTEZ OU VOUS ÊTES : il est très dangereux de se déplacer lors d’un ouragan. L’endroit le plus sûr est généralement la cave ou le dessous des escaliers. Stockez de l’eau douce, car l’eau et l’électricité peuvent être coupées, et ayez un transistor pour rester à l’écoute des bulletins météo. Si vous n’êtes pas dans un endroit sûr, réfugiez-vous dans un abri. Coupez les compteurs avant de partir. Où chercher refuge Dans la nature, une grotte offre une bonne protection. Un fossé fera aussi l’affaire. Si vous ne pouvez pas vous échapper, restez collé au sol pour présenter moins de surface aux débris en vol. Rampez jusqu’au côté abrité d’un refuge naturel, tel qu'éperon rocheux ou bosquet de gros arbres. Prenez garde aux arbres plus petits et aux clôtures, qui peuvent être arrachés.
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Les
précautions à prendre Abritez-vous sous la structure la plus solide, que vous trouverez, béton armé par exemple, de préférence dans une cave. Restez près d’un mur extérieur, ou d’une paroi particulièrement épaisse. En l’absence de cave, restez au centre du rez-de-chaussée, dans une petite pièce ou un placard, sous des meubles lourds, mais pas s’il y en a aussi à l’étage supérieur. Tenez-vous loin des fenêtres. Fermez soigneusement toutes les portes et fenêtres de la façade sous le vent, et ouvrez celles du côté opposé. Cela empêche le vent d’entrer pour soulever le toit, puisque cela équilibre la pression et empêche la maison « d’exploser ». NE RESTEZ PAS dans un véhicule ou une caravane, qui peuvent être emportés. A l’extérieur, vous êtes exposé aux objets volants, et pouvez être emporté (bien que certaines personnes aient été dans ces conditions redéposées au sol sans aucun mal). Une tornade, qui s’approche, s’entend et se voit. Eloignez-vous selon une perpendiculaire et abritez-vous dans un fossé ou un creux dans le sol, couchez-vous bien à plat et protégez-vous la tête des bras. |
Wiseman John, The SAS survival handbook, Hachette 1996
Animageo - Tornades : http://www.multimania.com/animageo/
Centre de documentation des ouragans CDO Guadeloupe : http://www.ouragan-guadeloupe.org/
Cyclones des Antilles Françaises : http://perso.wanadoo.fr/ti.bleu/html/index2.htm
Icarisk Serveur d'information preventive contre les risques naturels aux Antilles-Caraïbes,
http://www.icarisk.gp/index.html
Les tornades : http://perso.wanadoo.fr/natures/
Tornades et trombes en France: http://www.climat-energie-environnement.org
Les requins
Ces grands prédateurs aquatiques sont fureteurs et reniflent tout ce qui se trouve sur leur passage. Quoiqu’ils ne soient généralement pas dangereux, lorsqu’on ne les provoque pas, ils peuvent pas attaquer un nageur blessé et sanglant. Le sang doit être immédiatement arrêté et, pour ce faire, on peut fabriquer un garrot à l’aide d’un lacet de chaussure ou d’un morceau de vêtement. Les requins sillonnent presque tous les mers du monde. Les statistiques démontrent cependant que la plupart de leurs attaques se produisent dans des eaux, dont la température atteint 18°C et plus. Les eaux plus froides ne les intéressent pas. Même dans les mers chaudes, les risques d’être attaqué par un requin sont très réduits, si vous savez comment vous comporter devant ce danger et vous servir d’un certain produit chimique, qui les éloigne.
Les mesures de protection contre les requins
Dans l’eau
1) Gardez vos vêtements et vos chaussures.
2) Lorsqu’un requin menace plusieurs personnes, celles-ci doivent se regrouper pour former un cercle serré, les visages vers l’extérieur, ce qui permet de voir approcher l’intrus de tous les côtés. Si la mer est tourmentée, attachez-vous les uns aux autres.
3) Demeurez aussi calme que possible. Ménagez votre énergie, laissez-vous flotter afin de ne pas exposer tout votre corps. Si vous devez nager, utilisez la brasse en faisant des mouvements forts et réguliers ; évitez les gestes brusques.
4) Eloignez-vous des bancs de poissons.
Quand un requin dessine de grands cercles, il n’est que curieux. Si les cercles se resserrent et que le vilain s’agite, le voilà prêt à l’attaque. Lorsqu’un seul requin vous menace à courte distance :
5) Nagez régulièrement et fermement, feignez de vous diriger vers lui afin de l’effrayer.
Ne lui tournez pas le dos, ne vous éloignez pas directement de son champ électrique. Faites-lui face et nagez vivement d’un côté ou de l’autre.
Frappez violemment la surface de l’eau avec vos mains. Plongez et poussez un cri fort et perçant. Ces stratagèmes peuvent peut-être l’éloigner.
Lors d’un affrontement, si vos disposez d’un couteau, poignardez-le en visant le museau, les yeux, les les branchies ou le ventre.
En dernier ressort, repoussez-le avec vos pieds et vos mains, ou agrippez-vous à ses ailerons, jusqu’à ce que vous puissiez vous en évader.
Sur un radeau
1) Ne pêchez pas, lorsque les requins vous encerclent. A l’approche d’un requin, mieux vaut abandonner le poisson déjà capturé. Ne videz pas les poissons à la surface de l’eau.
2) Ne jetez pas vos déchets à la mer, lorsque les requins rôdent.
3) Ne laissez pas vos mains et vos pieds pendre hors du radeau, surtout lorsque vous pêchez.
4) Si le requin menace d’attaquer ou d’endommager le radeau, frappez-lui le museau ou les branchies à l’aide d’une rame.
5) Faites feu au-dessus de sa tête (si vous disposez d’un pistolet), ceux-ci peut l’effrayer.
6) Si vous devez vous jeter à l’eau, assurez-vous d’abord qu’il n’y a aucun requin sous le radeau et tout autour.
Le guide de survie de l’armée américaine
LES REQUINS
On n’enregistre chaque année qu’un faible nombre d’agressions, dont très peu sont fatales. Mais un naufragé est plus vulnérable que les baigneurs des statistiques !
Six espèces sont responsables de la plupart des morts d’hommes : le grand blanc, le mako, le requin-tigre, le requin-marteau, le requin-taureau et le Grey Nurse. La possibilité d’être attaqué n’est pas fonction de la taille. Un requin plus petit qu’un homme peut facilement tuer. Les plus grands sont les requins-baleines et les pèlerins, qui se nourrissent exclusivement de plancton et ne représentent donc aucun danger.
Les requins océaniques peuvent fort bien tuer un homme, mais sous les tropiques ils disposent d’une nourriture si abondante qu’ils ne sont généralement pas féroces. Ils sont même souvent peureux et peuvent être chassés d‘un coup de bâton. Toutefois frapper dans l’eau peut ATTIRER un requin à grande distance.
Les requins vivent et mangent normalement en profondeur, mais un requin affamé suivra le poisson en surface et en eaux peu profondes. Dans ce cas il devient potentiellement DANGEREUX. Le régime normal d’un requin comprend poissons, calmars, crabes et divers autres animaux marins, mais il recherche essentiellement la nourriture FACILE à prendre, par exemple les égarés d’un banc de poissons ou un animal blessé. Les requins suivront un bateau pour les restes jetés par-dessus bord.
Le requin mange surtout la nuit, à l’aube et au crépuscule. Ses petits yeux ont un champ visuel restreint, et il localise sa proie par l’odorat et les vibrations. Il est attiré par le sang d’une blessure, les ordures ou les selles. Son attention sera attirée par des mouvements faibles et hésitants, suggérant une proie blessée. Il sera repoussé par des mouvements puissants et réguliers, accompagnés de bruits.
L’homme
a une apparence étrange pour le requin, et les vêtements en donnent une image
confuse. Un groupe d’humains habillés et restant ensemble risque moins qu’un
individu isolé. Un requin, qui garde ses distances, n’est que curieux, mais
s’il commence à cercler de plus en plus près et à faire des mouvements brusques,
les probabilités d’attaque sont très fortes.
Les requins ne peuvent ni s’arrêter ni tourner brutalement, et un bon nageur
peut éviter un requin isolé en opérant de brusques changements de direction
que l’animal ne peut imiter.
FAUSSE ALERTE ! Toutes les nageoires fendant l’eau n’appartiennent pas aux requins ! Les extrémités de « l’aile » d’une raie peuvent ainsi ressembler à un couple de requin nageant de concert, de façon synchronisée, non naturelle. On peut aussi apercevoir des nageoires de baleines, marsouins ou dauphins, qui sont inoffensifs et se montrent souvent en entier. |
Si un petit requin se prend par accident à votre hameçon, tirez-le au bord de l’embarcation, la tête hors de l’eau pour pouvoir l’assommer soigneusement avant de le hisser à bord. Assurez-vous qu’il est inerte avant de vous approcher pour l’achever et le découper. NE JAMAIS procéder ainsi avec un grand requin. Il peut vous blesser et endommager le canot. Il faut couper votre ligne et l’abandonner, car le requin, qui gigote, attirera ses congénères.
SE PROTEGER DES REQUINS
A moins d’avoir un gilet ou un canot doté d’un produit anti-requins, le risque est grand pour toute personne se trouvant dans l’eau, mais l’attaque n’est pas obligatoire. Le produit peut ne pas être parfaitement efficace, mais de toute façon, ne l’employez qu’en dernier recours. Souvenez-vous qu’il ne sert qu’une fois.
> Dans l’eau
S’il y a des requins dans le secteur, essayez de ne pas déverser de selles, qui les attirent . S’il vous faut uriner, faites-le par jets courts, que vous laisserez se dissiper avant de continuer. Rassemblez les selles et jetez-les aussi loin que possible. Si vous vomissez, essayez de ravaler, mais si cela s’avère impossible, jetez les matières au loin.
Si vous devez nager, faites des mouvements puissants et réguliers, en évitant les bancs de poissons. Un groupe de personnes menacées doit se serrer et faire face vers l’extérieur du groupe. Pour repousser les attaques, donnez des coups et des coups de la base de la main, comme un « raffut » de rugby.
Faites beaucoup de bruit en tapant dans l’eau du plat de la main. Mettez la tête sous l’eau et criez. Tout cela est plus efficace en groupe, mais peut fonctionner avec un naufragé isolé. Si vous avez un couteau, soyez prêt à l’utiliser. Enfoncez-le jusqu’à la garde dans le museau ou tapez aux yeux et aux ouïes.
> Sur un canot ou un radeau
Ne pêchez pas au voisinage des requins, et ne jetez aucune matière organique. Abandonnez les hameçons appâtés. Ne laissez pas traîner bras ou jambes dans l’eau. Si le requin semble vouloir attaquer, donnez-lui des coups d’aviron ou de bâton sur le museau. Souvenez-vous qu’un grand requin peut aussi enlever un morceau de radeau d’un coup de dent.
N’OUBLIEZ PAS Si vous avez un produit anti-requins, suivez les instructions du fabricant, mais ne l’utilisez que si la situation est désespérée. Le produit se dissipe rapidement dans l’eau et devient inefficace. Choisissez bien votre moment ! |
Les éclairs
Voici quelques mesures de sécurité et les procédures à suivre :
1) Lorsqu’un orage électrique devient menaçant, cherchez refuge dans un édifice ou dans une voiture, lorsque celle-ci est décapotable.
2) A l’intérieur, n’utilisez le téléphone qu’en cas d’urgence.
3) A l’extérieur, alors qu’il vous est impossible de vous abriter, suivez ces recommandations :
- évitez de devenir le point le plus élevé du relief environnant, comme vous risquez de l’être en vous trouvant sur le sommet d’une montagne, dans un champ plat, sur une plage ou dans un petit bateau. Sur un gros bateau, restez à l’intérieur ;
- n’approchez pas des motocyclettes, des voitures de golf et des bicyclettes. Laissez tomber vos bâtons de golf ;
- éloignez –vous des clôtures et des tuyaux métalliques ;
- ne vous abritez pas dans une petite bicoque au beau milieu d’un champ ;
- en forêt, cherchez refuge dans un endroit très bas, sous d’épais buissons ;
- en rase campagne, descendez dans un ravin ou une vallée, et méfiez-vous des pluies torrentielles, qui peuvent inonder votre abri ;
- en pleine prairie, si vous sentez tout à coup vos cheveux se hérisser (signe évident qu’un éclair va frapper), jetez-vous sur les genoux, prosternez-vous et placez vos mains sur vos genoux. Ne vous couchez pas sur le sol.
4) Si les personnes atteintes par l’éclair subissent un terrible choc électrique, qui parfois peut les brûler, elles ne sont cependant pas porteuses de charge électrique et peuvent être secourues sans danger. Il demeure même possible de ranimer quelqu’un, que l’on croit tué par un éclair. Quand un groupe de personnes est frappé par la foudre, il faut secourir en premier lieu celles qui semblent mortes.
5) D’après la Croix-Rouge américaine, lorsqu’une victime ne respire plus, il faut tout de suite lui administrer la respiration artificielle par le bouche à bouche (à un rythme de 5 secondes pour les adultes et de 3 secondes pour les enfants) jusqu’à l’arrivée des secouristes. Sans cette intervention immédiate, le cerveau risque d’être irrévocablement endommagé.
6) Les personnes, qui ne sont qu’étourdies par le choc, requièrent quand même votre attention. Voyez si elles ont des brûlures aux orteils, aux doigts, près des boucles de ceinture et sous leurs bijoux.
Le guide de survie de l’armée américaine
LA FOUDRE
La libération d’une décharge électrique accumulée dans les nuages peut être très dangereuse, surtout en altitude, ou si vous êtes vous-même l’objet le plus élevé. Pendant un orage, évitez les crêtes, les plus grands arbres et les éperons isolés. Réfugiez-vous en terrain peu élevé et couchez-vous.
L’isolation
Si vous ne pouvez pas vous éloigner d’objets élevés, asseyez-vous sur tout équipement sec en votre possession. Les semelles de caoutchouc peuvent être utiles, mais n’assurent pas complètement votre sécurité. Un cordage sec et lové constitue un bon isolant. Ne vous asseyez pas sur quelque chose de mouillé. Courbez la tête, genoux contre la poitrine, levez les pieds du sol, et surtout ne posez pas la main par terre, cela peut constituer un contact pour la foudre. Si vous n’avez aucun moyen de vous isoler, couchez-vous bien à plat.
Un profil bas
On sent quelquefois l’imminence de la foudre à un picotement de la peau et à la sensation de cheveux, qui se dressent. Si vous êtes debout, laissez-vous tomber TOUT DE SUITE à quatre pattes. Ainsi, si vous êtes touché, la foudre passera dans la terre par le chemin le plus facile, les bras, évitant le torse, et donc l’asphyxie ou la crise cardiaque ? COUCHEZ-VOUS RAPIDEMENT.
Ne tenez pas d’objets métalliques, quand il y a de la foudre, et éloignez-vous des grilles ou structures métalliques. N’abandonnez pas pour autant votre matériel. Une hache bien sèche avec une manche de bois peut étinceler, mais elle est bien isolée. En revanche, la proximité de gros objets en métal peut être dangereuse, même sans contact, car l’onde de choc de l’air surchauffé au passage de l’éclair peut endommager les poumons.
L’abri
L’idéal serait une caverne de 3 m de profondeur au moins, avec 1 mètre minimum d’espace de chaque côté, NE PAS s’abriter à l’entrée d’une caverne ou sous un surplomb : la foudre franchit facilement l’obstacle. Les petites ouvertures dans le roc sont souvent l’aboutissement de fissures, qui sont autant de chemins de drainage et de « chenaux à foudre » naturels.
Wiseman John, The SAS survival handbook, Hachette 1996
Ecrasement d’avion : sur la terre, sur la mer
Que faire dans le cas d’un écrasement d’avion
Sur la terre 1) Eloignez-vous de l’avion, jusqu’à ce que les émanations d’essence se soient dissipées et que les moteurs aient refroidi. 2) Examinez les blessures des survivants. Appliquez les mesures de premiers soins ; autant que possible, essayez de placer les blessés dans une position plus confortable et, si vous devez déplacer ceux qui sont affligés par des blessures au dos, faites-le avec d’infinies précautions. 3) Montez un abri temporaire pour vous protéger du vent et de la pluie. 4) Assurez-vous que l’appareil radio et les autres dispositifs de signalisation sont toujours en bon état et à portée de la main. 5) Reposez-vous afin de vous remettre du choc causé par l’accident. Remettez à plus tard tout autre projet. 6) Après avoir récupéré vos forces, organisez le camp des sinistrés. Assignez des tâches spécifiques à chaque personne. Réunissez nourriture et équipement, et nommez un responsable. Construisez un abri, qui vous protégera de la pluie, du soleil, de la neige, du vent, du froid et des insectes. Faites des provisions de combustible pour au moins une journée à l’avance. Recherchez une source d’eau potable ainsi que des plantes et des animaux comestibles. 7) Préparez soigneusement vos signaux, afin qu’ils soient aperçus par les avions de secours. 8) Rédigez un livre de bord en y inscrivant la date, la cause et l’endroit de l’accident et le tableau de service du personnel. Inscrivez l’inventaire de nourriture, d’eau potable et de matériel. Inscrivez les conditions météorologiques et toutes les autres données pertinentes. 9) Lors de vos transmissions de messages par radio, donnez le plus précisément possible votre position déterminée par des observations célestes ; transmettez-les également. 10) Si vous avez été projeté hors de l’avion, retournez près de l’appareil. Ainsi, les secouristes pourront mieux vous repérer. 11) Ne quittez pas les lieux de l’accident, à moins d’être certain de trouver de l’aide à proximité. Le cas advenant, laissez une note indiquant la route, que vous suivrez, sauf si vous vous trouvez en territoire ennemi. Ne déviez pas de ce chemin, afin que les secouristes puissent vous rejoindre . 12)
Dans les régions arctiques, faites en sorte que l’avion vous serve
de refuge. Protégez-vous des insectes en fermant toutes les ouvertures
avec de la toile de parachute. Cuisinez à l’extérieur de l’appareil
pour éviter un empoisonnement causé par des émanations de monoxyde
de carbone CO. Faites le feu à une bonne distance de l’avion. Etant
donné que celui-ci ne peut vous abriter en permanence, construisez
plutôt un abri mieux isolé contre les méfaits du climat. 14) Economisez l’énergie de votre équipement électronique. 15) Balayez fréquemment l’horizon avec votre miroir. Vous êtes l’homme clef dans cette opération de secours. Faites en sorte que les secouristes vous repèrent facilement et collaborez étroitement avec eux. Ne prenez aucun risque inutile. |
Sur la mer Ces conseils sont valables pour les naufrages : 1) Ne gonflez ni radeau, ni gilet de sauvetage à l'intérieur de l’avion. 2) Récupérez le matériel de secours, avant que le bateau ou l’avion ne sombre. 3) Attachez les radeaux à l’appareil, jusqu’à ce que tous les sinistrés soient montés à bord. Une personne doit se charger de couper les cordages, dès que le bateau ou l’avion commence à sombrer. 4) Si possible, chargez les radeaux directement de l’appareil sans vous mettre à l’eau. Entrer dans l’eau froide peut avoir des conséquences assez graves. 5) Veillez à ce que votre embarcation garde bien son équilibre et sachez le redresser, si elle chavire. 6) Eloignez-vous des flaques d’huiles ou d’essence ainsi que d’une embarcation, qui sombre. Dirigez le radeau dans le sens du courant, s’il y en a. 7) Essayez de trouver les passagers manquant en suivant le mouvement des vagues. 8) Récupérez les pièces de matériel, qui flottent sur la surface de l’eau, arrimez-les et vérifiez s’il y a des fuites dans les radeaux gonflés ou encore des points d’usure. Videz l’eau, qui s’infiltre. Prenez garde de ne pas perforer le radeau avec vos chaussures ou avec un objet pointu. 9) Sur un océan glacial, protégez-vous en érigeant un pare-vent. Pressez-vous les uns contre les autres, et faites des exercices physiques régulièrement. 10) Vérifiez l’état de santé de chacun et apportez les soins nécessaires aux blessés. Avalez des comprimés contre le mal de mer. Enlevez toute huile ou essence, qui souille vos vêtements. 11) Attachez tous les radeaux les uns aux autres avec une corde de 7 mètres environ à la hauteur de la ligne de flottaison du radeau, lorsque la mer est très agitée, raccourcissez la corde. A l’approche de l’avion de secours, regroupez tous les radeaux les uns contre les autres. 12) Après avoir lu les instructions, actionnez l’appareil radio. N’utilisez l’émetteur-récepteur que lorsqu’un avion se trouve dans les parages. Assurez –vous que les autres dispositifs de signalisation sont utilisables instantanément. 13) S’il y a lieu, vous pouvez rapidement réparer un radeau à l’aide d’un matériel adhésif approprié. 14) Les boussoles, les montres, les allumettes et les briquets doivent être placés dans un récipient à l’épreuve de l’eau. 15) Sur l’océan dans les régions chaudes, abritez-vous sous un auvent. Portez des vêtements, qui recouvrent bien les jambes et les bras. Couvrez-vous le visage et les mains de crème solaire et appliquez un baume sur les lèvres. Protégez votre tête et vos yeux des rayons du soleil. 16) Evaluez calmement la situation et planifiez soigneusement un programme d’action. 17) Rationnez l’eau et la nourriture . Partagez les responsabilités. Ramassez l’eau de pluie à l’aide d’un auvent ou d’une grosse toile. 18) Inscrivez dans le livre de bord le dernier relèvement de position, l’heure de l’amerrissage forcé, les noms et l’état de santé des membres du personnel, l’inventaire des vivres, l’orientation des voiles, l’heure du lever et du coucher du soleil et les autres informations pertinentes sur la navigation. 19) Restez calme. En ménageant vos énergies, vous pouvez économiser eau et nourriture. Ne criez pas et ne bougez inutilement. Essayez de garder un certain sens de l’humour. N’oubliez pas que la survie en mer n’est possible qu’avec la collaboration de tous et de chacun. Faites tout en votre pouvoir pour vous rendre repérables par les secouristes : les miroirs doivent être disponibles ainsi que l’appareil radio et le panneau signalisateur. 20) Dans les mers tempérées, vous pouvez survivre plusieurs jours sans radeau, si vous portez un gilet de sauvetage. Il faut alors avoir à portée de main un miroir afin de signaler votre présence. |
Le guide de survie de l’armée américaine
ACCIDENT D’AVION
Un accident d’avion ou un atterrissage forcé sur un terrain difficile représentent un des scénarios les plus dramatiques, qui soient. Comme cela peut arriver n’importe où, on ne peut se préparer individuellement à une situation spécifique.
Le personnel navigant commercial est entraîné pour une telle éventualité : suivez ses instructions. L’équipage essaiera de se poser le mieux possible. Vous ne pouvez rien faire de plus sinon garder votre calme et aider l’équipage à calmer les autres passagers.
Pour se préparer à l’atterrissage forcé, resserrez votre ceinture, croisez vos bras avec ceux des voisins, mettez bien le menton dans la poitrine, courbez-vous sur quelque chose de mou, coussin, couverture ou manteau, croisez les jambes avec vos voisins si c’est possible, et préparez-vous au choc.
Lorsque finalement l’avion s’arrête, et pas avant, évacuez l’appareil comme on vous l’a indiqué avant le décollage. En cas d’atterrissage, éloignez-vous rapidement des environs immédiats : il y a risque de feu et d’explosion. Même s’il n’y a pas d’incendie, restez au large, jusqu’à ce que les moteurs soient froids et le carburant répandu évaporé.
En cas d’amerrissage, les canots pneumatiques se gonflent automatiquement, accrochés aux ailes. Ne gonflez pas tout de suite votre gilet, il vous gênerait pour sortir de l’avion. Attendez d’être dans de l’eau, tirez sur la ficelle de gonflage et montez dans un radeau.
Si l’avion coule, libérez le canot de son attache aussitôt passagers et équipements embarqués. En quittant l’avion, essayez d’emmener autant d’équipement que possible, mais n’essayez pas d’emmener de bagages personnels. C’est là que vous serez heureux d’avoir une panoplie de survie dans la poche.
ATTENTION : Si vous sautez en parachute au-dessus d’un territoire sauvage, essayez de rejoindre l’épave : elle est bien plus facile à repérer par les sauveteurs qu’une personne isolée ou un parachute.
> Après l’accident
Quel que soit votre sang-froid, une telle situation est dramatique, brutale et déboussolante. On est en état de choc et peut-être au bord de la panique. S’il y a incendie ou risque d’incendie ou d’explosion, restez au large, jusqu’à ce que le danger semble passé, mais pas plus loin que ne l’exige la sécurité. Ne laissez fumer personne, s’il y a du carburant répandu.
Ne pas s’égarer en terrain inconnu, surtout de nuit : il est impératif de garder le contact avec les autres.
Déplacez les blessés à distance de sécurité et essayez de recenser les gens. Première chose à faire : soigner les blessés, par ordre de gravité : d’abord ceux ayant des difficultés à respirer, puis les hémorragies graves, blessures, fractures et états de choc.
Si possible, séparez les morts des vivants : les morts contribuent au tragique de la situation et les survivants seront plus faciles à calmer.
Même après un incendie, tout n’est peut-être pas détruit. Cherchez dans l’épave ce que vous pouvez récupérer en matière de vêtements, équipement, eau et nourriture. Ne prenez PAS DE RISQUE, s’il reste une possibilité d’incendie et prenez garde aux émanations nocives sortant de l’épave éventrée.
S’il vous faut attendre la fin de l’incendie, repérer en détail l’endroit, où vous êtes : ce sera de toute façon votre tâche suivante. Pouvez-vous rester là en toute sécurité ? Si votre itinéraire est connu – et c’est le cas d’un vol commercial – une opération de recherche et de sauvetage est prévisible, et vous avez tout intérêt à rester où vous êtes. Les sauveteurs auront déjà une idée de votre situation, et même si l’avion s’est écarté de sa route, on aura enregistré sa dernière position. L’épave de l’avion est remarquable depuis les airs, surtout dans une région très boisée, où même un groupe important de personnes peut rester masqué par les arbres.
Si vous trouvez que vous êtes très exposé ou dans un endroit dangereux, changez pour un emplacement plus protégé. Mais ne bougez pas de nuit à moins qu’un danger de mort ne contrebalance les risques encourus à se déplacer dans le noir en terrain inconnu.
Laissez sur les lieux de l’accident une indication de la direction prise, pour que les sauveteurs sachent qu’il y a des survivants. |
La meilleure raison pour changer d’endroit est de se trouver trop exposé à flanc de montagne ou de colline, n’offrant aucune protection contre les éléments, ou s’il y a des risques de chutes de rochers. Descendez toujours, ne montez pas, les conditions sont probablement meilleures à plus basse altitude.
Ne partez pas tous à la recherche d’un meilleur endroit. Envoyez des éclaireurs reconnaître soigneusement les environs. Ils doivent rester au moins par paires, et ne jamais se séparer. Ils peuvent garder un contact vocal et doivent marquer régulièrement leur chemin pour pouvoir revenir sur leurs pas sans problèmes.
> La protection
La première urgence sera sans doute d’établir un abri contre les éléments surtout pour les blessés. On peut ensuite chercher quelque chose de mieux pour établir un vrai camp. Exploiter au maximum tout abri naturel et améliorez-le à l’aide de tous les matériaux disponibles.
Les blessés intransportables doivent bénéficier d’un abri sur place.
> La localisation
Si vous avez une radio, appelez à l’aide, mais ne revenez pas dans une épave, qui peut encore exploser. Attendez d’être sûr que le danger est passé. Les sauveteurs sauront alors où vous êtes. Si vous connaissez déjà le pays, même si vous êtes momentanément perdu, vous devriez pouvoir vous aider d’une carte pour donner quelques indications plus précises. En cas de catastrophe aérienne ou maritime, il est toutefois essentiel de connaître l’itinéraire prévu, et la direction des vents et des courants.
Allumez des feux le plus souvent possible : trois feux, c’est un signal de détresse international. Faites-les aussi grands que possible. Laissez des signaux sur le sol pour attirer l’attention, et tirez des fusées, quand vous êtes sûr de la proximité des secours. Vous serez alors heureux que quelqu’un ait connu votre itinéraire : il ne vous reste plus qu’à attendre d’être récupéré, en vous installant au mieux.
Toutefois, les plans les plus élaborés peuvent tourner mal. Les instruments peuvent se dérégler ; vous pouvez être dérouté par la tempête, le brouillard ou des vents puissants, et vous retrouver bien calfeutré dans votre abri, sans que personne sache où vous êtes. Vous devrez peut-être attendre plus longtemps que prévu ; il vous faut être alors bien armé.
Il vous faut aussi connaître le terrain sur une plus petite échelle, et l'étudier à fond, non seulement pour savoir où vous êtes, mais s’il y a des abris plus confortables et plus sûrs pour installer le camp et les réserves de combustible, d’eau et de nourriture. A terme, vous pourrez même estimer vos possibilités de trouver le chemin du retour.
En mer, soyez à l’affût de détails, qui vous indiquent la proximité de la terre, si vous avez toutefois de meilleures chances de survie en essayant de l’atteindre qu ‘en restant où vous êtes. Mais attention : vous êtes à la merci des vents et des courants, même si vous limitez la dérive avec une ancre flottante.
Sur terre, il est rarement plus indiqué de se mettre en route tout de suite que d’attendre les secours. Mais si vous êtes sûr que personne ne va s’inquiéter de votre absence, si le terrain est trop nu pour vous nourrir ou vous abriter, ou si vous êtes sûr que vos ressources en nourriture et en énergie vous permettent de regagner la civilisation ou un endroit vivable, vous pouvez partir, dès que le jour est levé et si les conditions météo le permettent.
> L’approvisionnement en eau et en nourriture
Au bord d’une falaise isolée, bloqué par la marée ou forcé d’attendre par le brouillard ou la tempête, vous avez peu de chances d’exploiter les ressources de la nature. Ne tapez pas tout de suite dans vos rations. Aussi affamé que vous puissiez l’être, il vous faut vous rationner, et compter sur une attente pire encore que vos plus noires estimations. Même dans une telle situation, il peut y avoir eau et nourriture à portée de main.
Chaque fois que c’est possible, épargnez vos rations de survie, et vivez sur le terrain. Trouvez plusieurs sources d’approvisionnement, notamment des plantes diverses, dont vous pourrez consommer feuilles, fruits, noix, racines et autres éléments. Soyez attentif aux traces d’animaux que vous pourrez chasser ou capturer.
Lorsque la survie est en jeu, il ne faut pas être difficile sur ce que l’on veut manger ou non, ni sur la façon de l’obtenir. Cela signifie pas que l’on doive se désintéresser totalement de la vie sauvage et de l’environnement. Ainsi, en cas d’abondance de nourriture, il n’est pas nécessaire de chasser des espèces en voie de disparition (animal ou végétal) ou d’installer des pièges (qui fonctionnent sans discrimination) donnant plus de gibier que l’on n’en peut manger ou conserver. Profiter de la nature ne signifie pas la piller. Une sur-exploitation est un suicide, s’il s’avère nécessaire de rester longtemps sur le terrain.
Souvenez-vous aussi que la nourriture la plus facile à trouver ne correspond pas forcément à ce que vous mangez d’habitude. S’entraîner à l’avance à un régime inhabituel aide dans ce cas à se nourrir et à encourager les autres dans la même voie.
A court terme, la survie dépend plus d’eau que de la nourriture. S’il n’y a pas d’eau courante à proximité, il reste d’autres moyens d’en produire, mais n’oubliez pas de toujours la stériliser. Faites de l’eau une priorité. |
Il faut pouvoir alimenter le feu pour stériliser l’eau, même si la température ambiante ne l’exige pas. Mais ne croyez pas qu’une journée chaude soit toujours suivie d’une nuit chaude. Dans certains endroits du monde, il y a de très fortes différences entre le jour et la nuit.
> La navigation
Il est généralement préférable de rester près de l’endroit de l’accident, car on peut utiliser le matériel et l’équipement du véhicule, et on est plus facilement repéré grâce à l’épave. Si toutefois vous décidez d’en partir, il vous faudra des connaissances en navigation pour vous frayer le chemin de retour.
RAPPELEZ-VOUS
« PLAN » Ces 4 lettres peuvent vous sauver la vie : P
Protection L
Localisation A
Approvisionnement N Navigation |
> Les personnes
Une expédition exige une sélection très soigneuse de personnalités compatibles, choisies pour leurs capacités physiques, leur expérience et leur entraînement. Lors d’une catastrophe, leur tension provoque parfois des réactions inattendues. Lorsqu’elle atteint des gens ordinaires, le groupe peut être très diversifié : hommes, femmes, enfants, personnes âgées et bébés. Il peut y avoir des femmes enceintes, ou des gens malades ou handicapés. La situation peut alors impliquer un plus grand risque de blessures que si le groupe de survivants est composé d’individus bien entraînés et sélectionnés.
Les bébés ont l’air très fragiles, mais en fait ils sont très résistants. Il faut toutefois les garder au chaud. Les enfants ont besoin d’être consolés et rassurés, surtout s’ils ont perdu ceux avec qui ils voyageaient, ou s’ils sont eux-mêmes mal portants. Souvent la situation dans sa dimension d’aventure les empêchera de trop s’en inquiéter et les maintiendra occupés, mais il ne faut pas les laisser partir à l’aventure, jouer avec le feu ou s’exposer à un quelconque danger. Souvent les personnes âgées moralement très solides peuvent rassurer les jeunes, à condition de ne manquer ni de chaleur, ni de nourriture. Il semble vérifié que les femmes se débrouillent mieux que les hommes dans les catastrophes et acceptent plus facilement d’être responsables d’autres vies.
L’équipage d’un avion ou d’un navire réguliers est supposé prendre la situation en main, mais il manquera tout de même la hiérarchie et l’acceptation du commandement, que l’on attend au sein d’un groupe solide et organisé. Il faut essayer d’arriver à une procédure démocratique pour prendre les décisions, envisager l’action et maintenir le moral. Le traumatisme peut pousser certains à suivre n’importe quel chef leur donnant un peu d’espoir, mais il fera ressortir des antagonismes et des préjugés, qui devront être surmontés.
Dans le cas d’une catastrophe aérienne ou maritime, des gens de culture et milieux différents peuvent se trouver ensemble dans des situations prohibées par leurs propres tabous. Il faut beaucoup de tact pour régler ces problèmes, mais c’est toujours la SURVIE, qui doit prendre le pas sur tout.
Plus vos connaissances médicales sont grandes, mieux c’est, mais il est important de donner aux gens la volonté de survivre. On y arrive surtout par une attitude adéquate. Si vous donnez l’impression de savoir ce que vous faites, vous êtes déjà sur la bonne voie.
Le calme et la maîtrise de soi inspirent la confiance et la coopération. Plus on en sait, mieux on contrôle la situation.
Wiseman John, The SAS survival handbook, Hachette 1996
Effets des rayonnements ionisants RI
En France, le décret du 4 décembre 1975 donne les nouvelles unités d’exposition de dose absorbée; au niveau européen une nouvelle unité d’équivalent de dose a également été adoptée. Ces unités nouvelles sont :
- le becquerel (Bq), unité de radioactivité, en remplacement du curie (Ci) :
1 Bq = 27.03 x 10-1/2 Ci,
- le coulomb par kg (.Kg-1), unité d’exposition, qui remplace le röntgen :
1 C.Kg-1 = 2.88 x 103 R,
- le gray (Gy), unité de dose absorbée, qui remplace le rad :
1 Gy = 100 rads,
- le sievert (Sv), unité d’équivalent de dose, à la place du rem :
1 Sv = 100 rems.
Radioactivité et santé
Pour donner quelques repères, l’équivalent de dose reçu annuellement en France par un adulte est compris entre 2 et 4 mSv (0.2 – 0.4 rem) ; les régions granitiques sont celles où les doses sont plus élevées ; les habitants de Kérala, région du sud-ouest de l’Inde, reçoivent une dose d’environ 0.6 rem par an (jusqu’ici on n’a pas relevé d’effets sur la santé de cette population) ; une radioscopie des poumons correspond à 0.1 rem.
Pour les doses inférieures à 4 Sv, on observe : |
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à 0.3 Sv (30 rems) |
Des anomalies minimes dans la formule sanguine (baisse des lymphocytes) ; |
à 1 Sv (100 rems), |
les symptômes sont directement perceptibles : nausées et vomissements ; |
à 2 Sv (200 rems) |
l’apparition d’anémie, d’infection, d’hémorragies rend indispensable l’hospitalisation ; |
à 3 Sv (300 rems) |
correspondent une rougeur anormale de la peau et la perte des cheveux, signes avant-coureurs de troubles plus graves. |
En ce qui concerne les effets des irradiations, une dose de 4 à 5 Sv est « létale 50 », c’est-à-dire qu ‘elle conduit à 50 p 100 de mortalité en l’absence de traitement. |
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Pour des doses plus fortes, on observe à 8 Sv |
des troubles respiratoires et intestinaux |
Irradiation externe partielle aiguë
Peau
4 Gy |
érythème |
4 à 10 Gy |
épilation |
7 à 12 Gy |
épidermite sèche |
12 à 20 Gy |
épidermite exsudative |
Au-dessus de 20 Gy |
radiodermite aiguë |
Gonades
Conséquences de l’irradiation des gonades chez l’homme |
Conséquences de l’irradiation des gonades chez la femme |
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Doses |
Effets |
Doses |
Effets |
5 Gy |
Azoospermie définitive : stérilité irréversible |
5 à 15 Gy |
Ménopause |
2.5 Gy |
Azoospermie durant 1 à 2 ans |
3 Gy |
Stérilité temporaire |
2 Gy |
Azoospermie durant 2 mois |
Irradiation externe globale aiguë
Signes cliniques en phase prodromique
Dose absorbée probable |
> 15 Gy |
8 à 15 Gy |
4 à 8 Gy |
2 à 4 Gy |
1 à 2 Gy |
< 1 Gy |
Début des prodromes |
Premières minutes |
30 min à 1 h |
1 à 2 h |
> 2 h |
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Détresse circulatoire |
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
Désorientation, obnubilation |
+ |
+/- |
- |
- |
- |
- |
Convulsions |
+ |
- |
- |
- |
- |
- |
Hyperthermie |
+++ |
++ |
+ |
+ |
- |
- |
Erythème-Œdème précoce |
+ |
+/- |
+/- |
- |
- |
- |
Nausées ; vomissements |
+++ |
+++ |
++ |
++ |
+ |
- |
Céphalées, asthénie |
+++ |
+++ |
++ |
+ |
+ |
- |
Diarrhée |
+ |
+ |
+/- |
+/- |
+/- |
- |
Parotidite |
Apparition dans les 24 heures |
- |
- |
- |
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Erythème précoce |
Apparition dans les 24 heures |
- |
- |
- |
Signes cliniques en phase critique
Prise en charge |
Réanimation hématologique |
Hospitalisation hématologique spécialisée |
Hospitalisation Médecine interne |
A domicile prévoir NF |
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Syndrome clinique prédominant à la phase critique |
Aplasie médullaire
Syndrome digestif majeur avec complications métaboliques et chirurgicales (occlusions, perforations) |
Aplasie médullaire Syndrome digestif après 1 à 3 semaines |
Aplasie médullaire du 15ème au 30ème jour |
Dépression médullaire du 15ème au 21ème jour |
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Dose absorbée précoce |
> 15 Gy |
8 à 15 Gy |
4 à 8 Gy |
2 à 4 Gy |
1 à 2 Gy |
< 1 Gy |
Hiroshima (Ile Honshu) : en 1945 c’et la 7ème ville du Japon avec 350,000 habitants, dont 40,000 soldats Tokyo, 873 Km |
Nagasaki (Ile de Kyushu) en 1945, 250 000 habitants Tokyo, 1,303 Km |
6 août 1945; 8 h 15 du matin. – L’avion américain Enola Gay traverse le ciel dégagé de Hiroshima et lâche au-dessus de la ville une bombe A. L’explosion ravagea tout, sur un rayon de 3.5 Km autour de l’épicentre. Chaleur implacable (2,000°C), anéantissement soudain de toute forme de vie, souffrances, formations épouvantables de kéloides, recherche de l’eau adoucissante et nourricière, fuite éperdue de cet enfer, effet insoupçonnés des radiations atomiques, puis premiers secours à un monde atroce d’êtres horriblement mutilés, dont on ne pouvait seulement pas reconnaître s’ils étaient morts ou vivants. Ce sinistre bilan, dont l’estimation est impossible, serait de 200,000 victimes environ le 6 août Plus de 300,000 aujourd’hui, des centaines de personnes mourant encore chaque année. La ville fut endommagée à 92 % et détruite intégralement à 40 %. La bombe de Hiroshima, puis celle de Nagasaki, devaient décider de la capitulation japonaise en 1945. |
9 août 1945, la deuxième bombe nucléaire (appelée « Fat Boy ») éclata, fit officiellement 23,753 victimes |
LES RESCAPES DU PIKADON Hiroshima – Nagasaki : combien de victimes ? L’histoire officielle de l’armée et de la marine de guerre des Etats Unis donne les chiffres suivants : 70,000 à Hiroshima² 20,000 à Nagasaki² Au cours des deux premières semaines, qui suivirent le bombardement atomique, le nombre de morts y compris ceux qui périrent instantanément victimes de blessures ou de brûlures graves et ceux qui furent écrasés sous les décombres, dépassa 150,000 – 160,000. Fin décembre 1945, un total de 190,000 – 230,000 victimes (130,000 – 150,000 pour Hiroshima, 60,000 – 80,000 pour Nagasaki) avait succombé à la maladie atomique, qui se manifeste par de la fatigue, des nausées, des vomissements, une forte fièvre, de la diarrhée, des saignements, la chute des cheveux et de la leucopénie. De nombreux survivants ont aussi souffert depuis d’effets à long terme, leucémie et cancer par exemple. La mortalité est en augmentation constante. Hibakusha – Hiroshima – Nagasaki – Tokyo – Nihon Hidankyo (The Japan Confederation of A and H Bomb Suffering Organizations), 1982 * Pikadon : mot japonais composé de Pika : éclair, lumière fulgurante et de don : grondement caverneux comme celui du tonnerre. |
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Les Hibakusha On les appelle les hibakusha ; ils sont environ 100,000 à Hiroshima et un peu plus dans le reste du pays, surtout autour de Nagasaki (…). Les hibakushas souffrent d’un mal étrange et difficilement définissable, que l’on a baptisé « burabura » : « la maladie du rien-faire ». On ne guérit pas la « burabura » ; le ministère de la Santé japonais a été obligé de classer les hibakusha comme invalides au même titre que les leucémiques (…)
Il n’est guère étonnant dans ces conditions que les hibakusha soient généralement névrosés et prennent la moindre indisposition pour le signe avant-coureur d’un mal incurable ; incapables de profiter du présent, ils vivent dans la peur de l’avenir. Beaucoup d’entre eux sont tellement obsédés par la crainte d’engendrer des enfants anormaux qu’ils renoncent à se marier, se font stériliser ou même souvent se suicident. Le sort des hibakusha pendant ce temps reste peu enviable. Souvent malades, toujours fatigués, ils ne peuvent guère travailler et vivent souvent dans une demi-misère. Très peu d’entre eux sont capables de garder un emploi permanent ou d’effectuer un travail fatigant. D’autre part, ils sont en butte à la méfiance, sinon à l’hostilité de leurs concitoyens, dont beaucoup croient encore que le « mal atomique » est contagieux. Non seulement on n’épouse pas les hibakusha, mais on évite tout contact avec eux. Bien que cette distribution ne soit pas officielle, ils se trouvent plus ou moins exclus de certaines installations publiques, en particulier les établissements de bains. Le gouvernement n’a accordé qu’une aide minime aux rescapés, et seulement depuis le passage de la loi sur l’aide aux victimes de la bombe atomique votée en 1956. Les hibakusha ont maintenant droit à l’assistance médicale gratuite. S’ils sont reconnus totalement inaptes au travail, ils touchent une allocation, qui ne dépasse jamais 3,000 yens, soit 40 FF par famille et par mois. Ira Morris, Les rescapés du Pikadon, France Observateur, 4 août 1965 HIBAKUSHA est le nom donné aux personnes irradiées dans le bombardement. Au 31 mars 1976, on recensait officiellement 364,261 Hibakusha, parmi lesquelles une sur cinq aurait un état de santé « anormal » selon le ministère de la Santé. De plus, les atteintes chromosomiques peuvent engendrer des malformations génétiques avec deux, trois générations de décalage. Le bilan complet ne sera donc jamais établi |
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· Les malformations des nouveau-nés Le 6 décembre 1955, le National Guardian a cité un rapport rédigé à l’issue d’une conférence de sage-femmes japonaises résumant ce qui s’est passé à Nagasaki depuis 10 ans. Voici certains des chiffres : 500 enfants mort-nés ; sur les 30,000 nés vivants dans les 10 dernières années, 1/7 a une difformité physique quelconque ; 1046 ont des structures osseuses dégénérées ou un système nerveux dégénéré ou des défauts musculaires ou des défauts de la peau ; 429 ont des difformités des organes olfactifs et auditifs, 243 des difformités des organes internes ; 72 ont des cerveaux peu développés ; 8 sont sans yeux ou sans orbites. |
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LA COURSE AUX ARMEMENTS ATOMIQUES Les puissances atomiques
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Effets attendus à court terme après une irradiation du corps entier
DOSE EN RADS |
EFFET PROBABLE |
10 à 50 |
Aucun effet évident, à l’exception, probablement, de modifications sanguines mineures |
50 à 100 |
Vomissements et nausées pendant environ une journée chez 5 à 10 % des individus exposés. Fatigue, mais pas d’incapacité grave. Réduction transitoire du nombre des lymphocytes et des neutrophiles |
100 à 200 |
Vomissements et nausées pendant environ une journée, suivis par d’autres symptômes du mal des rayons, chez environ 25 à 50 % des individus exposés. Aucun décès escompté. Une diminution d’environ 50 % des lymphocytes et des neutrophiles apparaîtra |
200 à 350 |
Le premier jour, vomissements et nausées chez presque tous les individus, suivis par d’autres symptômes du mal des rayons, comme une anorexie, une diarrhée et des hémorragies minimes. Environ 20 % meurent 2 à 6 semaines après l’exposition : la plupart d’entre eux ont une deuxième vague de symptômes vers la troisième semaine. La diminution des éléments du sang circulant peut atteindre 75 % |
350 à 550 |
Le premier jour, vomissements et nausées chez la plupart des individus, suivis par d’autres symptômes du mal des rayons, comme par exemple une fièvre, des hémorragies, une diarrhée, un amaigrissement. Environ 50 % des malades meurent au cours du premier mois ; les survivants ont une convalescence d’environ 6 mois. |
550 à 750 |
Des vomissements et des nausées (ou au moins des nausées) surviennent chez tous les individus dans les 4 heures, qui suivent l’exposition, suivis par des symptômes sévères du mal des rayons, comme nous les avons mentionnés ci-dessus. 100 % des malades peuvent mourir ; les rares survivants ont une convalescence d’environ 6 mois |
1 000 |
Vomissements et nausées chez tous les individus en l’espace de 1 à 2 heures. Tous les malades décèdent en quelques jours |
5 000 |
Incapacité totale presque immédiate (en quelques minutes ou quelques heures). Tous les malades décèdent en une semaine |
D’après Warren S, Ionizing radiation, in Bioastronautics Data Book, 2e, Washington DC, NASA 1973
le gray (Gy), unité de dose absorbée, remplace le rad : 1 Gy = 100 rads
A côté de ces « syndromes plus ou moins aigus », une irradiation totale de l’organisme peut entraîner un certain nombre de manifestations d’apparition plus tardive. Elles ont été particulièrement bien documentées chez les survivants d’Hiroshima et de Nagasaki. Les conséquences tragiques des souffles atomiques vont être brièvement passées en revue, « pour ne pas oublier ». Nous devons les détails de ces événements à Morgan. La majorité des morts (100,000 environ), immédiates ou relativement précoces, ont été rapportées au souffle et aux tempêtes de feu, qui se sont engouffrés dans ces deux villes. Des milliers d’autres morts ont été la conséquence de « syndromes d’irradiation aiguë » et de leurs séquelles. Des mois ou des années plus tard, on a vu apparaître divers types de cancers, en fonction des âges respectifs habituels de survenue, mais avec une fréquence supérieure à celle observé dans les populations non irradiées. Ainsi par exemple pour les leucémies aiguës LA, l’incidence de survenue était multipliée par 20 chez les sujets, qui avaient moins de 10 ans et plus de 50 ans au moment de l’explosion. Chez les enfants, la période de latence avant l’apparition de ces leucémies était de l’ordre de 5 à 10 ans, tandis que chez les adultes elle atteignait 10 à 20 ans. Il s’agissait de leucémies aiguës lymphocytaires LAL, de leucémies aiguës myélocytaires LAM et de leucémies myéloides chroniques LMC ; pour des raisons inconnues, les leucémies lymphoides chroniques LLC étaient plus rares. Chez les enfants de moins de 10 ans au moment des explosions, on a pu noter une fréquence accrue de cancers mammaires (chez les filles), de cancers de la thyroide, de lymphomes et de myélomes multiples MM, ainsi que de cancers de l’estomac, de l’œsophage, des voies urinaires et des glandes salivaires. Les individus, qui avaient 50 ans ou plus au moment de l’irradiation, ont présenté avec une incidence accrue un cancer pulmonaire. De plus, les survivants des bombes atomiques ont présenté des opacités lenticulaires et des aberrations chromosomiques persistantes au niveau des lymphocytes. Même les fœtus exposés in utero n’ont pas été épargnés et ont présenté avec une fréquence accrue des lésions de microcéphalie ou un retard mental.
Morgan C, Hiroshima, Nagasaki and the RERF (Radiation Effects Research Foundation), Am. J. Path. 98:843, 1980
Finch SC, The study of atomic bomb survivors in Japan, Am. J. Med. 66 : 899, 1979
Okita T.,Review of 30 years of study of Hiroshima and Nagasaki atomic bomb survivors. 11 Biological effects, J. Radiat. Res. (Suppl) 16 : 49, 1945
Troup G.M., Symposium : the delayed consequences of exposure to ionizing radiation. Pathology studies at the Atomic Bomb Casualty Commission. Hiroshima and Nagasaki, 1945-1970. 11 Growth and Development. Hum. Path. 2 : 493, 1971
Incendie de forêt/de prairie
Feux de forêt, de brousse ou de savane s'étendant à de larges superficies et causant généralement des dommages importants. Ils peuvent être d'origine naturelle (éruption volcanique, foudre), criminelle (actes de pyromanes) ou accidentelle (négligence de fumeurs ou de personnes faisant des feux de bois ou du débroussaillage en forêt).
Forest/grassland fire
Fires in forest or brush grasslands that cover extensive areas and usually do extensive damage. They may start by natural causes such as volcanic eruptions or lighting, or they may be caused by arsonists or careless smokers, by those burning wood or by clearing a forest area. (OFDA)
Pour se développer, le feu exige chaleur, combustible et oxygène, et il produit chaleur, fumée et gaz toxiques. Il peut s’étendre par contact direct (conduction), par les gaz et la fumée, qui s’élèvent (convection) ou par rayonnement de la chaleur (radiation). C’est généralement la convection, qui s’avère la plus dangereuse de ces 3 formes de transfert de chaleur.
La meilleur des protections est la prévention : cigarettes et allumettes mal éteintes ont déclenché de nombreux incendies. L’éclat du soleil à travers un tesson de bouteille peut aussi provoquer un incendie à la saison sèche.
Le feu peut frapper partout, n’importe quand. On devrait toujours prendre certaines précautions. Bâtiments et véhicules DEVRAIENT TOUJOURS être dotés d’un extincteur. Les plantations bien entretenues sont coupées de larges chemins coupe-feu. Il devrait y avoir du matériel de lutte contre l’incendie un peu partout. Et VOUS devriez savoir l’utiliser.
L’INCENDIE DE FORÊT Si vous assistez à un début d’incendie en région boisée, votre première réaction doit être de l’ETOUFFER immédiatement. Le premier signe d’un feu de forêt, qui s’approche, est l’odeur de la fumée. Puis on entend généralement le feu avant de voir les flammes. Il arrive aussi que l’on remarque un comportement animal atypique avant d’en comprendre la cause. Comment
s’échapper Si vous êtes pris dans une zone d’incendie, et s’il est bien trop tard pour l’étouffer le feu, NE FUYEZ PAS tout de suite, à moins de ne pas avoir le choix. Même si vos vêtements semblent vous gêner, GARDEZ-LES, ils vous protégeront des flammes et du rayonnement de l’incendie. La fumée implique la direction du vent, celle dans laquelle le feu se propage le plus vite. Si le vent s’éloigne de vous dans la direction du feu, marchez AVEC lui pour trouver un coupe-feu naturel, clairière, ou mieux, une rivière : même si l’incendie la franchit, vous serez raisonnablement à l’abri dans l’eau. Dans la plantation, cherchez routes et chemins coupe-feu NE
COUREZ PAS au hasard. Choisissez votre chemin. Tenez compte du terrain
environnant et de la direction du vent pour estimer la progression
de l’incendie. Si le vent souffle vers vous, le feu avancera sans doute plus vite, et les flammes peuvent faire de grands bonds. Les flammes avancent plus vite vers le haut d’un sommet, n’essayez pas de vous y réfugier. On peut parfois contourner l’incendie, mais il arrive qu’il se déplace sur un front de plusieurs kilomètres. Si vous ne pouvez ni le contourner, ni le distancer, réfugiez-vous dans une grande clairière, un ravin, un cours d’eau ou un fossé. Au
cœur de l’incendie La meilleure échappatoire réside parfois dans la TRAVERSEE des flammes. C’est impossible, si elles sont très intenses ou si la zone en feu est très vaste. Dans une clairière ou une lande, il est pourtant parfois possible de traverser en courant un feu moins intense pour se réfugier sur une zone déjà brûlée. Couvrez autant que possible la peau nue, et si vous avez de l’eau, aspergez vêtements, cheveux et les zones de peau nue. Imbibez un chiffon et placez-le devant le nez et la bouche. La végétation dense brûle très fort et vous retardera, choisissez bien votre point de passage, décidez-vous et n’hésitez pas. Respirez à fond, masquez-vous nez et bouche pour éviter la fumée et COURREZ.
S’enterrer S’il n’y a pas de protection naturelle, ni de possibilités de traverser le feu, il faut chercher la protection de la terre elle-même. Certains ont survécu en s’enterrant, se recouvrant de terre et laissant le feu passer. Le risque est grand, pas seulement par la chaleur, mais la suffocation : le feu consomme beaucoup d’oxygène. Creusez autant que vous pourrez en recueillant la terre sur une couverture ou un vêtement, puis tirez-le sur vous avec la terre. Mettez vos mains en coupe sur le nez et la bouche, et respirez à travers : cela ne donne pas plus d’oxygène, mais permet de filtrer et refroidir l’air très chaud et les étincelles, qui peuvent endommager le système respiratoire. Essayez de retenir votre respiration, quand le feu passe sur vous. Combattre
le feu par le feu Le feu peut protéger, s’il n’y a aucun moyen de passer à travers ou de s’en écarter, mais cela demande une certaine technique. Il s’agit de brûler une surface donnée, avant que l’incendie n’y arrive. Faute de combustible, le feu ne peut alors avancer, et on se trouve sur un refuge. Mais l’incendie doit encore assez loin du contre-feu pour laisser à celui-ci le temps de s’éteindre. Faites le contre-feu sur un front aussi large que possible, 10 m au moins, si possible 100. Il se déplacera dans la même direction que l’incendie, et vous laissera une zone libre où avancer au fur et à mesure. Prenez garde à bien estimer la direction du vent. ATTENTION : les vents peuvent tourner, et l’incendie créer ses propres courants, et vous pouvez avoir à traverser VOTRE propre feu. Prenez garde à la distance entre feu et contre-feu. Ne sous-estimez JAMAIS la vitesse d’un incendie, qui peut avancer plus vite que vous ne courrez. N’allumez un contre-feu que si c’est l’ultime recours et que vous êtes sûr du dénuement. |
BÂTIMENT EN FEU C’est ici généralement la fumée le premier indice. Si le feu est encore peu important, essayez de l’étouffer avec une couverture ou un rideau assez épais, ou bien utilisez du sable, de l’eau ou un extincteur selon ce dont vous disposez. Feu
d’origine électrique S’il y a une possibilité que le feu ait été causé par un court-circuit, n’utilisez PAS D’EAU avant d’avoir coupé le courant, si possible au compteur. Coupez aussi le gaz au compteur. Si une télévision ou un magnétoscope prend feu, pas d’eau non plus : même une fois débranchés, ces appareils conservent assez de courant résiduel pour transmettre un choc électrique, parfois suffisant pour tuer, et l’eau froide peut faire exploser un tube cathodique. Etouffez ce genre de feu et approchez un téléviseur par derrière, à cause du risque d’implosion. Evacuation Si le feu est déjà trop important pour vos moyens, évacuez. Coupez le courant au compteur, fermez toutes les issues. Tâchez de contenir le feu pendant l’évacuation, et d’empêcher qu’il ne s’étende avant l’arrivée des pompiers. Le feu se propage plus vite en hauteur, mais si un mur s’écroule, cela fera gagner l’incendie au niveau inférieur. Les cages d’escalier et d’ascenseur et les conduits d’aération sont particulièrement dangereux. N’UTILISEZ JAMAIS un ascenseur au cours d’un incendie. En cas de nécessité absolue, empruntez un escalier exempt de fumée. Avant d’ouvrir une porte, vérifiez qu’il n’y a pas de fumée, qui passe par les interstices, et testez la chaleur de la poignée, avec le dos de la main pour ne pas vous brûler.
Si elle est chaude, N’OUVREZ PAS. Une bonne porte à l’ancienne peut contenir un incendie pendant au moins une demi-heure, ce qui n’est pas le cas des portes minces actuelles, sauf si ce sont des portes anti-feu.
L’attente
des secours Si vous vous retrouvez isolé et bloqué, réfugiez-vous dans une pièce le plus loin du feu possible (mais PAS en montant, sauf si vous êtes sûr que les pompiers sont sur le point d’y arriver). Si vous avez le choix, ce sera une pièce donnant sur un sol meuble, sans rambarde aux niveaux inférieurs, et contenant des rideaux ou couvertures, dont on puisse faire une corde. Pelouse, plates-bandes et gravier sont plus meubles que pavés, béton ou galets. Si vous êtes obligé de sauter sur une surface dure, vous aurez de meilleures chances, si elle est en pente. Fermez
la porte et rendez-la étanche à l’aide de rideaux, matelas ou vêtements,
qui mettront du temps à brûler, surtout si vous les mouillez. Si l’alarme n’a pas encore été donnée, essayez d’attirer l’attention par la fenêtre. Utilisez un meuble pour la casser. Si vous le faites avec le pied, ne le retirez pas trop vite, et évitez les éclats de verre brisé. Si vous le faites à la main, enveloppez-la d’abord. Si vous portez une grosse veste, vous pouvez donner un coup de coude. La
préparation au saut S’il n’y a pas de secours proche, NE SAUTEZ PAS : laissez vous tomber. Attachez draps, rideaux, couvertures en une corde grossière. Même si elle n’arrive pas au sol, elle réduira d’autant la distance. Faites des nœuds plats et éprouvez-les d’abord. Poussez un meuble lourd près de la fenêtre pour y fixer la corde (les tuyaux de chauffage ne sont pas mal non plus, ou un morceau de cadre de fenêtre). Si la corde est trop courte, jetez coussins, oreillers, matelas, pour amortir la chute. Si vous ne pouvez pas faire de corde, laissez-vous pendre dehors au rebord de la fenêtre. Si
la hauteur est importante Après avoir pris toutes les précautions pour limiter votre chute, pensez à vous protéger la tête : un casque de moto est idéal, mais un vêtement ou une serviette nouée comme un turban sera bien utile. Une fois pendu aussi bas que possible, prêt à tomber, poussez du pied contre le mur, puis tournez sur vous-même et pliez les genoux en vous laissant aller. Garder les bras levés pour vous protéger la tête. En touchant le sol, pliez les genoux à fond et faites un roulé-boulé, en protégeant votre tête et en faisant porter la chute par votre dos. Vous pourrez ainsi mieux répartir l’impact et accroître vos chances. Tomber
sur une pente Faire face à la pente en tombant, jambes jointes, les genoux pliés, le menton dans la poitrine et les coudes collés au corps, mains collées aux tempes. Atterrir pieds à plat, en roulant vers l’avant dans un bond. C’est la méthode utilisée par les parachutistes. ATTENDEZ
LA DERNIERE EXTREMITE AVANT DE TENTER UN SAUT DE PLUS DE 4 METRES.
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VEHICULES EN FEU Dans une voiture, le plus grand danger est l’explosion du réservoir, projetant du carburant enflammé dans toutes les directions. Il faut donc maîtriser le feu, avant qu’il ne l’atteigne. C’est d’habitude une canalisation, qui prend feu en premier et fait office de mèche. Dans
un garage Dans un lieu confiné tel qu’un garage, la fumée et les émanations toxiques s’accumulent rapidement. Si vous n’arrivez pas à éteindre les flammes, sortez le véhicule du garage. NE MONTEZ PAS dedans. On peut tout faire de l’extérieur, même tourner le volant. Tirez ou poussez le véhicule. Si celui-ci a un bouton de starter, passez un rapport bas et actionnez le starter. Avec un allumage conventionnel, avancez à coups de clef. ATTENTION, le véhicule avancera par à-coups.
Dans un véhicule accidenté : les portes peuvent être bloquées. S’il prend feu, sortez par une fenêtre ou cassez le pare-brise. Si le feu est dans la voiture : utilisez l’extincteur ou étouffez-le avec une couverture. Les matériaux synthétiques modernes brûlent rapidement, dégageant fumée épaisse et des gaz toxiques, persistant même après extinction. Sortez donc aussi vite que possible. Si le feu est aussi à l’extérieur : par exemple à causse d’une fuite d’essence. Gardez les vitre fermées et conduisez le véhicule hors de la zone dangereuse, puis abandonnez-le.
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En cas d’inondation, procédez de la façon suivante : 1)
D’après les informations reçues, sachez à l’avance si votre maison
se situe au-dessus ou au-dessous du niveau d’eau d’une inondation
possible 2)
Devant le danger d’une inondation, n’entassez pas de sacs de sable
à l’extérieur de la maison dans l’espoir que l’eau, par ce moyen,
ne pénétrera pas dans le sous-sol de votre demeure. L’eau peut s’infiltrer
alors dans la terre en dessous de votre maison et la soulever en l’arrachant
de sa fondation. Il est préférable de laisser le sous-sol s’inonder,
ou de l’inonder soi-même avec de l’eau propre, lorsque vous êtes certain
que l’inondation ne peut être évitée ; ceci permet de contrer
l’effet de la pression d’eau à l’extérieur des murs et des planchers
et d’éviter ainsi des dommages structurels à la fondation et à la
maison. 3)
Faites des provisions d’eau potable dans des contenants hermétiques. 4)
Montez les meubles et les appareils électriques à l’étage. Débranchez
tous les appareils électriques, sauf si vous êtes mouillé ou si vous
avez les deux pieds dans l’eau. Verrouillez les portes et les fenêtres
de la maison et faites de même pour l’auto, si vous devez l’abandonner. 5)
Il faut conduire une auto en première vitesse sur des routes inondées.
Avancez lentement pour ne pas inonder le moteur. Rappelez-vous que
des freins mouillés peuvent, tout à coup, cesser de fonctionner. 6)
Si l’eau monte autour de la maison, alors que vous y êtes enfermé,
grimpez sur le toit et si celui-ci menace de s’écrouler, trouvez un
objet flottant, sur lequel vous pouvez vous réfugier. 7)
Offrez de partager ce radeau à d’autres sinistrés. 8)
Lorsque l’eau s’est retirée d’une maison inondée, il ne faut pas entrer
immédiatement, car elle peut s’effondrer. 9)
Si vous êtes du nombre de secouristes, n’oubliez pas de toujours porter
votre veste de sauvetage. 10)
Evitez tout contact direct avec une personne désespérée en train de
se noyer ; celle-ci peut mettre votre vie ainsi que la sienne
en danger. Lancez-lui d’abord une corde, une rame, ou tout autre objet
pouvant l’aider à rester en surface avant de vous jeter à l’eau pour
la secourir. 11)
En hiver, tendez un bâton ou un vêtement à une malheureux, qui s’est
enfoncé dans la glace. Ce faisant, étendez-vous afin de distribuer
votre poids sur la plus grande surface possible. Si d’autres personnes
se portent à votre aide, formez une chaîne humaine : tous se
couchent sur le ventre et se retiennent les uns aux autres de manière
à rejoindre la victime, pendant qu’une personne sur la berge hale
cette chaîne vivante. |
Que faire après un désastre 1)
N’entrez dans un édifice qu’avec d’infinies précautions, puisqu’il
peut s’écrouler sans avertissement. 2)
Une fois à l’intérieur, vérifiez s’il y a des fuites de gaz ou des
court-circuits. 3)
N’y entrez pas avec une cigarette allumée ou tout autre objet enflammé ;
une fuite de gaz peut alors tout faire sauter. 4)
Ne vous approchez pas des fils électriques tombés ou brisés. 5)
A la maison, si vous percevez une odeur de gaz, ouvrez vite les portes
et les fenêtres, fermez la valve principe et quittez la maison immédiatement.
Prévenez la compagnie de gaz, les pompiers ou la police, et ne retournez
dans votre demeure que lorsqu’on vous conseillera de le faire. 6)
Si les appareils électriques sont mouillés, coupez le courant, débranchez-le
et remettez le courant. Attention ! Ne faites rien de tout cela,
si vous êtes mouillé ou avez les pieds dans l’eau. 7)
Lorsque les fusibles sautent, coupez le courant central et localisez
la cause du court-circuit. 8)
Après une longue panne d’électricité, la nourriture réfrigérée et
toute autre nourriture inondée peut être gâtée ; n’en absorbez
pas. Suivez les instructions des autorités en ce qui concerne l’approvisionnement
d’eau et de nourriture. 9)
S’il y a lieu, ayez recours à la Croix-Rouge ou à un centre d’accueil.
Vous y trouverez gîte, vêtements, médicaments et nourriture. 10)
Pour ne pas nuire au travail des secouristes, abstenez-vous d’envahir
les lieux d’un sinistre. 11)
A moins d’une urgence, ne vous déplacez pas en automobile. 12)
Rapportez aux autorités les événements, dont vous êtes témoin. 13)
Une fois l’état d’urgence passé, télégraphiez, téléphonez ou écrivez
aux membres de votre famille. Vous pouvez ainsi évitez une perte de
temps et d’argent à ceux qui cherchent à vous retracer. 14)
Ne colportez pas de rumeurs, qui vous viendront aux oreilles. Le
guide de survie de l’armée américaine |
LES INONDATIONS
Crue brutale (syn. crue éclair)
Crue de courte durée avec un débit de pointe relativement élevé, causant une inondation et de prévision difficile en raison de sa nature.
Flash flood
Flood of short duration with a relatively high peak discharge. Causes inundation, and because of its nature is difficult to forecast.
Elles
peuvent être causées par le débordement d’un lac, d’une rivière ou d’un barrage
à cause de pluies violentes (pas nécessairement tombées à l’endroit de l’inondation),
par l’accumulation d’eau douce ou marine à la suite d’un tremblement de terre
sous-marin, d’un ouragan ou de marées colossales, ou encore par l’effondrement
d’un barrage ou d’une digue.
Des pluies diluviennes transforment en torrent un lit à sec, ou s’accumulant dans une vallée étroite ou derrière une barrière naturelle, font céder l’obstacle et emportent tout sur leur passage.
Des pluies persistantes après une période de sécheresse doivent vous avertir de prendre garde aux terres basses et aux goulots d’étranglement, mais une inondation peut affecter des zones bien plus vastes. Il est toujours conseillé de camper sur un éperon. Quand l’eau monte, montez avec elle et, en région montagneuse, évitez le fond des vallées, sujet aux inondations-éclair.
La nourriture ne devrait pas constituer un problème immédiat, car les animaux aussi cherchent refuge sur les hauteurs, mais attention aux blessures causées par des animaux paniqués nageant avec vous.
Il peut s’avérer difficile de trouver de l’eau potable, car celle qui s’amoncelle est peut-être contaminée. Recueillez l’eau de pluie et faites bouillir le reste.
Bâtiments
inondés
Si vous êtes dans une construction solide et que l’eau monte rapidement, restez où vous êtes. Il y a moins de risques que d’essayer de partie à pied. Coupez le gaz et l’électricité et préparez des rations de secours, des vêtements chauds et de l’eau douce dans des bouteilles capsulées ou autres récipients bien étanches. Cela est important pour éviter qu’elle soit perdue ou polluée. Si possible, réunissez une torche, un sifflet, un miroir, des vêtements ou drapeaux très colorés, utiles pour faire des signaux. Un réchaud de camping peut être utile pour chauffer les aliments et les boissons, mais aussi pour se tenir chaud. Les bougies aussi sont utiles, mais N’OUBLIEZ PAS les allumettes…
Montez
toujours
Gagnez l’étage supérieur ou le toit, si la maison est de plain-pied. Dans ce cas, établissez un abri quelconque. Sur un toit en pente, tout le monde doit s’attacher à la cheminée ou autre structure solide. Si l’eau continue à monter, préparez une espèce de radeau. En l’absence de cordes, utilisez des draps. Mais, à moins que le bâtiment ne risque d’être emporté ou que l’eau ne monte trop haut et vous force à partie, restez où vous êtes.
Se
préparer à l’inondation
Si vous vivez dans une région côtière ou dans une vallée sujette aux inondations, sachez à quelle hauteur au-dessus du niveau des eaux vous vous trouvez. Repérez le chemin le plus facile vers les hauteurs : pas forcément les grandes routes, qui suivent souvent les chenaux de drainage au fond des vallées. A la saison des pluies, écoutez les bulletins météo, qui indiquent souvent les zones menacées et la hauteur d’eau prévue.
Même une inondation de quelques centimètres peut causer beaucoup de dégâts, et il est sage de disposer des sacs de plastique emplis de terre ou de sable aux jointures des portes et fenêtres pour limiter la quantité d’eau, qui rentre. Si votre maison est très bien construite, l’eau ne passera pas. Il faudra ensuite sceller tous les orifices d’aération.
Si l’inondation est très forte, il n’est d’aucun intérêt d’étanchéifier le bas du bâtiment. En fait, cela pourrait même augmenter les dégâts en provoquant une différence de pression. Si l’inondation est inévitable, inondez vous-même le rez-de-chaussée avec de l’eau propre, à la fois pour équilibrer les pressions et pour limiter l’entrée de débris et de boue à nettoyer plus tard.
Evacuation
Si vous quittez les lieux, rentrez les meubles de jardin et autres objets à l’intérieur, afin de limiter le nombre de débris flottants.
En route pour un endroit plus sûr, à pied ou en voiture, souvenez-vous que la moindre dénivellation du terrain fait considérablement monter le niveau d’eau.
N’ESSAYEZ PAS de traverser une mare ou un ruisseau, à moins d’être CERTAIN que l’eau ne dépassera pas le moyeu des roues, ou vos genoux.
Si vous DEVEZ quand même traverser, utilisez les techniques de franchissement de rivières (voir le chapitre Se déplacer)
Si vous passez des ponts submergés, soyez particulièrement prudent : vous ne pourrez pas voir si l’inondation a déjà emporté une partie du tablier.
Inondations-éclair
Lors de précipitations violentes, tenez-vous à l’écart des lits de rivière et fonds de vallée, que ce soit pendant et après la pluie, il n’est pas nécessaire de se trouver au fond d’une vallée pour être emporté par un torrent charriant une quantité terrible de débris et rochers.
Inondations
côtières
C’est généralement la combinaison d’une très forte marée et du vent, qui les renforce. Elles sont généralement l’objet d’avertissements, et l’évacuation est conseillée.
Après
l’inondation
Quand les eaux se retirent, s’offre un spectacle de dévastation, débris et cadavres mêlés. Leur décomposition et la pollution de l’eau ajoutent alors au risque d’infection, et obligent à des précautions supplémentaires. Brûlez tous les cadavres d’animaux – surtout ne les mangez pas – et faites bien bouillir toute eau destinée à la consommation. Certaines récoltes peuvent rester comestibles après le retrait des eaux, et les oiseaux, qui ont échappé à l’inondation, le sont aussi.
Wiseman John, The SAS survival handbook, Hachette 1996
Raz-de-marée
Élévation du niveau de la mer qui provoque l'inondation des zones côtières. Ce phénomène est provoqué par les mouvements océaniques et les courants marins, les vents et les fortes tempêtes.
Sea surge
A rise in sea level that results in the inundation of areas along coastlines. These phenomena are caused by the movement of ocean and sea currents, winds and major storms. (OFDA)
Tsunami
Série de grosses vagues en mer engendrée par un déplacement brusque de l'eau (causé par un séisme, une éruption volcanique ou un glissement sous-marin), pouvant se propager sur de très grandes distances et causant à son arrivée sur les côtes des raz-de-marée destructeurs. Phénomène observé surtout dans le Pacifique d'où son nom japonais.
Tsunami
A series of large waves generated by sudden displacement of seawater (caused by earthquake, volcanic eruption or submarine landslide); capable of propagation over large distances and causing a destructive surge on reaching land. The Japanese term for this phenomenon, which is observed mainly in the Pacific, has been adopted for general usage.
Suivez les instructions suivantes :
1) Si les tremblements de terre n’entraînent pas nécessairement des raz-de-marée, soyez quand même sur vos gardes.
2) Ne restez pas dans les terres basses du littoral.
3) Un raz-de-marée ne comporte pas qu’une seule vague, pais une série de vagues de plus en plus grosses, suivie d’une série de plus en plus petites. Restez éloigné de tout danger, jusqu’à ce que les autorités civiles vous donnent le « feu vert ».
4) N’allez jamais sur la plage pour assister à l’arrivée d’un raz-de-marée. Lorsque vous apercevez la vague monstrueuse, il est déjà trop tard pour vous abriter.
5) Suivez les instructions émises par les autorités locales en ce qui concerne toutes décisions d’urgence.
Le guide de survie de l’armée américaine
LE TSUNAMI
Lié à un tremblement de terre sous-marin, ce phénomène provoque une série de lames pouvant atteindre 30 m ou plus et ravager les côtes.
Il est surtout typique du Pacifique, où l’on a recensé plus de 200 depuis un siècle. L’amplitude et les conséquences varient selon la direction, la forme de la côte et d’autres facteurs. Un petit tsunami d’une plage donnée peut se transformer en vague géante à quelques kilomètres de là. Les tsunamis sont surveillés à partir d’un quartier général situé à Hawaii.
Tous les tremblements de terre ne provoquent pas de tsunami, mais c’est toujours une possibilité. Lorsqu’on en craint un, évitez les plages et grimpez sur les hauteurs. N’ALLEZ PAS jeter un coup d’œil : si vous êtes assez près pour y échapper (à moins d’être sur une hauteur) ! Il n’y a pas grand-chose à faire contre une muraille d’eau en marche. Evacuez.
Wiseman John, The SAS survival handbook, Hachette 1996
Neurotoxiques
|
TABUN (GA) |
SOMAN (GD) |
VX |
|
Volatilité en mg/m3, (°C) |
612 (25) |
12 500 (20) 17 000 (25) |
2 060 (20) 3 000 (25) |
3.0 (20) # 8 à 10 (25) |
Aspect physique à 20°C |
Liquide inodore à brun foncé |
Liquide incolore, jaune à brun |
Liquide incolore à brun foncé |
Liquide incolore |
Odeur |
Pur = aucune impureté : fruitée |
Inodore à faiblement aromatique |
Odeur pinacolique |
inodore |
Hydrolyse |
Faible - lente |
Rapide à pH supérieur à 9 |
Totale en 5 minutes dans NaOH 5 % |
Très lente |
CtL 50 en mg/min/m3 pour une ventilation de 15 l/min |
400 |
100 (70) |
< 100 |
# 35 |
DL 50 estimée pour un homme de 70 Kg |
4 mg |
1 mg |
< 1 mg |
0.5 mg |
Particularités |
Réagirait bien à l’obidoxime |
|
Effets centraux prédominants oximes inefficaces |
Très dangereux par voie percutanée |
CtL : concentration toxique létale ; DL : dose létale
GAZ ET PRODUITS CHIMIQUES
Il peut y avoir accumulation de gaz explosifs dans les mines ou des cavernes, mais le principal danger pour le survivant dans la nature est le manque d’oxygène et l’empoisonnement à l’oxyde de carbone CO dans un espace ou un abri confiné. Lors d’incendies de voiture ou de maison, et en zone industrielle, il existe un risque d’émanations toxiques par la combustion des matières plastiques entre autres. Les accidents de la route et industriels mettant en cause des produits chimiques représentent un autre danger.
Il n’y a pas tellement de chose à faire au cours d’une catastrophe telle que celles de Seveso ou de Bohpal, sinon rester chez soi, portes et fenêtres calfeutrées. Mais on peut essayer de connaître les risques propres à sa région. Il devrait y avoir des contrôles locaux et nationaux des procédures de s écurité. La plupart des pouvoirs publics exigent une signalisation conventionnelle des lieux de stockage ou d’utilisation de produits chimiques.
En cas de manipulation de substances dangereuses – non seulement au travail, mais à la maison, dans le jardin ou au cours de vos loisirs – respectez toujours les consignes de sécurité. EVITEZ le contact et l’inhalation et prenez garde à ne pas secouer ou briser un récipient ni opérer un mélange accidentel avec d’autres produits, pouvant provoquer une réaction dangereuse.
Exposé à des émanations ou à un risque chimique, sortez à l’air libre et lavez les zones concernées avec beaucoup d’eau. ATTENTION, le rajout d’eau peut augmenter l’action de certains produits. Informez-vous sur les propriétés des produits, que vous manipulez ou transportez, et les mesures à prendre en cas d’accident.
EVITEZ le contact d’une personne contaminée et NE FAITES PAS de bouche-à-bouche avant de savoir quel produit est en cause.
ROUTE ET RAIL
Restez à l’écart d’un accident, où est impliquée une citerne de produits toxiques. Les fuites de liquides sont repérables au sol, pas les gaz. On peut combattre une incendie chimique avec des moyens appropriés, mais si vous n’êtes pas entraîné, vous ne ferez qu’aggraver la situation en vous mettant, vous et les autres, en danger.
La technique habituelle dans ce cas consiste à recouvrir de mousse toute substance inflammable afin de la priver d’oxygène, et de diluer les produits ne réagissant pas à l’eau dans la plus grande quantité possible.
MAIS si vous ne savez pas exactement quelles substances sont impliquées, RESTEZ A L’ECART, APPELEZ LA POLICE ET LES POMPIERS ET ELOIGNEZ-VOUS DES LIEUX. |
Les journaux sont pleins d’histoires de gens courageux morts dans de telles circonstances, entre autres celle d’un homme, qui avait voulu aider le chauffeur d’une citerne renversée, contenant un acide dangereux : quand les secours sont arrivés, il ne restait plus de lui que son alliance.
Les véhicules portent normalement une plaque indiquant qu’ils transportent un produit dangereux et comportant un code formé de lettres ou dessins disant aux services de secours comment traiter le produit, comment s’en protéger, et s’il est délétère ou explosif.
On ne transmet généralement pas les détails de ce code au public, car ils sont inutilisables par des personnes non entraînées. Ils ne peuvent qu’avertir d’un danger.
Bien que des informations soient utiles aux services de sécurité, elles n’indiquent ni la proportion ni la concentration des produits répandus, ni si le mélange avec d’autres produits chimiques peut avoir un résultat catastrophique. Quand un transport de ce type est déclaré, les autorités peuvent avoir connaissance de ces éléments, mais d’autres détails restent inconnus, tels que la direstion du vent, la température et d’autres facteurs encore pouvant influer sur la conduite des opérations.
Si vous voyez un signe codé ou une plaque de la CEE indiquant « Accord Européen Relatif au Transport International des Marchandises Dangereuses par route » (ADR), un AEC des Nations-Unies (Code International d’Action Urgente) , ne concernant qu’un faible nombre de procédures à suivre,
GARDEZ VOS DISTANCES
Wiseman John, The SAS survival handbook, Hachette 1996
apori J. M. (capitane), Toxicologie de catastrophe, http://www.adiph.org/acophra/r220201-e.html
Tremblement de terre (séisme)
Rupture brutale des roches de l'écorce terrestre, se propageant parfois jusqu'en surface et engendrant un mouvement vibratoire du sol qui, lorsqu'il est suffisamment fort, peut causer la ruine de constructions, des pertes humaines et des destructions matérielles.
Earthquake
A sudden break within the upper layers of the earth, sometimes breaking the surface, resulting in the vibration of the ground, which where strong enough will cause the collapse of buildings and destruction of life and property.
Ce sont sans doute les manifestations de la nature les plus redoutées, car elles surviennent pratiquement sans avertissement. Contrairement à d’autres catastrophes, il est difficile de s’y préparer. Les séismes vont des légers tremblements à peine décelables par des instruments de précision aux énormes glissements de terrain pouvant éventrer des montagnes.
Il peut se produire de petites secousses un peu partout, mais les secousses majeures sont confinées aux zones connues, là où les bâtiments devraient être prévus pour y résister ou limiter les dommages en cas d’écroulement, telles les constructions traditionnelles du Japon. Or les cités modernes le sont rarement…
Une surveillance constante des sismologues permet de prédire les secousses de grande intensité, et de procéder à des évacuations préalables. A l’approche d’un tremblement de terre, les animaux deviennent nerveux et semblent prêts à fuir.
Une connaissance approfondie de la géologie locale permet de répérer les points faibles d’une fissure avérée, mais dans une zone à haut risque, les secousses peuvent se diriger n’importe où.
Les causes
Il s’agit d’un relâchement de la tension accumulée sous la croûte terrestre, à quelque 700 Km de la surface, mais seule une rupture dans les dernières dizaines de kilomètres peuvent affecter celles-ci. L’onde choc de 1964 en Alaska, par exemple, venait de 20 à 30 Km de profondeur.
Les grandes failles se trouvent sur les bords des plaques tectoniques semi-rigides formant la croûte terrestre. Les secousses les plus profondes ont lieu le long des fosses marines, formant et détruisant les îles volcaniques. Les plus violentes ont tendance à se produire là où une plaque passe sous une autre, comme sur la côte ouest américaine, où la faille de San Andreas est particulièrement vulnérable.
Une série de secousses préliminaires appelées ondes avant-coureuses et souvent suivies par une période de calme précède généralement la grande secousse, qu’elle déclenche. Ces premiers tremblements peuvent passer inaperçus.
Précautions à prendre chez soi
Restez branché sur une radio locale donnant des bulletins réguliers, si une secousse est prévue. Coupez gaz, électricité et eau, si on vous le recommande. Descendez les objets gros et lourds des étagères. Rangez la vaisselle, les verres, les bouteilles en bas des placards. Les étagères doivent avoir un rebord pour retenir les objets, et les portes de placards des serrures et pas seulement des aimants. Retirez ou assurez tout objet en suspension, comme les lustres et les pots de fleurs.
Ayez à portée de la main : de l’eau douce, un en-cas, une torche, une trousse de premiers secours et un extincteur.
RESTEZ LOIN DE TOUT CE QUI PEUT TOMBER : les arbres en plein air, qui peuvent être déracinés, les maisons en ville, car même si elles sont assez solides pour ne pas s’écrouler, il peut en tomber des débris. L’idéal est de gagner une zone ouverte, mais si ce n’est pas possible (vous aurez peu de temps), il est préférable de rester à l’intérieur. Dans les rues, les canalisations de gaz et les câbles à haute tension coupés ajoutent au danger. Les gens, qui vont et viennent, sont les plus visés par les objets, qui tombent des maisons. |
¤ A L’INTERIEUR
Eteignez les feux. Eloignez-vous de tout ce qui est en verre, et surtout des baies vitrées.
Un recoin intérieur ou une encoignure de porte bien solide constituent de bons abris.
C’est au rez-de-chaussée et à la cave que les chances de survie sont les meilleures, un étage peut s’écrouler, et vous avec. Vérifiez que vous avez plusieurs sorties possibles.
Réfugiez-vous sous une table ou un autre meuble important pour vous protéger.
Dans un magasin, éloignez-vous des piles de marchandise, qui peuvent vous écraser.
Dans les bureaux en étage, restez sur place. Ne prenez jamais l’ascenseur ; les escaliers favorisent la panique. Plongez sous un bureau.
¤ EN VOITURE
Arrêtez-vous dès que possible, mais restez dans le véhicule, qui vous protège de la plupart des chutes d’objets. Couchez-vous entre les sièges pour être protégé au cas où quelque chose de lourd toucherait la voiture. Quand les secousses ont cessé, restez attentif aux dangers divers : câbles coupés, routes sapées, ponts branlants.
¤ A L’EXTERIEUR
Couchez-vous. NE COUREZ PAS, vous serez déséquilibré et pourriez tomber dans une fissure.
Eloignez-vous des constructions élevées.
N’allez pas délibérément dans un métro ou un tunnel, où vous pourriez être bloqué.
Si vous avez réussi à vous réfugier dans la nature, ne revenez pas tout de suite en ville, de petites secousses terminales peuvent encore faire basculer des structures instables.
Sur une colline, il est préférable de se réfugier en haut. Les pentes sont susceptibles de glissement, ce qui laisse peu de chances à un être humain entouré de milliers de tonnes en mouvement…Certaines personnes pourtant ont survécu dans ces cas en se roulant en boule.
Les plages, si elles ne sont pas surplombées par une falaise, sont d’abord un lieu sûr, mais quittez-les dès les dernières secousses passées, car des lames de fond leur succèdent souvent. Les secousses supplémentaires sont rarement aussi dangereuses qu’un tsunami.
Précautions après coup
La rupture des canalisations d’égouts, la contamination de l’eau et la décomposition des cadavres bloqués dans les décombres peuvent provoquer des maladies aussi dangereuses que le tremblement de terre lui-même. Enterrez tous les cadavres des animaux et humains.
Ne cherchez pas abri dans les ruines, les immeubles endommagés, mais construisez un abri avec des débris.
Soyez particulièrement attentif à l’hygiène, personnelle et générale. Filtrez et faites bouillir l’eau.
N’allumez ni allumettes ni briquet, n’utilisez pas d’appareil électrique, s’i y a un risque de fuite de gaz. Attention aux étincelles.
Vérifiez que les égouts sont en état de marche avant d’utiliser les toilettes.
Ouvrez placards et armoires avec précaution, des objets peuvent en tomber.
SOYEZ CALME ! PENSEZ VITE ! La rapidité est vitale en cas de tremblement de terre. Vous avez peu de temps pour convaincre les autres. Si nécessaire, faites-les mettre à l’abri de force ou tirez-les sur le sol. |
Éruption volcanique
Émission dans l'air ou dans l'eau de fragments d'ejecta, de laves et de gaz, à partir d'un évent volcanique.
Volcanic eruption
The discharge (aerially explosive) of fragmentary ejecta, lava and gases from a volcanic vent.
Volcan
Montagne constituée par l'accumulation locale de matériaux volcaniques à partir d'un orifice volcanique.
Volcano
The mountain formed by local accumulation of volcanic materials around an erupting vent.
On trouve des volcans actifs dans les régions du globe également sujettes aux tremblements de terre, là où il y a le plus de mouvements sous la surface. On trouve partout de mouvements sous la surface. On trouve partout des volcans éteints depuis longtemps et des signes d’ancienne activité volcanique
Un canal se forme sous la pression des roches fondues (magma) vers la surface, le long d’une faille. Ce canal sert généralement de sortie principale à d’autres éruptions, mais d’autres cheminées peuvent apparaître. Une grosse éruption peut décapiter une montagne.
La roche en fusion, appelée lave en arrivant à la surface, peut prendre deux aspects : la lave de granit visqueuse et lente, ou celle de basalte, coulant très rapidement, à 8 – 16 Km / h. La lave de granit tend à boucher les cheminées de volcan, qui se libèrent par explosion en projetant à de grandes distances lave et morceaux de montagne, ce qui provoque souvent des incendies.
L’ERUPTION
¤ LA LAVE
S’il est possible de prendre de vitesse la plupart des coulées de basalte, elles s’avancent inexorablement jusqu’au fond d’une vallée, à moins qu ‘elles ne refroidissent avant. Mais tout est laminé sur leur passage. Les coulées de lave sont pourtant le danger le moins grave d’une éruption, une personne valide leur échappant facilement. Les autres dangers ne sont pas si faciles à éviter.
¤ LES BOMBES
Les bombes volcaniques vont des graviers aux blocs de roche et de lave incandescente, et sont projetés jusqu’à des distances considérables. La pluie de cendres volcaniques peut aller plus loin encore, une partie étant projetée à grande altitude avant d’être dispersée autour du monde et d’affecter les conditions météorologiques.
Lors d’une évacuation à proximité d’un volcan, on peut se protéger avec un casque de chantier ou de moto. Plus loin, alors que l’évacuation des cendres et de toute pluie, qui les accompagne.
¤ LES CENDRES
En fait, ce n’est pas de la cendre, mais de la poussière de roche projetée sous forme de nuage de vapeur et de gaz. Abrasive, irritante et très lourde, le cendre volcanique peut enfoncer les toitures, écraser les récoltes, bloquer les routes et les cours d’eau et, combinée à des gaz toxiques, causer des problèmes pulmonaires chez les enfants, les personnes âgées ou ayant des difficultés respiratoires. Quand le dioxyde de soufre du nuage se combine à la pluie, cela produit entre autres de l’acide sulfurique pouvant brûler les yeux, la peau et les muqueuses. Dans ce cas, portez des lunettes de plongée ou de ski, hermétiques autour des yeux, mais JAMAIS de lunettes de soleil. Mettez in linge mouillé devant la bouche et le nez, à défaut de véritable masque. Arrivé à un abri, déshabillez-vous, lavez soigneusement la peau exposée, et rincez vos yeux à grande eau.
¤ LES NUEES ARDENTES
C’est une boule de gaz et de poussière pouvant dévaler une pente à 150 Km / h ; elle est chauffée à blanc et trop rapide, pour qu’on lui échappe. Votre seule chance est de plonger sous l’eau et de retenir votre souffle au moins 30 secondes, le temps qu’elle passe.
¤ LES COULEES DE BOUE
Le volcan peut aussi faire fondre neige et glace ou bien, combinée avec la terre, une coulée de boue, appelée lehar. Elle peut rouler à 100 Km / h et tout dévaster. Dans une vallée étroite un lehar peut avoir 30 m d’épaisseur. Le danger demeure longtemps après la fin de l’éruption principale, et reste potentiel même quand le volcan est endormi, s’il produit encore assez de chaleur pour faire fondre le dessous d’une couche de glace, qu’une pluie violente peut détacher.
ATTENTION Les volcans trahissent une intense activité avant une éruption importante, grondements et lâchers de gaz et fumées. L’odeur de soufre des rivières avoisinantes, la pluie acide, les roulements sourds et les plumets de fumée sont tous des signes avant-coureurs. Si vous évacuez en voiture, souvenez-vous que la cendre rend les routes glissantes. Evitez les routes de vallées, qui peuvent aussi être empruntées par un lehar. |
Aitchison
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Publications, Dordrecht 1989.
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Conseil international de la langue française CILF, 1984
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