Chiffres

Malades

Professions de santé

Hôpitaux

Sécu

 

Cancérologie Oncologie

Le cancer en chiffres

Nombre de décès par an : 145,000

Nouveaux cas par an : 240,000, dont :

Sein

Colon

Prostate

Poumons

33,000

33,000

26,500

20,000

Source : Ligue contre le cancer

Soins palliatifs

Selon le ministère, on compte aujourd’hui 89 unités de soins palliatifs et 184 unités mobiles contre, respectivement, 74 et 84 en 1997. Ces chiffres sont toutefois contestés par la Société française d’accompagnement aux soins palliatifs (SFASP), qui remarque que ces unités ne répondent pas à des critères satisfaisants. Nombre d’entre elles ne disposent que de moyens très réduits (parfois seulement une personne à temps partiel). En particulier, bien des équipes mobiles ont été mises en place dans la précipitation. Il manque également du personnel formé et compétent. Un groupe de travail doit être mis en place avec les services ministériels pour définir les normes relatives aux personnels, aux moyens et aux locaux.

Contact : Union nationale des associations pour le développement des soins palliatifs. Tél. : 01 45 26 58 58

 

Cardiologie

Il y avait en 1997 3,868 cardiologues libéraux pour prendre en charge les principales pathologies cardio-vasculaires au nombre desquelles on trouve

les affections coronaires (3 millions de coronariens et 110,000 infarctus par an),

l’insuffisance cardiaque (entre 500,000 et 1,000,000 personnes)

et l’hypertension artérielle (7 millions de personnes).

Des pathologies lourdes, qui provoquent 180,000 décès par an et sont responsables d’1/3 de la mortalité globale, même si le taux de décès par affection cardio-vasculaire est un des plus bas des pays de l’OCDE. La cardiologie interventionnelle se développe à vive allure avec 200,000 coronarographies par an, dont 45 % en libéral et 80,000 angioplasties par an. La proportion est de ¾ d’angioplasties et ¼ de pontage dans le traitement des affections coronaires au stade aigu, alors que les proportions étaient inverses il y a 5 ans seulement. L’angioplastie s’accompagne dans 70 % des cas d’une pose de stent contre 43 % en 1995. Le coût d’une angioplastie est de 26,940 FF, celui d’une coronarographie de 13,109 FF et celui d’un pontage de 120,128 FF.

Source : Syndicat national des spécialistes des maladies du cœur et des vaisseaux

Les actes lourds

 

Stimulateurs cardiaques : 40,000 pacemakers sont posés chaque année

Coronarographie : 167,000 en 1994 (coût global : 7,000 à 11,000 FF par acte)

Angioplastie coronaire transluminale : 48,000 actes en 1994 (54 % réalisés dans le secteur public – coût global : 12,000 à 18,000 FF)

Chirurgie cardiaque : environ 600 interventions sous circulation extracorporelle par million d’habitants

Transplantations : 2,855 au total, dont 429 pour le cœur et 36 cœur-poumon en 1994

Artériopathie Oblitérante des Membres Inférieurs AOMI

 

·               touche 800,000 personnes en France, d’âge moyen 70 ans ;

·               est à l’origine de 60,000 hospitalisations par an ;

·               entraîne 7 % d’amputations à 5 ans ;

·               réduit de 10 ans l’espérance de vie des patients ;

·               coûte 4.6 milliards de FF (dont 55 % dus aux hospitalisations) à la collectivité.

Maladie Veineuse Chronique

En France > 18,000,000 d’adultes (majoritairement des femmes) présentent une pathologie veineuse.

Les signes fonctionnels de la MVC appellent un traitement, qui ne peut se résumer à la contention, la chirurgie ou la sclérothérapie

 


.Dermatologie

Erythème migrant, borréliose ou maladie de Lyme

 

Incidence (cas pour 100,000 habitants)

Autriche est et sud

350

Etats-Unis

1992

1998

 

4

6.7

France

1988-1989

 

1999-2000

 

 

16.5 (Intervalle de confiance à 95 % [IC 95 %] : 12.6 - 20.4)

9.4 ; IC 95 % : 7.4 - 11.4

correspondant à 5,500 nouveaux cas par an

Alsace

86 ; IC 95 % : 51 - 134

Limousin

42 ; IC 95 % : 12 - 107

Lorraine

34 ; IC 95 % : 17 -  60

Irlande

0.6

Suède sud

69

Mélanome

L’incidence des mélanomes augmente inexorablement depuis les années 50. 6,000 cas de mélanomes malins ont été diagnostiqués en 1995.

Ils sont responsables de 80 % des décès dus aux cancers dermatologiques.

 


Gastroentérologie

Calculs vésiculaires

Près de 4,000,000 de Français présenteraient des calculs vésiculaires, symptômatiques chez 1/4 d’entre eux. La prévalence augmente avec l’âge, elle est

de 20 % chez les 20 – 60 ans,

et de 60 % après 80 ans.

En France 80,000 à 90,000 cholécystectomies sont effectuées chaque année.


Gériatrie, gérontologie

On recense aujourd’hui dans le monde 580 millions de > 60 ans, dont 355 millions dans les pays en  développement. Et le milliard  de > 60 ans pourrait être atteint d’ici à l’an 2020. L’Europe devrait demeurer la région la plus vieille avec 25% des personnes âgées en 2020 contre 20 % aujourd’hui. Cette même année, le pays le plus âgé sera le Japon avec une proportion de 31 % de >  60 ans suivi par la Grèce et l’Italie (> 28 %).

Maltraitance des personnes âgées

 

-Maltraitances financières : 31.92 %

-Maltraitances psychologiques : 30.14 %

-Maltraitances physiques : 14.39 %

-Difficultés de voisinage : 8.8 %

-Négligences actives : 5.93 %

-Négligences passives : 3.22 %

-Maltraitances civiques : 3.13 %

-Maltraitances médicamenteuses : 2.46 %

 


Gynécologie Obstétrique


Fécondation In Vitro FIV, ICSI Injection IntraCytoplasmique de Spermatozoide,

PMA Procréation Médicament Assistée

Entre 500,000 et 600,000 enfants enfants FIV sont nés dans le monde depuis 1978, dont 50,000 en France. Quelques dizaines de milliers d’enfants sont nés par l’ICSI depuis 1992, dont 3,000 en France entre 1994 et 1996.

ICSI

En 1995, 6,898 ponctions ovocytaires pour Icsi ont été pratiquées en France, soit près de 4 fois plus qu’en 1994 (1,828) selon les données du bilan Fivnat. L’Icsi représente désormais ¼ des techniques de fécondation in vitro (contre 0.3 % en 1991). Ce succès s’explique essentiellement par le fait que l’Icsi permet de prendre en charge de nombreuses infertilités masculines, pour lesquelles l’insémination artificielle avec donneur était la solution. Actuellement, 9 Icsi sur 10 sont réalisées dans des indications masculines. Cette technique est plus rarement utilisée après plusieurs échecs de Fiv classique, par exemple dans le cadre de troubles de l’interaction ovule-spermatozoide

Enfants nés après ICSI

Pour évaluer l’état des enfants à la naissance, 2,332 enfants nés après ICSI ont été comparés à 6,655 enfants nés après FIV conventionnelle, ces enfants étant par ailleurs comparés à des enfants conçus spontanément. On note une légère augmentation de certaines malformations organiques et des anomalies chromosomiques à la naissance (essentiellement anomalies des gonosomes)

Interruption Volontaire de Grossesse IVG

 

-220 000 IVG par an, soit 1 pour 3 naissances

-sur 100 grossesses accidentelles,

53 sont dues à un rapport non protégé

32 à un rapport protégé par une méthode contraceptive insuffisamment efficace,

et 15 à un oubli de contraception.

-30 % des IVG concernent des < 25 ans,

45 % des 25 – 35 ans

et 25 % des > 35 ans pour la plupart mariées et mères d’au moins 2 enfants.

-Après 40 ans, 50 % des grossesses se terminent par une IVG.

-75 % des IVG sont pratiquées avant la 8ème semaine et 19 % avant la 5ème. Le RU 486 représentait en 1997 22 % des avortements.

-857 établissements, dont 449 dans le public assurent des IVG. 47.7 % sont réalisées dans le privé.

857 centres d'orthogénie

449 établissements publics et 408 privés assurent les IVG en France, qui concernent 13.3 femmes de 15 à 49 ans sur 1,000. Près des 2 / 3 des 214,000 avortements annuels sont réalisés dans les hôpitaux. 20 structures, dont 18 appartenant au secteur public, font 20 % des IVG, et 175 autres n'en effectuent que 2.5 %. 55 % des actes relèvent d'établissements en pratiquant plus de 400 / an.

3 avortements / 5 interviennent avant la 8ème semaine et 1 / 5 à 5 semaines. En raison de délais d'attente moins longs, 48 % des IVG du privé se produisent à moins de 6 semaines, contre 34 % dans le public.

L'IVG chirurgicale est la plus fréquente, tandis que le recours à la mifépristone, associée au misoprostol, représente 25 % des cas.

IVG dans le monde, rapport OMS 2000

De 100,000,000 de rapports sexuels quotidiens à travers le monde, résultent quelque 910 000 conceptions, dont 50 % non planifiées et 25 % non voulues.

150,000 grossesses non désirées sont interrompues quotidiennement, soit 53 millions par an.

Au total entre 1/3 et la ½ des femmes de la planète ont au moins un avortement provoqué avant d’atteindre la ménopause.

1 IVG / 3 est pratiquée dans de mauvaises conditions de sécurité et dans un climat socialement et légalement hostile, ce qui entraîne quelque 135 à 275 décès par jour, soit 50 000 à 100 000 morts par an. Enfin les décès liés à un avortement représentent jusqu’à 20 % des 500 000 à 600 000 décès maternels enregistrés, pour la majorité dans les pays en développement

Naissance sous X

Des chiffres en baisse

Depuis le début des années 1990, le nombre des enfants nés sous X (filiation non établie ou inconnue) est en diminution :

- 1991 : environ 780 enfants

- 1993 : environ 720 enfants

- 1995 : environ 680 enfants

- 1997 : environ 620 enfants

- 1999 : environ 560 enfants

Qui accouche sous X

Une enquête réalisée par la section du droit des femmes et menée auprès de 47 maternités en Ile-de-France entre 1994 et 1999 dresse le profil des mères, qui accouchent sous X. Contrairement aux idées reçues, la grossesse provient rarement d’un inceste ou d’un viol (environ 5 % des cas). Et plus de 10 % des mères reconnaissent leur enfant dans les 2 mois du délai de rétractation.

Les 2/3 des femmes concernées par l’étude ont moins de 25 ans. Beaucoup sont d’origine maghrébine. La grande majorité d’entre elles sont étudiantes ou à la recherche d’un emploi. Presque 1/3 habitent chez leurs parents. Et seule 1 femme sur 10 vit en couple, tandis que 1 sur 4 a déjà un enfant.


Hémobiologie, Transfusion sanguine

 


Hépatite C

On recense en France entre 500,000 et 2,000,000 de personnes infectées par le virus de l’hépatite C. Entre 100,000 et 400,000 d’entre elles ont été contaminées à la suite d’une transfusion sanguine. Depuis l’instauration d’un dépistage obligatoire chez les donneurs de sang en 1990, le nombre des contaminations post-transfusionnelles a considérablement diminué. Les indemnités obtenues devant la justice par les victimes vont de 5 ;000 à 2,500,000 FF selon le tribunal et la gravité de la maladie.

Sang contaminé

On recensait 1,369 hémophiles et 2,964 transfusés contaminés indemnisés par l’Etat. Près d’un millier d’entre eux sont morts du SIDA. En ce qui concerne les transfusés, 85 nouveaux cas sont faits connaître en 1998 au Fonds d’indemnisation (loi du 31 décembre 1991) et ils devraient être 50 en 1999. Globalement, on peut évaluer à 4,550 – 4,650 les victimes du sang noir. Environ une centaine d’hémophiles et 454 transfusés infectés l’ont été en 1985 ; soit pour les transfusés 232 contaminations au 1er trimestre, 116 au 2ème, 74 au 3ème et 32 au 4ème.

En 1984, les relevés trimestriels sont les suivants : 174, 245, 218 et 234 ;

En 1986, 17, 15, 9, 10 ;

et en 1987, 7, 8, 4, 2

Cas de SIDA dus à l’usage thérapeutique du sang

(par million d’habitants)

 

Hémophiles

Transfusés

France

8

27

Royaume Uni

10

1.9

Belgique

1.2

9.5

Allemagne

4

3.5

 


Maladies infectieuses

 


Incidence annuelle d’infections sexuellement transmissibles de par le monde selon l’OMS en 1990

- Trichomonas

- Chlamydia

- Virus papillome humain

- Gonorrhée

- Virus herpès simplex

- Syphilis

- Hépatite B

- VIH

- Ulcère mou par Hemophilus ducreyi

120 millions

50 millions

30 millions

25 millions

20 millions

4 millions (tendance augmentation)

2 millions

2 millions (tendance augmentation)

2 millions

 

 

SIDA pédiatrique

Aux Etats Unis, 8,000 jeunes de < 13 ans  et > 3,000 adolescents étaient malades du SIDA à la fin de l’année 1997.

En France, au 30 septembre 1998, selon les chiffres du Réseau national de santé publique (RNSP), on recensait 754 cas de SIDA pédiatrique (enfants âgés de < 15 ans) depuis le début de l’épidémie. Plus de la moitié de ces enfants sont aujourd’hui décédés. Les modes de contamination de ces enfants sont variables. La très grande majorité d’entre eux ont été contaminés par une transmission materno-fœtale par

une mère toxicomane (25.1 % des cas),

une mère transfusée (2.4 %),

une mère hétérosexuelle (46.6 %)

ou une mère à mode de contamination inconnu (4.9 %).

Ces contaminations ont également touché

des enfants hémophiles (6.9 %)

et des enfants transfusés (12.2 %).

Enfin dans 2 % des cas, le mode de contamination de l’enfant est inconnu.

Par ailleurs au RNSP, on estime à environ un millier le nombre d’enfants vivant actuellement en France avec le VIH.



Maladies rares

Les maladies rares sont définies par une prévalence < 1 cas pour 1,000 habitants. On en dénombre 5,000 à 6,000 dans le monde. 80 % sont d’origine génétique. Elles sont graves voire mortelles et touchent en majorité l’enfance. En Europe comme aux Etats-Unis, 6 à 8 % de la population est atteinte de maladie rare. Quelques exemples :

épidermolyses bulleuse 8,000 malades ;

mucoviscidose 6,000 malades

maladie de Charcot-Marie-Tooth 5,000 à 6,000 malades ;

syndrome de Gilles de la Tourette 2,500 malades ;

myopathie de Duchenne 2,000 malades ;

myasthénie 2,000 à 3,500 patients ;

et la trisomie 21, la maladie de Creutzfeld-Jakob, le mésothéliome…


Médecine tropicale

 


Lèpre

Selon les informations de l’OMS, le taux de prévalence au niveau mondial est de 1.4 pour 10,000 malgré les progrès spectaculaires.

-Environ 804,000 nouveaux cas ont été détectés en 1998 ; le nombre de cas enregistrés à la fin de 1998 était de 820,000 cas.

-On estime que 2.5 millions de cas seront détectés entre 2000 et 2005.

-La lèpre reste un problème de santé publique dans 24 pays situés principalement dans la ceinture intertropicale. Sur ces 24 pays, 12 atteindront l’objectif de l’élimination en l’an 2000, si les stratégies sont intensifiées et accélérées ; il s’agit du Cameroun, du Congo, de la Côte d’Ivoire, de l’Ethiopie, du Gabon, de la Gambie, de la Guinée-Bissau, du Mali, de la Papouasie-Nouvelle-Guinée, du Paraguay, de la Sierra Leone et du Tchad.

Paludisme en France : 50 % de métropolitains

Le Centre national de référence pour les maladies d’importation (CNRMI) fait le bilan de ces affections venues d’ailleurs. En 1995, 1,193 cas de paludisme ont été notifiés à cet organisme, essentiellement par les services hospitaliers. Le nombre de cas signalés est stable depuis 1992. On estime que le CNRMI répertorie environ le 1/3 des cas nationaux. La région parisienne regroupe la ½ des cas. Pour 15 % des malades, ni la nationalité, ni le pays d’origine n’ont été précisés. La ½ des cas concerne des immigrés non européens, les pays d’origine les plus représentés étant le Mali et le Cameroun. Les sujets infectés sont jeunes, 30 ans en moyenne, mais tous les âges sont concernés. Les métropolitains contaminés, français ou d’origine européenne, étaient des voyageurs. Côte d’Ivoire, Cameroun, Comores et Mali sont les zones les plus représentées. Un court séjour suffit : < 2 semaines pour 1 infecté sur 6. > 4 Européens sur 10 ont suivi une prophylaxie, et l’on peut noter que 95 personnes ont développé un accès palustre malgré une prophylaxie a priori correcte (CNRMI Bulletin n° 12, décembre 1996)

Paludisme d’importation

Les dernières données épidémiologiques sur le paludisme d’importation sont celles de 1997. Pour cette année, le Centre national de référence des maladies d’importation (CNRMI) rapporte notamment :

-2,798 cas notifiés ;

-5,377 cas estimés ;

-une incidence de 9.46 pour 100,000 habitants ;

-50.4 % des cas en Ile-de-France ;

-95 % des contaminations en Afrique ;

-80.4 % des cas dus à Plasmodium falciparum ;

-2.2 % de cas asymptômatiques et 3.8 % de cas graves ;

-une létalité de 4.52 % pour l’ensemble des accès et de 9.5 % pour les cas graves : 10 décès directement imputables au paludisme.

 


Néphrologie


Insuffisants rénaux 32,000

En Ile-de-France 5,000

 

Transplantés 11,000

En Ile-de-France 2,200

Dialysés péritonéales 2,500

 

Nouveaux insuffisants rénaux par an 3,000

 

Transplantations en 1995 1,644


Neurologie


Maladie de Creutzfeldt-Jakob

Forme sporadique

Prévalence On dénombre moins de 1.5 cas de forme sporadique par million d’habitants, quel que soit le pays où cette maladie fait l’objet d’une surveillance épidémiologique.

En France, on recense entre 80 et 85 par an.

Nouveau variant v-MCJ

En France, 2 malades sont décédés (en 1996 et en février 2000). Un malade probable est en cours d’évolution.

En Angleterre, 82 malades sont décédés, 5 sont en évolution probable. Un Irlandais est décédé.

Ces différences s’expliquent tout à fait, puisque c’est l’Angleterre, qui a été le plus exposée à l’ESB : 180,000 cas diagnostiqués outre-Manche, contre 200 en France.

Sclérose latérale amyotrophique SLA

On recense en France quelque 8 000 victimes de la SLA, dont l’évolution est fatale en quelques années. Outre le traitement par le riluzole Rilutek° Aventis RPR, qui retarde l’évolution, la prise en charge est essentiellement symptomatique ; « des soins simples, qui doivent être assurés 24 heures sur 24 », souligne l’ARS association pour la recherche sur la sclérose.

Sont notamment nécessaires :

-l’aide d’un(e) infirmier(e) pour le lever, la toilette, le coucher, éventuellement pour le repas par sonde entérale ou la surveillance du système de ventilation assistée ;

-la kinésithérapie, indispensable plusieurs fois par semaine pour entretenir les fonctions motrices encore existantes, en utilisant éventuellement des appareillages adaptés ;

-l’orthophonie, dans les formes bulbaires (20 à 30 % des cas), avant d’envisager les appareils de type synthèse vocale.

Pour la vie quotidienne, outre le fauteuil, des aménagements du domicile sont souvent indispensables.

ORL

 


Malentendants

-7 % des Français sont atteints de déficience auditive et 60 % des personnes concernées ont > 60 ans

-200 enfants naissent sourd chaque année

-sur 4,000,000 de malentendants,

2,200,000 (soit 55 %) présentent une déficience légère,

1,320,000 (33 %) une déficience moyenne,

360,000 (9 %) une déficience sévère

et 120,000 une déficience profonde (surdité)

Presbyacousie

Entre 4 à 7 millions de Français sont atteints de presbyacousie. Les prothèses gardent une image peu gratifiante, « ringarde », notamment parce qu’elles sont associées à la vieillesse. Plus grave, elles coûtent de 8,000 à 10,000 francs par oreille, remboursés 1,310 francs, et pour 1 seule prothèse par personne (à de rares exceptions près) par l’assurance-maladie. Résultats : 4 Français sur 1,000 sont porteurs de prothèses, alors que les Britanniques ou les Danois sont 3 à 4 fois plus nombreux à en bénéficier.

 


Pédiatrie

 


Mucoviscidose

Son incidence est estimée en France à 1 pour 3,000 naissances en moyenne avec des variations géographiques : 1/2000 en Bretagne, 1/4000 dans le Sud-Est.

1 personne sur 25 est hétérozygote, de phénotype normal, mais porteuse d’un allèle, qu’elle peut transmettre. Cela explique qu’environ 4 bébés atteints sur 5 n’ont pas d’antécédents dans la famille de leurs parents.

Tuberculoses pédiatriques

400 enfants de < 15 ans sont traités chaque année en France pour une tuberculose. La ½ dans la région Ile-de-France. Les primo-infections ne sont pas déclarées, mais on estime que pour 1 tuberculose maladie il y a environ 9 infections par le BK

Alors qu’il n’y a pas si longtemps certains experts pensaient que la tuberculose disparaîtrait en France vers 2010, l’incidence en baisse régulière jusqu’en 1992 est repartie vers la hausse. L’épidémie de SIDA et l’augmentation du nombre de personnes vivant dans la précarité expliquent ce renversement de tendance.

 


Pneumologie

 


Assistance respiratoire à domicile

Malades traités par assistance respiratoire à domicile :

·               4,000 environ en 1989 ;

·               60,000 à 70,000 en 2001, dont

·               12,000 par ventilation mécanique

·               25,000 par oxygène de longue durée

·               30,000 par pression positive continue

Asthme

La prévalence de l’asthme est difficile à évaluer.

Elle serait

de 10 % de la population, si on compte tous les sujets déclarant avoir souffert d’asthme une fois dans leur vie ;

de 6 à 8 %, si on compte les personnes traitées une fois dans leur vie ;

de 2 à 3 %, si on ne compte que celles, pour lesquelles un diagnostic médical d’asthme a été posé.

Le nombre de décès dus à l’asthme était en 1995 de 2,049 soit 7 décès par jour. Il a augmenté de 25 % en 20 ans.

¼ des asthmatiques sont des enfants.

Bronchite chronique

D’après les statistiques internationales (OMS), américaines et européennes, la BPCO représente la 4èmme ou la 5 ème cause de mortalité des adultes des adultes de sexe masculin avec une prévalence > 6 % aux Etats Unis (15 %, si l’on considère les seuls fumeurs).

Toujours aux Etats Unis, on dénombre quelque 12.5 millions de bronchites chroniques, ce chiffre ayant progressé de 48 % depuis 1982 (+ 71 % pour la mortalité en 30 ans). Les coûts médicaux directs sont estimés à 10 milliards de dollars et la perte de productivité à 8 millions de dollars. Les principaux causes de ce fléau sont largement connues : le tabagisme loin devant la pollution atmosphérique.

Légionellose

La déclaration est obligatoire depuis 1987. Les praticiens déclaraient 10 % des cas en 1995, et 33 % des cas en 1998.

Nombre de cas déclarés :

en 1996 : 80 ;

en 1997 : 203 ;

en 1999 : 381 ;

en 2000 : près de 500 (données validées)

Psychiatrie

 


Dépression

En France, la prévalence annuelle d’épisodes dépressifs majeurs est de 3.4 % chez l’homme et de 6 % chez la femme. Au cours de leur vie, 10.7 % des Français et 22.4 % des Françaises souffrent d’une dépression. Par ailleurs, 15 % des déprimés et 3 % des déprimés traités se suicident et 45 à 77 % des suicidés étaient dépressifs.

Tentatives de suicide TS et suicides S

On recense environ 165,000 hospitalisations faisant suite à une tentative de suicide.

On compte environ 12,000 suicides par an

La France au 4ème rang mondial des pays occidentaux se suicide le plus.

Evolution du nombre de suicides en France entre 1950 et 1995 : il passe de 6,000 à 12,000. C’est surtout chez les jeunes et jusqu’à 40-45 ans que le nombre de suicides a le plus augmenté,

multiplié par 3 ou par 4 avant 15 ans,

par 2 entre 15 et 19 ans,

par 3 entre 20 et 24 ans,

par 3.5 entre 25 et 34 ans,

et par plus de 2 entre 35 et 44 ans.

A 80 ans, le nombre de suicides a quadruplé.

 

LE SUICIDE EN CHIFFRES

>12,000 suicides annuels (incidence réelle estimée à 14,000) : une mortalité prématurée égale aux accidents de la route

> Un suicidant sur deux a consulté un professionnel de santé dans les jours ou les semaines précédant le passage à l’acte

> 160,000 tentatives annuelles (chiffre sous estimé, si l’on se réfère, par exemple, aux 600,000 appels de détresse annuels reçus à la seule association SOS Amitié), dont 50,000 jeunes de moins de 24 ans.

> Pic de fréquence : 30 ans, soit 30 % des décès masculins, et 15 % des décès féminins

> Deuxième cause de décès chez les adolescents, une incidence annuelle de cinq pour mille chez les filles et deux pour mille chez les garçons.

> 60 % des suicidants (qui sont passés à l’acte) récidivent.

 

Nombre de suicides en 1998

Ages

5-14 ans

15-24 ans

25-34 ans

35-44 ans

45-54 ans

55-64 ans

65-74 ans

75-84 ans

+ 85 ans

Total

Hommes

10

523

1,136

1,655

1,418

913

909

727

480

7,771

Femmes

9

140

316

500

540

411

378

290

179

2,763

Total

19

663

1,452

2,155

1,958

1,324

1,287

1,017

659

10,534

Source : INSERM

 

Toxicomanie

En France, le nombre de consommateurs réguliers de drogues dures est estimé entre 150,000 et 300,000. Le nombre d’héroinomanes réguliers est évalué à 160,000 personnes. Le Centre européen pour la surveillance épidémiologique du sida a recensé au 30 septembre 1996 10,293 cas de contamination liée à la toxicomanie (24 % des cas) en France. Les overdoses constituent la 3ème cause de mortalité des 20-34 ans en Ile-de-France en 1994 après le sida et le suicide. Quant au virus de l’hépatite de l’hépatite C, plus de la moitié des usagers de drogues est contaminée.


Orthopédie, Rhumatologie, Traumatologie


Orthopédie

Le ski

·               Plus de 5 millions de Français partent au ski chaque année

·               55 millions de journées skiées

·               135,000 accidents de sport d’hiver par an

·               L’incidence du risque est de 2.45 accidents pour 1,000 skieurs par jour

·               Les entorses du genou représentent 36 % des lésions

·               Près d’une entorse sur 2 correspondent à une rupture de ligament croisé antérieur (LCA)

·               Les femmes de plus de 25 ans sont 3 fois plus exposées que les hommes au risque d’entorse du genou

Source : Médecine de Montagne - 1999/2000

Pour en savoir plus : www.mdem.org

Rhumatologie

Arthrose

L’enjeu médico-économique, qui représente la prise en charge de l’arthrose, se comprend, quand on sait que cette maladie touche environ 1 Français sur 6 (9.5 millions de diagnostics, dont 8.2 effectués par des généralistes). De plus, la prévalence de l’arthrose et de ses complications ne peut qu’augmenter avec le vieillissement de nos populations.

Le coût de l’arthrose en France

1 Coût direct : 4,053 MF

Honoraires médicaux (946), frais pharmaceutiques (965), soins infirmiers et kinésithérapie (43), radiologie (194), biologie (136), soins hospitaliers en secteur public (600) et privé (1,169).

2 Coûts indirects : 2,227 MF

Arrêts de travail (556), perte de production pour les ménages (1,160), pour les entreprises (248), pour l’état (263).

3 Coût total : 6,280 MF

Ostéoporose

Les fractures du col touchent 170 femmes pour 100,000 par an et 62 hommes pour 100,000 par an.

En ce qui concerne les tassements vertébraux, l’incidence est de 171/100,000 pour les femmes et de 99/100,000 pour les hommes.

On estime que le dépistage chez toutes les femmes à partir de 50 ans et la mise en place d’un traitement préventif efficace pendant au moins 15 ans permet d’éviter

15 % des coûts hospitaliers,

10 % des coûts de soins à domicile

et 2 % des  coûts liés au placement en institution.

Enfin on estime que le dépistage et la prévention de l’ostéoporose permettent de sauver 1 année de vie pour un coût de 140,000 FF environ

Traumatologie

Fractures du col

En France, le nombre annuel de fractures de l’extrémité supérieure du fémur est estimé actuellement à 50,000 note l’INSERM, qui ajoute que « ce nombre devrait doubler d’ici à 2050 ». L’ostéoporose touche 30 à 40 % des femmes ménopausées soit au moins 3 millions de Françaises. Après 75 ans, plus de la moitié de la population féminine est atteinte. Et à cet âge les hommes sont également touchés


Urologie

 


Hypertrophie Bénigne de la Prostate HBP

·               80 % des hommes de > 80 ans ont des symptômes, qui répondent à la définition de l’hypertrophie bénigne de la prostate

·               L’hypertrophie de la prostate est responsable des symptômes modérés à sévères chez 21 % des Français âgés de 50 à 80 ans, soit 1.375 million de patients.

·               Seuls 580,000 d’entre eux sont traités

·               L’hypertrophie bénigne de la prostate est la première cause d’intervention chirurgicale chez les hommes âgés : 30 % des hommes seront opérés de cette pathologie au cours de leur vie..

 

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Professions de santé

·               Médecins en activité : 150,000 (densité = 2.7 °% habitants)

·               Chirurgiens dentistes : 30,000

·               Pharmaciens : 35,000

·               Sages-femmes : 9,000

·               Infirmiers : 250,000

·               Masseurs-kinésithérapeutes : 30,000

·               Mode d’exercice des médecins (exclusif ou partiel) :

-Libéral : 2 /3

-Hospitalier : 1/ 3

-Salarié : 1 / 5

·               Parmi les médecins libéraux :

-Spécialistes : 40 %

-Généralistes : 60 %

 

La progression du nombre de médecins en 10 ans

 

Effectif de médecins généralistes

Pourcentage d’accroissement

Effectif de médecins spécialistes

Pourcentage d’accroissement

1986

1996

74,279

94,376

27 %

58,237

89,111

53 %

 


Anesthésistes

Il y a en France un peu plus de 8,000 anesthésistes-réanimateurs, dont près de 3,000 libéraux et un peu plus de 5,000 hospitaliers. Au total ces chiffres équivalent à une densité de 13.8 anesthésistes pour 100,000 habitants. Résultat, que l’on peut comparer aux 36.7 praticiens pour 100,000 habitants, que représente l’ensemble des spécialités chirurgicales. 60 % des anesthésistes ont entre 45 et 65 ans, 16 % seulement ont entre 30 et 40 ans.


Gynécologues et Obstétriciens

Au 1er janvier 1997, il y avait 6,578 gynécologues et obstétriciens en exercice, 1,921 n’exercent que la gynécologie médicale, dont presque la totalité est installée en libéral. 4,657 sont gynécologues et obstétriciens. Les ¾ d’entre eux exercent en libéral, et 30 % sont des salariés exclusifs. Cette spécialité se féminise, puisque 33.5 % des gynécologues-obstétriciens sont des femmes et qu’elles sont déjà majoritaires chez les < 35 ans.

720,555 accouchements ont été effectués en 1995, dont 56 % dans le secteur public et 45 % dans le secteur privé. La durée moyenne de séjour est de 4.72 dans les établissements publics et de 5.46 jours dans le privé. 70 % des accouchements se sont effectués normalement par voie basse. 1 accouchement sur 5 était déclenché, alors qu’en 1981 la proportion n’était que de 1/10. Le taux de césariennes est également en augmentation, il est passé de 11 % en 1981 à 16 % en 1995. Quant à l’utilisation de la péridurale presque inexistante en 1981 (3.9 % des accouchements), elle était de 48.6 % en 1995.

Un gynécologue-obstétricien suit en moyenne 193 grossesses par an et effectue 148 accouchements


Médecins des gens de mer

Le service da santé des gens de mer est une structure médicale un peu à part. Composé de 29 médecins et 23 infirmiers issus des armées et détachés pour cette mission, il est divisé en 4 secteurs d’intervention répartis le long du littoral. Ces professionnels sont chargés d’évaluer l’aptitude physique des marins à exercer leur métier lors d’une visite médicale annuelle. A bord des navires, ils vérifient l’hygiène et les conditions de travail. Ils ont également une mission de sécurité et d’enseignement dans les écoles maritimes.

Par ailleurs 8 médecins du service de santé des gens de mer sont affectés à l’Enim dans le cadre du contrôle médical de la caisse de prévoyance des marins. L’Enim est le plus ancien régime français de Sécurité sociale, puisque ses origines remontent à 1670


Médecins ostéothérapeutes

On estime le nombre de médecins ostéothérapeutes exerçant des manipulations vertébrales entre 500 et 1,500. Le nombre d’ »illégaux », qui effectuent des manipulations, oscille entre 500 et 1,500.

La chiropraxie, les manipulations myotensives, l’ostéopathie, la spondylothérapie, la vertébrothérapie sont illégales en France depuis 1962, année où fut promulguée une loi réservant l’usage de ces manipulations exclusivement aux docteurs en médecine. Depuis il existe une tolérance d’exercice.

Rebouteux

Le mot « rebouteux » signifie celui qui met les membres démis et réduit par des moyens empiriques les entorses, fractures, luxations ».

Chiropracteurs et ostéopathes

Ostéopathie et chiropractie procèdent des mêmes théories et des mêmes techniques. Depuis 1984, les chiropracteurs peuvent se former à l’Institut Français de Chiropractie (5 années d’études). En 1993, 300 chiropracteurs diplômés exerçaient en France.

Réflexologues

Les réflexologues exercent leur action à partir de certaines zones sensibles des mains ou des pieds.


Médecins pompiers

Une trentaine de praticiens temps-plein et une cinquantaine de vacataires travaillent avec et pour les 22,000 sapeurs-pompiers civils (1). Statutairement, ils n’existent pas en tant que « médecins d’un corps professionnel ». Ils sont soit contractuels, soit « sur un poste d’officier de pompier ». 1/3 d’entre eux sont des anesthésistes-réanimateurs et la plupart des généralistes urgentistes.

Ils ont en charge la médecine professionnelle des sapeurs-pompiers, mais pas la médecine du travail. Concrètement, ils s’occupent de prévention principalement ; de formation des pompiers portant sur les secours aux personnes ; de gestion au quotidien des ambulances avec leur matériel ; et d’interventions sur le terrain, telles que l’aide aux accidentés de la route.

(1)   Il y a en outre 200,000 pompiers non-professionnels et plus de 7,000 médecins

volontaires. A Paris et à Marseille, les pompiers sont des militaires. Ils sont respectivement 7,326 et 1,719.

Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France, tél. 01 45 26 18 18

 


Médecins salariés

Hors médecins hospitaliers, l’Ordre dénombre aujourd’hui environ 33,000 médecins salariés du public ou du privé, qui se répartissent en une dizaine de grandes catégories.

On peut citer notamment les médecins du travail, les médecins de régime particulier comme les mines ou la SNCF, les praticiens-conseillers des différents régimes de la Sécurité sociale, les médecins qui travaillent dans les établissements privés à but non lucratif ou dans les établissements privés d’hospitalisation de soins et de cure, les centres anticancéreux, les centres de santé, les médecins de Protection maternelle et infantile PMI, les médecins scolaires, les médecins inspecteurs de la santé publique ou ceux qui travaillent pour l’industrie pharmaceutique.


Médecins scolaires

En France : 1,800 médecins scolaires (2/3 titulaires), dont 30 conseillers directeurs académiques départementaux, 93 conseillers techniques départementaux et une quarantaine de praticiens de prévention vacataires s’occupant du personnel enseignant. Soit 1 médecin pour 8,000 élèves.

En Seine-Saint-Denis :

73 médecins, dont 1 conseiller technique à l’académie et son adjoint à mi-temps et 30 vacataires (représentant 13 équivalents temps plein), pour 30,400 élèves, 10 ZEP regroupant 30,000 filles et garçons

On recense actuellement 1,221 médecins scolaires titulaires, dont une grosse centaine ne sont pas directement affectés auprès des enfants (conseillers techniques dans les rectorats et les académies). Mais on dénombre surtout 1,200 vacataires des services de médecine scolaire (qui travaillent à temps partiel) et qui équivalent à 720 temps-plein. Ces « précaires » de la médecine scolaire sont payé à hauteur de 100 FF de l’heure. La rémunération des titulaires oscille elle entre 9,500 FF mensuels (net) en début de carrière et 20,000 FF par mois en fin de carrière. Selon les syndicats, les effectifs actuels correspondent à un taux d’encadrement réel de 1 médecin pour 7,000 élèves, alors que les normes officielles sont de 1 médecin pour environ 3,500 élèves.

 

Médecins thermalistes

On compte actuellement 900 médecins thermalistes ; 65 % sont des généralistes. Tous exercent en libéral et sont rémunérés selon un forfait thermal. Plus de 90 % des praticiens sont titulaires d’une capacité en hydrologie.

Le thermalisme en chiffres

Entre 540,000 et 570,000 curistes fréquentent chaque année l’une des 101 stations thermales françaises encore en activité.

80 % des cures sont prescrites pour des problèmes de rhumatologie ou de voies respiratoires. Les troubles de la croissance, la neurologie, la gynécologie et les affections des muqueuses bucco-linguales représentent moins de 1 % de la fréquentation.

La quasi-totalité (96 %) des journées de cures est prise en charge par la Sécurité sociale (soit des séjours de dix-huit jours). Le poids du thermalisme dans le budget de l’assurance maladie est d’environ 1.5 milliard de francs, soit 0.77 % de la consommation de soins et de biens médicaux en 1999

 

Médecins du travail

Le ministère de l’Emploi et de la Solidarité recense 6,492 médecins du travail (dont 58 % à temps partiel) au 1er janvier 1998. 4,212 postes équivalents temps-plein (ETP) sont répartis dans les 400 services médicaux interentreprises, cofinancés par les sociétés, qui y ont recours. Les 927 services médicaux d’entreprise privée, appelés services « autonomes », représentent 659 postes ETP. Selon le ministère, environ 500 postes de médecin du travail restent toujours vacants. En l’absence de convention collective salariale pour les médecins du travail « autonomes », la rémunération de ces derniers varie beaucoup selon les entreprises, qui les emploient. Il existe, en revanche, une grille salariale pour ceux qui exercent dans les services interentreprises de médecine du travail : pour un plein-temps, le salaire minimal d’embauche est fixé à 19,972 FF (catégorie 1), et il passe à 34,396 FF après quinze ans d’ancienneté (catégorie 2).

 


Médecins de l’Union européenne installés en France

Selon l’Ordre national des médecins il y avait en 1997 environ 2,000 médecins de l’Union installés en France

603 Belges,

397 Allemands,

336 Italiens,

265 Espagnols

4 Finlandais

9 Irlandais et Suédois

 

Seulement 2,500 médecins français environ sont partis s’installer dans d’autres pays de l’Union européenne

Entrants – sortants = 2,000 – 2,500 = -500

 

Médecins à diplôme étranger

Bien qu’aucun chiffre global n’ait jamais été publié officiellement, on estime qu’il y aurait aujourd’hui en France environ 8,000 médecins à diplôme étranger exerçant dans les hôpitaux publics ou privés.

Nombre de PAC autorisés à exercer en cette qualité depuis 1996 : 4,127 (5 arrêtés). Un prochain arrêté devrait être prochainement publié.

Nombre de médecins autorisés à exercer la médecine (dans le cadre des quotas) : 70 en 1995, 75 en 1996, 400 en 1997, 300 en 1998.

Nombre de médecins autorisés à exercer en application de l’article 60 de la loi CMU, c’est-à-dire ayant été reçus au concours de PAC et ayant 3 ans d’exercice en qualité de PAC ou 6 années de fonctions hospitalières : 3,257 (soit 8 arrêtés publiés entre décembre 1999 et décembre 2000).

 


Médecins urgentistes

 

On ne connaît pas le nombre exact de médecins, généralistes pour la plupart, qui travaillent dans les 600 services d’urgence et les 300 SAMU ou SMUR. Les organisations syndicales, qui les défendent, estiment toutefois qu’ils sont entre 2,000 et 3,000, en très grande partie vacataires (80 % des effectifs) ou assistants généralistes. Leur niveau de rémunération est faible : 250 FF pour une vacation de 3 h 30. En cumulant des gardes payées 1,200 FF/nuit, les urgentistes peuvent parvenir à un salaire mensuel d’environ 15,000 FF. Moins de 100 urgentistes, l’équivalent d’un médecin par département, auraient le statut de praticien hospitalier (PH).


MEP Mode d’Exercice Particulier

En 1997, on comptait 6,564 omnipraticiens ayant un mode d’exercice particulier (MEP), soit 5.8 % de l’effectif total des médecins libéraux et de 11 % de celui des généralistes. Les acupuncteurs et les homéopathes forment l’essentiel des troupes des MEP, puisque ces 2 « spécialités » regroupent respectivement 30.3 % et 20.7 % des effectifs des MEP. Viennent ensuite l’allergologie, l’angéiologie, la médecine physique, la médecine d’urgence, la phlébologie et le thermalisme. Au total les MEP ont effectué 22,000,000 d’actes en 1997, et leurs honoraires moyens en augmentation de 1.4 % par rapport à 1996 se sont élevés à 605,378   FF (567,725 FF pour le secteur I et 627,052 FF pour le secteur II) contre 828,398 FF pour la moyenne des médecins libéraux cette même année.

Depuis 1991, le nombre de MEP décroît régulièrement, et la diminution la plus forte a été constatée entre 1996 et 1997 (-2.8 %)

La majorité des MEP (51.9 %) a choisi d’exercer en secteur II en 1997, et une minorité non négligeable d’entre eux n’est pas conventionnée (2.7 %)


Praticiens hospitaliers PH

Les praticiens hospitaliers PH sont aujourd’hui un peu plus de 15,000 à travailler à temps plein, c’est-à-dire 10 demi-journées par semaine. S’y ajoutent les PH à temps partiel, qui sont environ 5,000. La carrière de ces médecins se décline en 13 échelons, et les rémunérations annuelles sont comprises entre un peu plus de 248,000 FF au premier échelon et 522,000 FF au treizième. Les PH représentent un peu plus de la moitié de l’ensemble des médecins exerçant dans les hôpitaux.


Radiologie

845 services de radiologie (secteur public)

-184 en CHU-CHR

-487 en d’autres hôpitaux publics

-26 en centres anticancéreux

-139 en PSPH (participant au service public hospitalier)

5,200 radiologues publics ou privés

-1,100 praticiens hospitaliers (PH)

-160 professeurs d’université (PU-PH)

-10 maîtres de conférence universitaire (MCU-PH)

-190 chefs de cliniques-assistants (CCA)

-24 attachés (AHU)

-101 postes d’assistant de spécialité en hôpital général

-600 internes

16,000 manipulateurs (dont 8,200 dans le secteur public)

-150 cadres supérieurs

-450 cadres

-7,600 manipulateurs

Radiologues

Bien que 90 % des radiologues soient installés en secteur I, leurs honoraires s’élevaient en moyenne selon la CNAM à 2,700,000 FF contre 1,100,000 FF pour l’ensemble des spécialistes. Leur revenu net moyen avant impôt est donc estimé par la CNAM à > 1,000,000 FF contre 600,000 FF pour les autres spécialistes.

Le niveau des honoraires des radiologues s’explique selon la CNAM de 2 manières. D’abord par une clientèle plus nombreuse. Un radiologue examine en moyenne 3,938 patients par an contre 1,429 pour l’ensemble des spécialistes. Ensuite la forte augmentation de leur activité en Z (+7.2 % en 1997), en K et KC (+3.2 %) au détriment de la consultation, qui diminue de 16.3 %, confirmant ainsi la technicité croissante de cette spécialité.

 


Kinésistes

Ils sont 42,000 en France à exercer la profession de masseurs-kinésithérapeutes-rééducateurs, 35,000 libéraux, dont 99 % de conventionnés, et 7,000 salariés travaillant en structures hospitalières et centres de rééducation. Cette population est en constante augmentation depuis une dizaine d’années. Le numerus clausus imposé aux écoles françaises est contourné par de nombreux étudiants, qui vont faire leurs études en Belgique pour revenir ensuite exercer dans leur pays d’origine avec un diplôme équivalent. Un « détournement », qui concerne 300 personnes par an, c’est-à-dire 20 % de chaque nouveau cru. Pour tenter de court-circuiter le parcours franco-belge de certains étudiants, les professionnels ont suggéré in numerus clausus à l’installation pour gérer la carte sanitaire, mais cette démarche n’a pas trouvé pour l’instant d’écho.

En avril 1977, l’acte de kinésithérapie a connu une augmentation de 2 % après 2 ans de stabilité, portant ainsi la séance moyenne de ces professionnels à 78 FF. En revanche, les indemnités de déplacements, qui sont de 11 FF et l’indemnité kilométrique de 1.6 FF en campagne n’ont pas bougé depuis 12 ans…Les frais professionnels évoluent quant à eux entre 48 % et 52 %.

 


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AP – HP

 

-50 sites hospitaliers ;

-89,000 personnes employées, dont > 12,500 médecins ;

-budget d’exploitation en 1999 : 28.9 milliards de francs (4.41 milliards d’euros) ;

-26,854 lits, dont environ 14,500 lits de médecine chirurgie obstétrique, 4,000 lits de moyen séjour, 5,500 lits de soins de longue durée ;

-4,997,000 consultations externes ;

-994,600 admissions par an soit 7 % des admissions hospitalières de l’Hexagone ;

-30,000 accouchements par an soit > 4 % des naissances françaises ;

-950,000 personnes accueillies en urgence chaque année : 1 urgence toutes les 35 secondes ;

-1,050 personnes prises en charge chaque jour en hospitalisation à domicile (HAD) ;

-l’enseignement : l’AP – HP concentre 40 % des lits universitaires français ; des conventions la lient à 11 unités de formation et de recherche (UFR) de médecine ; 3,000 hospitalo-universitaires y travaillent, dont un millier de professeurs ; > 2,500 internes et résidents, environ 2,250 étudiants poursuivent leur formation à l’AP ; l’institution gère 41 centres de formation du personnel, dont 21 instituts de formation en soins infirmiers (IFSI) ;

-la recherche : 90 unités de recherche et services communs de l’INSERM (Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale) sont implantés à l’AP ; près de 500 praticiens participent aux activités de recherche de l’INSERM et du CNRS (Centre National de Recherche Scientifique) ;

-la logistique : 85,000 repas servis chaque jour ; 13,000 tonnes de linge lavé quotidiennement ;

-au plan juridique, l’AP – HP n’est que l’un des 4,040 établissements de santé français


Les centres de rééducation fonctionnelles CRF

Il existerait selon l’enquête de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) « 379 établissements ou services agréés au titre de la réadaptation fonctionnelle, auxquels il faut ajouter une vingtaine d’établissements publics et plusieurs établissements, sur lesquels des divergences d’agréments existent entre Ddass et Drass ».

262 établissements soit 70 % sont soumis à la dotation globale, et 117 bénéficient d’un prix de journée préfectoral. Les prix de revient vont de 659 FF à 1,868 FF par jour. Une majorité des centres se situe entre 700 FF et 900 FF par jour.

L’Igas souligne à ce sujet que « les CRF gérés par la Sécurité Sociale se placent dans les niveaux tarifaires les plus élevés ».

Petit rappel : les kinés libéraux sont 35,000, et l’acte moyen de kinésithérapie est de 78 FF


.Hospitalisation à domicile HAD

Il existe en France 68 structures d’hospitalisation à domicile (HAD) 45 dans le public et le privé participant au service public hospitalier (PSPH), 23 dans le privé.

Au total, 3,908 places d’HAD sont autorisées dans les faits, 3,832 seulement sont installées, dont 1,616 publiques et PSPH et 2,216 privées.

La répartition des places sur le territoire est très inégale, puisque 52 départements ne sont pas du tout équipés pour l’HAD. Par ailleurs, l’implantation de l’HAD est essentiellement urbaine, et l’Ile-de-France regroupe plus de la moitié des places (Paris, les Hauts-de-Seine et les Yvelines en comptent à eux trois 2,250).

L’âge moyen des patients ayant recours à l’HAAD est de 62 ans selon un étude menée en 1998 par le ministère dans 3 structures d’hospitalisation à domicile. ¼ des malades a ont > 75 ans.

Parmi les pathologies traitées en HAD, la cancérologie, qui représente à elle seule plus de la moitié des séjours (57 %), est suivie par la cardiologie, et des pathologies neurologiques comme la sclérose en plaques SEP, les maladies dégénératives du système nerveux central, le syndrome de Parkinson et les hémi- ou paraplégies.

En moyenne, les patients d’HAD nécessitent 11 heures de soins hebdomadaires pour une durée moyenne de séjour de 106.5 jours. L’HAD existe en France depuis > 40 ans. 40,000 personnes y ont recours en 1998.


Hospitalisation privée

Le secteur de l’hospitalisation privée regroupe 1,300 établissements de court séjour, qui emploient 43,000 médecins et 125,000 salariés. Environ 6,000,000 de patients sont hospitalisés chaque année dans les cliniques privées pour des dépenses, qui se sont élevées à 34 milliards de FF en 1998 pour le seul régime général, en augmentation de 3.3 % par rapport à 1997. Avec un peu plus de 100,000 lits de court séjour, soit le 1/3 des lits hospitaliers, l’hospitalisation privée réalise

60 % des interventions chirurgicales,

40 % des accouchements

et 40 % des traitements des affections cancéreuses.


Mutualité Sociale Agricole MSA

·               .4,500,000 personnes (exploitants et salariés agricoles) dépendent des 82 MSA.

·               143.7 milliards de francs de prestations ont été versés en 1996

·               200,000 examens de santé sont réalisés chaque année

·               260 médecins du travail veillent aux conditions de travail


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Sécu

 

4/10

4 ménages / 10 avec un chômeur sont sous le seuil de pauvreté

4 enfants / 10 naissent hors mariages

4 couples mariés / 10 divorcent

 

Le chômage touche 3,123 millions de personnes

38 % des Français vivent ou ont vécu le chômage, et 78 % des Français ont ou ont eu un chômeur dans leur famille ou leur entourage direct, selon un sondage Ifop pour Libération.

La précarité touche près de 7 millions, selon un rapport du commissariat au Plan.

11 % de la population française vit sous le seuil de pauvreté (estimé à 3,200 FF par mois).

3.3 millions de personnes bénéficient des minima sociaux (fin de droit, RMI, minimum vieillesse, etc.).

Minima sociaux

3.3 millions de ménages vivent des 8 minima sociaux

1 Allocation adulte handicapé (AAH) 

600,000 allocataires

3,470 FF par mois

2 Allocation d’insertion (AI) 

17,500 allocataires

1,691 FF par mois

3 Allocation de parent isolé (API) 

160,000 allocataires

3,198 FF pour une femme enceinte, 4,264 FF avec 1 enfant

4 Allocation de solidarité spécifique (ASS) 

500,000 allocataires

2,401 FF par mois

5 Allocation veuvage 

15,000 allocataires

3,107 FF par mois

6 Minimum invalidité 

90,000 allocataires

3,470 FF pour 1 personne seule, 6,226 FF pour un couple

7 Minimum vieillesse 

1 million d’allocataires

même montant que le minimum invalidité

8 Revenu minimum d’insertion (RMI) 

1 million de bénéficiaires

2,429 FF pour 1 personne seule, 3,644 FF avec 1 personne à charge

 

Couverture Maladie Universelle CMU

6 millions de bénéficiaires

 

Un premier volet, qui devrait permettre aux 150,000/200,000 personnes, qui ne disposent pas aujourd’hui d’une couverture maladie d’en bénéficier.

Avec le second volet, qui touche les personnes, dont les revenus mensuels sont < 3,500 FF (553.57 euros) pour les couples, ce sont 6 millions de personnes, qui sont concernées, soit 10 % de la population.

Le coût de la couverture complémentaire est estimé à environ 9 milliards de francs (1,372 milliard d’euros). Il sera réparti entre l’Etat et les organismes d’assurances complémentaires, lesquels alimenteront à hauteur de 2.5 milliards de francs (381,000,000 euros) un fonds spécifique par une taxe (représentant 1.75 % sur le chiffre d’affaires réalisé en couverture complémentaire santé, pourcentage qui sera modulé en fonction du nombre de personnes prises en charge dans le cadre de la CMU par chaque organisme) 

Un bénéficiaire de la CMU consomme plus de soins que les autres assurés

Plusiers études statistiques conduites sur les bénéficiaires de la couverture maladie ont permis d’en dresser un premier profil. Selon la Caisse nationale d’assurance-maladie (CNAM), c’est une population plutôt jeune et féminine, 40 % des bénéficiaires de la CMU ont moins de 20 ans et 70 % moins de 40 ans. Ils sont, par ailleurs, principalement implantés dans les départements du pourtour méditerranéen, dans le nord et le nord-est de la France et dans 2 départements d’Ile-de-France, Paris et la Seine-Saint-Denis. Une répartition géographique sans surprise, qui recoupe celle des bénéficiaires du RMI et de l’allocation parents isolés. Contrairement à ce qu’on pouvait penser, les dépenses de santé des CMUistes se sont tournées davantage vers les soins médicaux courants que vers les soins dentaires : 91.5 % de la CMU complémentaire sont allés chez les médecin et 15.2 % ont bénéficié de soins dentaires. Enfin, les études indiquent que, à âge et sexe égaux, un CMUiste dépense plus en soins de santé que les autres assurés sociaux, soit 2 340 FF de dépense totale contre 1 906 FF.

 

Prestation Spécifique de Dépendance PSD

117, 000 bénéficiaires, fin 1999

Elle est soumise à des conditions de ressources, et son montant maximal est de 5,726 FF. En moyenne, le montant de la PSD est de 3,400 FF, lorsque la personne est à domicile (elle sert alors presque exclusivement à payer une aide salariée) et de 1,800 FF pour les bénéficiaires admis en établissement.

 

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