Psoriasis

 

Etiologie des lésions cutanées papulo-squameuses

Maladies cutanées primitives

A Dermatophyties

B Lichen plan

C Maladie de Bowen

D Parapsoriasis

E Pityriasis rosé

F Psoriasis

Maladies systémiques

A Lupus érythémateux LE

B Lymphome T cutané LTC

C Maladie de Reiter

D Syndrome de Bazex

E Syphilis secondaire

Médicaments

 

 

Description des maladies avec lésions papulo-squameuses (maladies cutanées primitives)

 

Lésion caractéristique

Localisation

Signes associés

Complémént au diagnostic

Dermatophyties

Rouge rosé, guérison centrale et extension périphérique

Face interne de cuisses, paumes, plantes, localisation ubiquitaire

Envahissement de la couche cornée par les dermatophytes

Examen après préparation par potasse et/ou culture de squames

Lichen plan

Violine, polygonale, à sommet aplati, parcouru de fines stries blanchâtres (stries de Wickham)

Partie antérieure des poignets, chevilles, zone présacrée, gland

Muqueuse buccale : plaques blanchâtres et/ou érosions

Prurit

Dystrophie unguéale : pterygium, stries longitudinales

Biopsie cutanée

Pityriasis rosé

Rose-saumon, ovalaire, grand axe aligné selon les plis cutanés, colorette desquamative périphérique

Tronc, extrémités proximales

Lésion primitive : habituellement celle de plus grande taille

Disparition spontanée en 2 à 3 mois

Biopsie cutanée, VDRL pour éliminer une syphilis secondaire

Psoriasis

Rouge rosé, squame argentée, bien délimitée

Coudes, genoux, cuir chevelu, zone présacrée

Dystrophie unguéale : ponctuation, onycholyse, coloration jaunâtre

Arthrite : petites articulations (mains et pieds)

Biopsie cutanée

 

Autres dermatoses papulosquameuses

Affection

Description de la lésion

Distribution

Atteinte muqueuse

Autres caractéristiques

Mycosis fungoides

Plaques persistantes, épaisses, érythémateuses et prurigineuses, recouvertes d’une fine squame comme dans l’eczéma ou de squames micacées plus épaisses psoriasiformes. Plaques pouvant s’ulcérer

Lésions dispersées de façon asymétrique sur le tronc et les membres ; les ceintures sont souvent les premières touchées

Lymphocytes T

Existence d’ilôts de peau normale au sein des placards érythémateux

Pityriasis lichénoides chronica (parapsoriasis en goutte)

Papules et plaques érythémateuses, légèrement squameuses, en goutte ou plus grandes, non prurigineuses

Généralement sur le tronc

Certaines formes peuvent représenter des stades précoces de mycosis fongoides

Sensible au traitement par UVB

Pityriasis lichénoides et varioliformis acuta (parapsoriasis varioliforme de Mucha-Habermann)

Discrètes papules érythémateuses surmontées de vésicules, évoluant vers une squame-croûte hémorragique et laissant une cicatrice

Lésions éparses, sur le tronc et les membres

Peut ressembler à une vascularite leucocytoclasique

Peut guérir en quelques mois ou persister pendant plusieurs années

Pityriasis rubra pilaire

Placards et plaques érythémateuses et squameuses avec papules cornées folliculaires, en particulier sur le dos des mains et des doigts ; kératodermie palmo-plantaire diffuse orangée

Souvent diffus, lésions érythémato-squameuses touchant l’ensemble du corps, laissant quelques ilôts de peau normale

Parfois présence de plaques blanches finement dentelées dans la bouche

Rémission spontanée en 2 à 4 ans. Altération unguéales comme dans le psoriasis

Syphilis secondaire

Plaques et papules squameuses de couleur rouge sombre ou cuivrée, disposition parfois annulaire

Diffus ; atteinte palmoplantaire fréquente

Plaques muqueuses souvent blanches ou rouges ; condylomes de la région anale

Condylomes de la région génitale, sérologie syphilitique positive

 

Psoriasis

Indications

Psoriasis vulgaire peu étendu

1er choix

- calcipotriol Daivonex°

2ème choix

- 1er temps : kératolytiques

- 2ème temps : corticoides locaux

3ème choix

- réducteurs

Psoriasis vulgaire étendu

1er choix :

- photothérapie

2ème choix

- associations répuva, D-puva 8 méthoxypsoralène Mélanidine°, 5 méthoxypsoralène Psoraderm° + UVA

3ème choix

- si échec des précédents :

- ciclosporine Sandimmun°

+ calcipotriol Daivonex°

- méthotrexate

Alterner les traitements majeurs pour réduire leurs effets secondaires

 

Calcipotriol Daivonex° crème à 0.005 % et pommade à 0.005 %, lotion (Leo)

Voie cutanée

Une application matin et soir (crème) ou 1 à 2 applications par jour (pommade) au niveau des lésions.

La dose maximale à appliquer est de 100 g par semaine, quelle que soit la forme pharmaceutique utilisée. En cas d’utilisation concomitante de la crème et de la pommade, il conviendra de ne pas dépasser cette quantité maximale par semaine.

En cas d’association avec les corticoides locaux, l’un des traitements sera appliqué le matin, l’autre le soir.

 

Adulte :

Daivonex lotion° doit être appliqué 2 fois par jour (matin et soir) sur les lésions.

La dose maximale par semaine ne doit pas excéder 60 ml.

En cas d’utilisation concomitante avec Daivonex crème° ou Daivonex pommade°, la dose totale de calcipotriol ne doit pas être supérieure à 5 mg par semaine, soit par exemple

60 ml de Daivonex lotion° + ou un tube de 30 g de crème ou de pommade, ou

30 ml de Daivonex lotion° + 60 g (2 tubes de 30 g) de crème ou de pommade.

Enfant :

Non recommandé en l’absence d’expérience d’utilisation chez l’enfant

Tacalcitol Apsor° (Liphaderm

Tazarotène Zorac° gel à 0.1 % et à 0.05 % (Fabre)

Zorac gel° existe en deux concentrations.

Le traitement par le gel le plus fortement dosé entraîne une réponse plus rapide et plus importante. Le traitement par le gel le moins concentré va de pair avec une incidence d’effets secondaires un peu moins elevée. L’état clinique du patient guidera le choix de la concentration minimale efficace.

Compte tenu de la susceptibilité individuelle de chacun, il est recommandé aux patients de consulter leur médecin chaque semaine en début de traitement.

Appliquer le gel en couche mince sur toute la surface à traiter une fois par jour le soir ; ne l’appliquer que sur les zones de peau à traiter, en évitant les zones de peau saine et les plis. Ne pas dépasser 10 % de la surface corporelle (ce qui correspond à peu près à la surface de peau d’un bras).

En cas de peau très sèche ou irritée, il est recommandé d’utiliser une crème contenant des agents émollients, afin d’améliorer la tolérance au produit. On peut également recouvrir les zones de peau saine autour des plaques de psoriasis à l’aide par exemple d’une pâte au zinc afin de précenir une irritation éventuelle.

Habituellement la durée du traitement est de 12 semaines. On dispose de données cliniques concernant particulièrement la tolérance sur une période allant jusqu’à 12 mois.

 

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