Alopécies

 

Etiologie des alopécies

Alopécie cicatricielle

A Maladies cutanées primitives

1.      Folliculite décalvante

2.      Lichen plan

3.      Lupus cutané

4.      Pseudo-pelade

5.      Sclérodermie linéaire (morphée)

B Maladies systémiques

1.      Lupus érythémateux

2.      Métastases cutanées

3.      Sarcoidose

Alopécie non cicatricielle

A Maladies cutanées primitives

1.      Alopécie androgénétique

2.      Alopécie traumatique

3.      Effluvium télogène

4.      Pelade

5.      Teigne du cuir chevelu

B Maladies systémiques

1.      Carence protéique, en fer, en biotine et en zinc

2.      Hyperthyroidie

3.      Hypothyroidie

4.      Infection par le VIH

5.      Lupus érythémateux

6.      Syphilis secondaire

C Médicaments : amphétamines, B bloquants, carbimazole, daunorubicine, dopa, étrétinate, héparine, isotrétinoine, lithium, propylthiouracile, thallium, vitamine A, warfarine

 

Alopécie non cicatricielle (maladies cutanées primitives

 

Aspects cliniques

Pathogénie

Alopécie androgénétique

Miniturisation des cheveux au niveau de la région centrale du cuir chevelu

Recul de la ligne d’implantation antérieure des cheveux chez les hommes et chez quelques femmes

Sensibilité accrue des cheveux aux effets de la testostérone

Accroissement des taux circulants d’androgènes (de source surrénalienne ou ovarienne)

Alopécie traumatique

Cheveux cassés

Bordure périphérique irrégulière

Traction par bigoudis, bandes de caoutchouc, tresses

Effet néfaste de la chaleur ou de produits chimiques

Trichotillomanie

Effluvium télogène

Chute diffuse de cheveux normaux

Suit soit un stress majeur (fièvre élevée, infection sévère) ou des modifications hormonales (post-partum)

Réversible en l’absence de traitement

Les cycles de croissance des cheveux sont habituellement asynchrones ; le stress le rend synchrones ; ainsi un grand nombre de cheveux en phase de croissance (anagène) entre simultanément dans une phase de dégénérescence (télogène)

Pelade

Zone circulaire bien limitée, dépourvue de cheveux de 2 à 5 cm de diamètre

Dans les formes diffuses, confluence des lésions et/ou atteinte d’autres zones pileuses du revêtement corporel

Ponctuation des ongles

Les zones germinatives des follicules pileux sont infiltrées par des lymphocytes T

Maladies parfois associées : hyperthyroidie, hypothyroidie, vitiligo, syndrome de Down (47, +21)

Teigne

Intensité variable avec une perte minime des cheveux, petites plaques à « points noirs » (cheveux cassés), ou plaques suintantes avec pustules (kérions)

Colonisation des cheveux par des dermatophytes, dont le plus fréquent est le Trichophyton tonsurans

 

¤ F63.3 [312.39] Trichotillomanie

 

A Arrachage répété de ses propres cheveux aboutissant à une alopécie manifeste

 

B Sentiment croissant de tension juste avant l’arrachage des cheveux ou bien lors des tentatives faites pour résister à ce comportement

 

C Plaisir, gratification ou soulagement lors de l’arrachage des cheveux

 

D La perturbation n’est pas mieux expliquée par un autre trouble mental et n’est pas due à une affection médicale générale (p.ex. à une affection dermatologique)

 

E Les perturbations causent une souffrance cliniquement significative ou une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants

312.39 Trichotillomania

A. Recurrent pulling out of one's hair resulting in noticeable hair loss.

B. An increasing sense of tension immediately before pulling out the hair or when attempting to resist the behavior.

C. Pleasure, gratification, or relief when pulling out the hair.

D. The disturbance is not better accounted for by another mental disorder and is not due to a general medical condition (e.g., a dermatological condition).

E. The disturbance causes clinically significant distress or impairment in social, occupational, or other important areas of functioning.

 

Alopécie

S

·               TSH

·               Testostérone

·               Testostérone binding globulin (TeBG)

·               5 dihydrotestostérone (DHT)

·               Sulfate de déhydroépiandrostérone (SDHA) - delta 4 androstènedione (D4AD)

·               17 OH progestérone

·               17 bêta-oestradiol

·               calcémie

·               numération formule sanguine

·               VS – protéine C réactive (CRP)

·               Ferritinémie

·               Anticorps antinucléaire et anticorps anti-DNA natif (si pseudopelade)

M

·               Trichogramme

·               Prélèvement pour analyse mycologique

 

Alopécie androgénétique :

Finastéride Propécia 1 mg° (MSD Chibret)

Minoxidil Alostil 2%, Alostil 5% solution (Pharmacia Upjohn)

1 comprimé (1 mg) par jour pendant ou en dehors des repas.

Il n’existe aucune preuve qu’une augmentation de la posologie augmente l’efficacité du produit.

L’efficacité et la durée du traitement doivent être régulièrement évaluées par le médecin traitant. 3 à 6 mois de traitement en 1 prise par jour sont généralement nécessaires avant de pouvoir constater une stabilisation manifeste de la chute des cheveux. Une utilisation continue est recommandée pour maintenir le bénéfice thérapeutique. Si le traitement est arrêté, les effets bénéfiques commencent à régresser au 6ème mois et disparaissent après 9 à 12 mois.

Aucun ajustement de la posologie n’est nécessaire chez les patients ayant une insuffisance rénale.

Voie cutanée

Appliquer 2 fois par jour une dose de 1 ml sur le cuir chevelu en prenant pour point de départ le centre de la zone à traiter. Cette doit être respectée quelle que soit l’étendue de la zone concernée.

La dose journalière totale ne doit pas excéder 2 ml.

Le mode d’application varie en fonction du système de délivrance utilisé avec le flacon.

Après application de la solution, se laver soigneusement les mains.

Ne pas appliquer le produit sur une autre partie du corps.

N’appliquer que lorsque les cheveux et le cuir chevelu sont parfaitement secs.

L’expérience acquise au cours des essais cliniques démontre que 2 applications par jour pendant une période de 4 mois ou plus peuvent être nécessaires, avant que soit mise en évidence une stimulation de la pousse des cheveux. Le début et le degré de la réponse varie en fonction des sujets. Selon certaines observations, un retour à l’état initial apparaîtrait en 3 ou 4 mois en cas d’arrêt du traitement.

 

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