Hypotension, Lipothymie, Malaise, Perte de connaissance brève PCB, Syncope
Etiologies des syncopes
Vagales Liées aux situations Syncope mictionnelle Syncope de défécation Syncope de déglutition Syndrome iatrogène Hypotension orthostatique HO Maladie cérébrovasculaire Syncope du sinus carotidien Névralgie du glossopharyngien IX Névralgie du trijumeau V |
Epilepsie Psychosomatique Anxiété Etats de panique Somatisation Dépression |
CAUSES CARDIAQUES Obstruction au débit Obstruction du débit ventriclaire gauche VG : rétrécissement aortique RA et cardiomyopathie hypertrophique CMH, myxome de l’oreillette gauche OG, rétrécissement mitral RM. Obstruction du débit pulmonaire : rétrécissement pulmonaire RP, hypertension pulmonaire HTAP, embolie pulmonaire EP, tétralogie de Fallot, myxome de l’oreillette droite OD. Pompe défaillante : Infarctus du myocarde IDM, angor instable, spasme coronaire Tamponnade cardiaque Dissection aortique DA Troubles du rythme TR Bradyarythmies Maladie du nœud sinusal Bloc auriculoventriculaire du deuxième BAV 2 et troisième BAV 3 degré Dysfonction du pace maker PM Bradyarythmies iatrogènes Tachyarythmies Tachycardie ventriculaire TV Torsades de pointes (associées à un syndrome Q-T long ou un allongement acquis du Q-T) Tachycardie supraventriculaire TSV |
D’après
Kapoor WN, Diagnostic evaluation of syncope, Am. J. Med. 90:91, 1991
Indices fournis par l’interrogatoire dans la recherche de l’étiologie d’une Syncope
EVENEMENTS PRECEDENTS Médicaments : Douleur sévère, stress émotionnel Mouvement de la tête et du cou Effort Effort des extrémités supérieures |
Hypotension orthostatique HO (antihypertenseurs) Hypoglycémie (insuline) Syncope vagale, hyperventilation Hypersensibilité du sinus carotidien Toute forme d’obstruction du débit ventriculaire gauche, artérite de Takayasu « Vol » sous clavier |
TYPE DE DEBUT Soudain : Rapide avec prodromes Progressif |
Neurologique (épilepsie) ; troubles du rythme TR (tachycardie TV ou fibrillation FV, ou syndrome de Stockes-Adams) Vagal X, neurologique (aura) Hyperventilation, hypoglycémie |
POSITION AU DEBUT En se levant Station debout prolongée Toute postion |
Hypotension orthostatique HO Vagal X Troubles du rythme TR, neurologique, hypoglycémie, hyperventilation |
RECUPERATION POST-CRITIQUE Lente Rapide |
Neurologique Toutes les autres |
SYMPTOMES ASSOCIES Incontinence, morsure de langue, lésions |
Neurologique |
D’après de Lindenfeld JA,
Syncope. Dans Horwitz LD et
Groves BM (eds), Signs and symptoms in cardiology, Philadelphia, JB Lippincott,
1985, p. 506
Principaux causes des malaises classées par ordre de fréquence décroissante
PHYSIOPATH |
FREQUENCE |
MECANISME |
TYPE |
|
|
1
Cauces inconnues |
34 % |
|
|
|
|
2
Réflexe |
24 % |
18 % 5 % 1 % |
Vasovagale X Situationelle Autre |
Toux Miction Défécation Sinus carotidien Douleur |
|
3
Cardiologiques |
18 % |
14 % 4 % |
Troubles du rythme Cardiopathie |
Bradyarythmie Tachyarythmie Obstacle VG Obstacle VD Ischémie myocardique Tamponnade Dissection Myxome |
Nodale BAV 2, 3 Dysfonction du PM Médicaments TV Torsades de pointes Rétrécissement aortique Embolie pulmonaire |
4
Neurologiques |
10 % |
|
Migraines AIT Comitialité Vol sous-clavier |
|
|
5
Hypotension orthostatique |
8 % |
|
|
|
|
6 Médicaments |
3 % |
|
|
|
|
7
Psychiatriques |
2 % |
|
|
|
|
Signes
électrocardiographiques des troubles de la conduction
auriculo-ventriculaire |
|
BAV
I
|
· Intervalle PR > 0.20 s (PR constant) · Chaque onde P entraîne un complexe QRS normal |
BAV
II
|
· Type Luciani-Wenckebach (Mobitz I) : allongement progressif de l’intervalle PR jusqu’à disparition d’un QRS p-p constants) · Type Mobitz II : P-R constant – ondes P bloquées inopinément (pas de QRS) P / QRS fixe ou variable QRS normaux ou élargis – bradycardie · BAV II haut degré : 2 / 1, 3 / 1, 4 / 1 |
BAV III |
· Dissociation auriculo-ventriculaire (aucun rapport entre P et QRS), pas de capture supraventriculaire · Echappement jonctionnel (complexes QRS normaux) ou ventriculaire (complexes QRS larges) · Bradycardie (30 – 60 bpm) en fonction de l’origine de l’échappement · Intervalles PP et RR constants |
Dissociation auriculoventriculaire |
· Intervalles PP =/= intervalles RR · Possibilités de complexes de capture et de fusion (sans tachycardie) |
Dissociation auriculoventriculaire isorythmique |
· Intervalles PP =/= intervalles RR · Possibilité de complexe de capture et fusions · Les stimulateurs cardiaques auriculaires et ventriculaires ont des fréquences très proches (ondes P parfois associées aux complexes QRS et semblant conduire) |
Dissociation auriculoventriculaire par interférence physiologique |
· Survenue d’une dissociation après compétition entre sinusal et rythme auriculo-ventriculaire · L’onde P entre progressivement dans le complexe QRS jusqu’à atteindre un intervalle critique permettant une conduction P-QRS-T (capture) interférant avec le rythme imposé par le pace-maker physiologique |
BAV : bloc auriculo-ventriculaire – I : 1er degré – II : 2ème degré – III : 3ème degré |
Signes
électrocardiographiques des blocs sino-auriculaires BSA et du rythme
jonctionnel |
|
BLOC SINO- AURICULAIRE BSA |
·
Type I
(Wenckebach) Pause : pas de complexes P-QRS-T visibles sur 1 ou plusieurs cycles Ondes P de morphologie normale avant et après la pause Intervalle PP de la pause < 2 intervalles PP normaux Intervalle PP après la pause > PP avant la pause ·
Type II (Mobitz 2) Pause, morphologie normale des ondes P avant et après la pause Pause précédée et suivie d’un intervalle PP normal Intervalle PP de la pause est un multiple de l’intervalle PP normal |
RYTHME JONCTIONNEL |
· Rythme régulier (35-60 bpm) · Morphologie normale des complexes QRS · Ondes P ectopiques précédant ou suivant le complexe QRS Jonctionnel haut : PR court Jonctionnel moyen : P superposé au complexe QRS Jonctionnel bas : P après le complexe QRS |
Diagnostic schématique des bradycardies |
||
Bradycardie régulière |
Complexes fins |
Bradycardie sinusale BS Bloc sino-auriculaire BSA Bradycardie jonctionnelle BJ BAV 2 / 1 : BAV 3ème degré |
Complexes larges |
Cas précédents + bloc de branche BAV 3ème degré + échappement ventriculaire Fibrillation auriculaire FA + BAV 3ème degré |
|
Bradycardie irrégulière |
Complexes fins |
Arythmie sinusale, fibrillation auriculaire FA BAV 2ème degré (période de Luciani-Wenckebach) + BAV |
Complexes larges |
Cas précédent + bloc de branche (organique ou fonctionnel) |
|
BAV : bloc auriculo-ventriculaire |
Principales
anomalies morphologiques électrocardiographiques et leurs causes |
|
BAV
1er degré |
· Sujet normal, athlète · Médicaments : digitaliques IA, bêta-bloquants, vérapamil |
BAV 2ème degré (Mobitz I) BAV 2ème degré (Mobitz II) |
· Sujet normal, athlète · Médicaments : digitaliques, bêta-bloquants, clonidine, méthyldopa, IC, lithium · Infarctus myocardique (inférieur) · RAA, myocardite ·
Cardiopathies, dégénératif |
BAV 3ème
degré |
·
Cardiopathies · Bloc congénital, maladie dégénérative (maladie de Lenègre) · Post-chirurgie cardiaque (CMO…), sténose aortique · Médicaments : digitaliques IA · Endocardite, maladie de Lyme. Hyperkaliémie, amylose, sarcoidose, connectivites (LEAD), RAA, traumatisme, irradiation médiastinale |
Bloc sino-auriculaire BSA |
· Sujet normal, athlète, augmentation du tonus vagal · Médicaments : digitaliques IA, diltiazem, bêta-bloquant. Hyperkaliémie, maladie rythmique auriculaire, infarctus de myocarde IDM, stimulation vagale, cardiopathies |
Bradycardie
sinusale BS |
· Augmentation du tonus vagal (sujet normal, athlète), infarctus du myocarde (surtout inférieur) · Médicaments : bêta-bloquants, vérapamil, diltiazem, digitaliques, amiodarone, IA, IC, clonidine, cimétidine, ranitidine, lithium · Hypothyroidie, hypothermie (onde d’Osborne), cholestase, hyperkaliémie · Augmentation de la pression intracrânienne, maladie rythmique auriculaire |
Indications reconnues des stimulateurs cardiaques
A BAVC Bloc auriculo-ventriculaire complet, permanent ou intermittent avec une des complications suivantes : 1 Asystolie > 3 secondes ou cadence ventriculaire < 40 / minute 2 Bradycardie symptomatique 3 Insuffisance cardiaque congestive ICC 4 Nécessité de traitement avec des médicaments, qui dépriment les rythmes d’échappement 5 Syndrome confusionnel disparaissant sous entrainement transitoire B BAVC complet ou BAV II avancé survenant au cours d’un IDM et persistant C Bloc bi- ou trifasciculaire chronique avec un des éléments suivants 1 BAVC complet intermittent 2 BAV du second degré de type II associé à une bradycardie sinusale symptomatique D Dysfonctionnement sinusal avec bradycardie symptomatique documentée E Hypersensibilité sinocarotidienne avec syncopes récidivantes et asystolie > 3 secondes provoquée par un massage sinocarotidien minime F Tachycardie supraventriculaire TSV symptomatique ne répondant pas au traitement médical |
Indications
principales des différents modes de stimulation cardiaque en fonction de
la pathologie sous-jacente. Le choix dépend des disponibilités, du coût
(rapport bénéfice / coût) et de l’appréciation fonctionnelle |
||
PATHOLOGIE |
STIMULATEUR 1er INTENTION |
STIMULATEUR 2ème INTENTION |
BAV symptomatique |
DDD* double chambre stimulant et détectant les 2 cavités |
VVI ventricule sentinelle |
Dysfonction sino-auriculaire |
AAIR auriculaire à fréquence asservie |
AAR (rarement) |
Dysfonction sino-auriculaire associée à une BAV |
DDD |
DDD |
FA chronique et BAV |
VVIR ventriculaire à fréquence asservie |
VVI |
Hyperréflectivité sino-carotidienne |
DDD |
VVI |
Syncope vaso-vagale |
DDD |
VVI |
R : adaptation de la stimulation ventriculaire, qui augmente à l’effort et diminue lors du repos * : la stimulation idéale (mais plus coûteuse) correspond au mode DDD en particulier dans les cas suivants : · apparition du syndrome du stimulateur cardiaque lors de la stimulation VVI · dysfonction ventriculaire gauche · hypertrophie ventriculaire gauche · présence d’une conduction ventriculo-atriale · sujets jeunes et actifs |